Logo

Isabelle Stephen, actrice de films d’horreur

Par
Tihana Majcen
Publicité

Elle a été pendue, assassinée à coups de trépied, attaquée par une laveuse et dévorée par des gobelets de styromousse. Originaire de Sainte-Clothilde, Isabelle Stephen a joué dans plus de vingt-cinq films d’horreur, dont Tales From The Crapper de Lloyd Kaufmann (Toxic le ravageur), disponible dans tous les bons vidéoclubs.

D’où vient ton intérêt pour l’horreur?
Quand j’étais petite, au lieu de me raconter des contes de fées, ma mère me résumait le roman qu’elle était en train de lire. C’était presque toujours un livre de Stephen King. On regardait aussi des films d’horreur ensemble. Un des premiers films que j’ai regardés avec elle, I Spit on Your Grave, mettait en scène une victime de viol qui se vengeait de manière sanglante.

Ta mère t’a laissée regarder ce film?
Oui. En fait, quand j’y repense, c’est un peu bizarre…

Comment ta carrière d’actrice a-t-elle débuté?

Il y a quelques années, pour un projet de livre sur les scream queens (les actrices du cinéma d’horreur de série B), j’ai assisté à un salon de films d’horreur, le Chiller Theatre (au New Jersey). Là, le réalisateur Bill Hellfire m’a remarquée. Il a cru que j’étais comédienne et m’a invitée à jouer dans son prochain film.

Publicité

Quel film c’était?
Thrill Gasp Stranglers. Je ne savais pas que la maison de production était spécialisée dans les films fétichistes! Ma première scène à vie dans un vrai film était une pendaison de plusieurs minutes!

Quel tournage t’a le plus marquée?
Celui de Sins of the Father, mon troisième film. On tournait dans un hôtel près de New York. La première scène qu’on devait faire était celle où je me faisais tuer par mon amant après lui avoir annoncé que j’allais révéler notre aventure à sa femme s’il ne m’accompagnait pas en Europe. Il saisissait alors le trépied de son appareil photo et me battait à mort. On avait un temps très restreint pour la faire et je ne pouvais pas faire trop de bruit pour ne pas alarmer les voisins de la chambre d’hôtel!

Voudrais-tu un jour passer derrière la caméra?
Un peu. J’ai en tête un scénario de film du genre « survival », avec beaucoup de scènes de torture… Je rêve de troubler les gens avec mon film. J’aime les films qui rendent mal à l’aise de longues heures après le visionnement.

Fais-tu parfois des cauchemars?
Mes pires cauchemars sont des rêves de zombies. Quand je suis contre un zombie tout seul, il n’y a pas de problème: on peut facilement s’en sortir. Mais contre une horde de zombies, c’est impossible… On est foutu! Heureusement, je n’ai pas encore commencé à avoir de cauchemars avec la nouvelle sorte de zombies… ceux qui courent! Mon inconscient s’en tient encore aux zombies classiques…

Publicité

Ce texte est issu du numéro 16 spécial Filles | été 2007