.jpg)
Hé misère, le Québec se branche de plus en plus sur le Vendredi Noir et le Cyberlundi…
Sept ans après sa création par une poignée de détaillants américains désirant tirer profit (dans les deux sens du terme) de la manne entourant la «tradition» du Vendredi Noir afin d’encourager leurs ventes en ligne, une nouvelle édition du Cyberlundi se tient aujourd’hui et englobe de plus en plus de commerces québécois. C’est un «happening» incroyablement terne et – au risque de galvauder le terme – foutrement capitaliste, mais – à chaque année – l’intérêt pour ces quelques jours à rabais me fascine autant qu’elle me dégoûte. C’est un peu comme ralentir pour zieuter un accident de la route ou se farcir le DVD de Cloclo, en fait…
M’enfin, en attendant les données locales sur la foire de vendredi dernier – qui devraient être timides selon cet article de La Presse -, ouvrons une fenêtre sur l’événement tel que vécu par certains voisins du Sud…
Bien sûr, certains commerces du Québec se lancent dans cette folie pour ne pas se faire damer le pion par la compétition se trouvant à Plattsburgh et autres villes américaines non loin des frontières qui, lors des Fêtes, sont envahies par de tristes sires qui traversent les lignes à la recherche d’aubaines. Évidemment, la démarche demeure aussi – et à la base, en fait – une excuse pour renflouer les coffres d’entreprises qui, soudainement, offrent des rabais qui ne sont pas si exceptionnels selon plusieurs observateurs, mais mautadine que ça demeure une pratique insensée!
… Et je ne parle plus de la tenue de ces pièges à couillons, mais bien de l’acte de s’y rendre.
Alors que le taux d’endettement des Québécois demeure un des plus bas au pays, celui-ci a connu un bond prodigieux au cours de la dernière année. Pire encore, on prévoit dépenser encore plus que l’année dernière pour les Fêtes selon un récent sondage dévoilé par le Conseil québécois du commerce de détail (2, 34 G$! Une augmentation de 1,7 % par rapport à l’année dernière!). Pendant qu’on y est : le même organisme révélait le mois dernier que les Québécois allaient dépenser jusqu’à 135 M$ pour célébrer… l’Halloween. 135 M$ en Skittles et en citrouille, bordel! Nous en sommes là!
Sans vouloir me la jouer trop fleur bleue, est-ce que certaines entreprises se disant bien-pensantes pourraient se distinguer pendant le Vendredi Noir, ou encore le Cyberlundi, en y n’adhérant tout simplement pas et, du même coup, se distinguer? Ça a pourtant marché pour la boutique de vêtements méconnue Everlane qui a profité d’un battage publicitaire surprenant en fermant son site vendredi dernier. Et de l’autre côté, pourrait-on prendre, par exemple, certaines pratiques du Réseau québécois pour la simplicité volontaire plus sexy? Qui sait, peut-être qu’un jour le don de «temps» en cadeau de Noël – sera aussi «excitant» que l’élevage de poules ou d’abeilles en milieux urbains!
En attendant, bon magasinage, j’imagine…
Identifiez-vous! (c’est gratuit)
Soyez le premier à commenter!