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Il est oĂč le soleil, il est oĂč?

Chroniques d'un (pas si vieux) « camper van ».

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Avec les chroniques d’un (pas si vieux) « camper van », MĂ©lanie Leblanc vous amĂšne sur la route, la vraie. Des chemins sans filtres Instagram, pas toujours glam, souvent bordĂ©liques, mais ĂŽ combien divertissants. À bord de John Mel & Camper, son truck de 21 ans (pas de rouille, pas de trou), c’est un dĂ©part vers la liberté  et le chaos.

Il est oĂč le soleil il est oĂč? (Toi aussi tu l’as dans la tĂȘte maintenant. petit hihi de taquinerie ;)

WEST VIRGINIA → KENTUCKY

On roule, on roule, on roule. Encore et toujours. On se bat contre le froid, on va finir par le trouver le maudit soleil ! Donc pas grand-chose Ă  dĂ©clarer, sauf qu’on dĂ©cide de manger du PFK le soir du Nouvel An, comme on rentrait dans l’État du Colonel Sanders. On se trouve ben drĂŽles dans notre concept, mais nos corps moins. Antoine n’a jamais goĂ»tĂ© Ă  la recette secrĂšte du colonel (pas si secrĂšte que ça, on vient de la googler : poivre, sel et msg. Pas surprenant qu’elle soit « secrĂšte » quand ton 3e ingrĂ©dient c’est des MSG!!). J’ai bien failli me sauter le foie, comme je l’ai fait pour le chauffe-eau de John!

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Merci aux pompiers de venir en renfort s’il nous arrive quelque chose en ce sexy 1er janvier 2019.

On sacre notre camp comme on est arrivĂ©s, non pas sans se taper la visite d’une distillerie artisanale de Bourbon, rĂ©elle raison de passer par le Kentucky. On apprend que pour avoir l’appellation “bourbon”, ce spiritueux doit absolument ĂȘtre conçu au Kentucky et ĂȘtre composĂ© au minimum de 51% de maĂŻs. Miiaammm quelle magnifique raison d’aimer encore plus le maĂŻs !

John s’est fait un vieil ami hippie en nous attendant pendant qu’on visite la distillerie.

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Toujours Ă  la recherche du soleil. Nos danses et incantations ne servent Ă  rien. Ça commence Ă  miner le moral toute cette pluie (on doit vivre dans la van, en tout temps). Qu’est-ce qu’on fait quand on a le moral dans la flotte? Bourbon! Clairement, on ne s’est pas apportĂ© assez de vĂȘtements chauds, ce qui fait qu’en plus d’avoir la fraĂźcheur du cuir chevelu franchement douteuse, on a les mĂȘmes kits sur toutes nos photos. « Ça c’est Ă  New York, quand mon chandail gris Ă©tait pas tachĂ©. Ça c’est Ă  South Philadelphia, y a juste une tache sur mon chandail gris. Ça c’est au Kentucky, mon chandail est dĂ©gueulasse ».

KENTUCKY → TENNESSEE

Depuis le dĂ©but, dans nos tĂȘtes, Ă  Nashville, on aurait chaud. Je mise beaucoup sur la terre de PK Subban et mes camisoles aussi. Le ciel qui nous amĂšne vers PK est aussi gris que mon chandail tachĂ©, mais on persĂ©vĂšre. ArrivĂ©s Ă  Nashville, on se trouve rapidement une place oĂč parker John pour la nuit et partir Ă  l’aventure. Bon,“aventure”, faut le dire vite, on a tellement frette qu’on fait juste une rue: Broadway: une brasserie pour l’apĂ©ro, un resto pour le BBQ gras du souper (cette nuit-lĂ , j’ai rĂȘvĂ© que je mangeais une salade d’épinards, pis ça m’a ben gros turn on) et un whiskey pour regarder un show de blues-country-western-blue grass. Pour vrai, le chanteur avait beau prĂ©ciser quel style ils allaient jouer, ça sonne pas mal toute pareil, mais ça sonne vraiment bon!

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AprĂšs Nashville, direction Memphis yeeeaaahhhh ! Il pleut, il fait froid et j’ai le rhume (coudonc elle chiale tout le temps elle? Ben non, elle fait juste raconter la vraie vie, sans la gratiner). Direction: Graceland, la mĂ©ga mansion d’Elvis, on est touristes et on s’assume. Mon air bĂȘte et ma mauvaise foi en ont eu pour leur rhume : les employĂ©s de Graceland ont la mĂȘme attitude que moi, ils sont bĂȘtes et Ă  boutte. On est faits pour s’entendre ! Sans blague, le tour vaut la peine, la maison est magnifique et impressionnante, mais leur service audio un peu moins (mes Ă©couteurs en mousse qui grichent me ramĂšnent Ă  mes 8 ans, quand j’ai eu mon premier walkman pour ma fĂȘte. Conseil : apportez vos propres Ă©couteurs). La visite vaut le dĂ©tour, oui, mais j’avoue que les 140$ passĂ©s sur la carte de crĂ©dit ont un peu serrĂ© le budget des vaners.

LĂ  oĂč Elvis recevait ses invitĂ©s.

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Je suis une freak de NoĂ«l alors je mets juste les piĂšces oĂč le personnel blasĂ© a daignĂ© dĂ©corer la maison. DeuxiĂšme hihi de taquinerie.

TENNESSEE→ LOUISIANE

La vois-tu ? La vois-tu la boule de feu dans le ciel? Moi oui !!!!!! Il fait soleil, Dieu du ciel. Il fait soleil ! On revit. On renaĂźt. C’est le printemps! Ça n’en prend pas plus pour qu’on parte Ă  l’aventure, dans les bayous, Ă  la recherche des alligators (qu’on n’a pas vus, mais pas grave, on capote. Il fait soooooooooooooleil!!!!). J’ai tuĂ© mes runnings shoes dans le bonheur et la bouette. Ça fait du bien de marcher 12km et de se dĂ©plier pour vrai, aprĂšs 2 semaines de route.

On a mĂȘme fait un feu le soir, on capote, on se pince, on se dit que c’est le plus beau jour de notre vie.

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Pas capable de me dĂ©cider, ici. Qu’est-ce qui est plus sale? Ma main de fille Ă©nervĂ©e d’avoir fait son premier feu ou ma frange pas lavĂ©e depuis combien de jours?

Enfin, on se sent en vacances. Enfin, on peut relaxer et arrĂȘter de rusher. On se pose dans un gentil State Park pendant quatre jours, entourĂ©s de retraitĂ©s aux tĂȘtes blanches, on est un peu leur attraction touristique. D’ailleurs, ils ont tous leur opinion sur le fait que le Mexique c’est donc dangereux et qu’on ne devrait pas aller dormir Ă  New Orleans, dans les rues « they shoot people out there ». Bref, on est quand mĂȘme allĂ©s Ă  New Orleans, mais les deux premiĂšres voitures rencontrĂ©es, aux fenĂȘtres Ă©clatĂ©es, nous ont effectivement convaincus de revenir coucher peinards dans notre State Park adorĂ©.

Pis sais-tu quoi? Il a fait beau. Pendant une semaine. Et il continue de faire beau. ! Y’a un Dieu louisianais pour les puants sur la route. Je lĂšve mon petit pain « deep fried » (oui oui), Ă  votre santĂ© ya’ll comme qu’ils disent ici.

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Oui le pain est deep fried. Miaaaaam. « Vas-tu finir ton doughnut? » demande Antoine. Dans le GÉANT bol : un jambalaya poulet et saucisse. Re miaaaaaam.

Des conseils, des cues, un avis? On a hĂąte de lire vos commentaires ! Hasta luego amigos.

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