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Hommage aux rencontres improbables dans les auberges de jeunesse
URBANIA et Hostelling International Canada s’unissent pour vous inviter à enrichir votre vie.
Tout récemment, j’ai posé la question suivante aux membres de mon entourage : « As-tu un souvenir ou une anecdote marquante qui te vient à l’esprit si je te dis “auberge de jeunesse”? » Il n’en fallait pas plus pour que les témoignages pleuvent. À la lumière des histoires qu’on m’a racontées, j’ai pu constater que, contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce ne sont pas les partys qui furent les plus mémorables, mais bien les rencontres. Voici quelques-uns des récits recueillis.
Des amitiés qui changent la vie
Reykjavik, Islande
Il y a quelques années, Jessica a décidé de réaliser son voyage de rêve en solo. Elle voulait visiter l’Islande depuis longtemps. Un soir, alors qu’elle était dans une magnifique ancienne usine convertie en auberge de jeunesse, elle a fait la connaissance d’un Américain nommé Chris. Celui-ci était en train de faire de la photo, une passion qu’ils partagent tous les deux. « Je lui ai proposé d’aller faire un shoot photo de la ville la nuit, raconte Jessica. On a marché, puis on est allés prendre des verres et manger. Lui partait le lendemain. »
Au fil des années et grâce à Facebook, ils sont devenus des partenaires de voyage. Ils se sont revus en Colombie, puis au Pérou.
La soirée fut très agréable et ils ont décidé de garder contact. Au fil des années et grâce à Facebook, ils sont devenus des partenaires de voyage. Ils se sont revus en Colombie, puis au Pérou. « C’est une amitié qui s’est faite à distance d’un voyage à l’autre. C’est devenu la personne avec qui j’ai le plus voyagé. Il parle français et voulait faire une maîtrise qui lui permettrait d’enseigner en Amérique du Nord. Je lui ai proposé Montréal, une ville bilingue : c’est parfait pour lui! Il a été accepté à McGill, et ça fait maintenant quatre ou cinq ans qu’il est établi au Québec. C’est fou comme une discussion de quelques secondes peut changer tout le cours de ta vie », se souvient-elle.
De grands amours
Montréal, Québec
Myriam a longtemps travaillé dans une auberge à Montréal. Quand je lui ai posé la fameuse question, elle a d’abord poussé un « ahhhhh… » empreint d’une douce nostalgie. « Au quotidien, dans une auberge, tu sers beaucoup de gens et t’es témoin de bien des scènes hilarantes. Puis un jour, il y en a un qui devient la plus belle personne que t’auras jamais rencontrée de ta vie », me dit-elle.
À la suite de cette rencontre, les tourtereaux ont vécu les plus belles années de leur vie, mais aussi un stress immense pour l’obtention de la résidence permanente du jeune homme. Quelques années plus tard, il obtient finalement ses papiers. « Quand c’est arrivé, on a poussé un long soupir de soulagement et on a commencé à se construire un chez-nous, poursuit Myriam. Puis, par un beau soir de novembre, on a décidé de se fiancer. La personne qui nous mariera? Une autre perle rare devenue une meilleure amie rencontrée dans la même auberge…! Quand je pense à mon travail dans cette auberge, je me rends compte que ça a changé… toute ma vie! »
Du romantisme et des scènes cocasses
L’auberge festive Sea Shack, Gaspésie, Québec
Lieu emblématique du territoire gaspésien, le Sea Shack a une réputation qui n’est plus à faire. Comme en témoigne l’anecdote de Danny, l’établissement est le théâtre d’une quotidienneté qui n’a rien d’ordinaire. « Il est 5 h du matin, on est une gang à chiller sur le bord du feu. On voit des policiers de la sûreté du Québec arriver. On se dit que c’est la fin de la soirée et qu’on va se faire demander d’éteindre le feu. Mais non, ils étaient là pour prendre une bière de fin de shift! », me raconte-t-il.
«En chemin vers l’aéroport, on s’est subitement frenchés en dessous d’un lampadaire du plateau qui avait eu l’impulsion de s’éteindre sur notre passage. Comme quoi il y avait bel et bien de l’électricité dans l’air!»
Quant à Pascale, ses séjours au Sea Shack ont toujours été riches en émotions. « Lors d’un week-end automnal, on décide de faire une épluchette de blé d’Inde à l’auberge. Les gens tripent fort et on rencontre un groupe de Français avec qui on se met à boire des shots de Sortilège, se souvient Pascale. Parle parle, jase jase, on apprend qu’ils rentrent tous à Montréal le lendemain et en France le surlendemain — sauf un. Et celui-là sera dans le pétrin : il doit se trouver de l’hébergement pour les trois derniers jours de son séjour. Je l’invite donc à venir dormir dans mon salon dès que je serai de retour en ville. Au bout de ces trois jours, le courant passait entre nous, mais rien ne s’est passé. En chemin vers l’aéroport, on s’est subitement frenché en dessous d’un lampadaire du plateau qui avait eu l’impulsion de s’éteindre sur notre passage. Comme quoi il y avait bel et bien de l’électricité dans l’air! »
Hommage aux rencontres improbables
La mobilité d’aujourd’hui nous permet de tisser des liens avec des gens qu’on n’aurait jamais rencontrés dans la vie ordinaire, et les auberges de jeunesse agissent comme les épicentres de ce genre de rencontres.
Pensez juste un instant au nombre d’amitiés et de couples internationaux qui se sont créés en leurs murs. Évidemment, elles sont une excellente option pour faire le party et économiser sur son itinéraire, mais elles sont aussi des lieux de rencontre propices aux connexions transcendantes.
Que ce soit en solo ou en groupe, n’hésitez pas une seconde à partir découvrir le monde en logeant dans ces auberges. Vous ne vous y sentirez jamais seul, c’est garanti!
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