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Hommage aux profs

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Voici nos quelques témoignages sur des enseignants qui nous ont marqués durant notre cheminement scolaire:

Rose-Aimée Automne T. Morin

J’ai eu la chance de croiser un grand nombre de professeurs extraordinaires. Plusieurs ont laissé une marque et ont contribué à faire de moi l’adulte que je suis. Mais au rayon des profs qui ont littéralement changé ma vie, je suis obligée d’en citer deux.

J’avais 16 ans quand mon père est mort, après un très long cancer. Durant les derniers mois de son agonie, mois que j’ai passés à faire l’aller-retour entre l’école et l’hôpital, une professeure dont le père était décédé m’a prise sous son aile. Elle m’a écoutée, mais elle s’est aussi livrée. Par son témoignage d’orpheline, elle m’a permis de concevoir concrètement ce qui m’attendait, de m’y préparer et d’apprivoiser la solitude à venir. La nuit de la mort de mon père, c’est la première personne que j’ai appelée. Il était 5h30 du matin, j’étais hystérique. Elle était là, forte et calme, pour me supporter dans le plus éprouvant moment de ma vie. Un jour, je deviendrai mère. Et pour me réconforter, je me rappellerai de ce qu’elle m’a dit quand je lui ai demandé : “Comment je vais faire pour que mes enfants connaissent leur grand-père?”

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Sur un ton plus joyeux : j’étais inscrite au baccalauréat en sexologie quand un de mes professeurs de cégep m’a fait venir à son bureau pour me dire : “C’est un choix cool, mais je pense qu’au fond, tu es faite pour écrire. Ce serait du gaspillage pour la littérature.” Me fiant aveuglément à son jugement, j’ai lâché le bac avant même de le commencer et je me suis inscrite en création littéraire. Je ne crois pas apporter quoi que ce soit à l’art, mais c’est probablement grâce à ce prof trop enthousiaste que j’ai aujourd’hui un travail qui me rend si heureuse. (Monsieur, merci de ne pas m’avoir dit que j’étais faite pour être prostitutée, bouchère ou actuaire.)

Nadine Mathurin

Il était baveux. Irrévérencieux. Un brin sévère, avec un sens de l’humour immense et de la répartie à fermer le clapet à n’importe quel indiscipliné. Un minimum de rigidité pour un maximum de plaisir d’apprendre. Il ne prenait pas ses étudiants pour des enfants, des ados ou de jeunes adultes innocents. Nous étions tous son égal.

Ce prof, cette prof, je l’ai rencontré au primaire, au secondaire, au CEGEP et à l’université. Le prof qui communique autant sa passion pour l’enseignement que pour sa matière.

Ce prof, cette prof, m’a donné le goût d’enseigner à mon tour.

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Je n’ai que quelques heures d’enseignement à mon actif pour l’instant, mais je rêve d’être un jour celle qui donnera l’étincelle à l’étudiant(e) qui me remplacera.

Philippe Côté-Giguère

Cette prof d’anglais du primaire qui nous amenait au McDo quand on faisait du bon travail. Je me forçais tellement pour avoir droit à mon Joyeux festin et à la gogosse que je jetais la journée même, après avoir fait semblant que c’était le jouet de l’année devant mes camarades de classe.

Surtout ce prof de français que j’ai croisé alors que je suivais une attestation d’études collégiales. Un homme si passionné par sa matière qu’il en était contagieux. Un enseignant qui souhaitait d’abord et avant tout que ses étudiants comprennent les notions, et non qu’ils ne fassent que les apprendre. C’est grâce à lui si aujourd’hui je sais écrire “sens dessus dessous” correctement.

Valérie Duhaime

Ma prof de 6e année du primaire, environ aux 2 ans, inscrivait la classe dans un programme d’échanges entre écoles. On avait un correspondant pendant l’année, on faisait des activités de financement qu’on gérait nous-mêmes et on faisait l’école en accéléré pour pouvoir recevoir nos correspondants une semaine et aller là-bas (Nouveau-Brunswick, dans mon cas) une autre semaine. C’était malade et ça devait lui prendre des heures. Genre amener 25 kids de 11 ans en voyage, pareil.

Marie Darsigny

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Cette responsable de cycle au secondaire que j’allais voir presque chaque jour alors que j’étais en dépression et suicidaire. Elle débarrait le local d’art plastique juste pour moi, on jasait, je pleurais: ça m’a sauvé la vie. (Ok, c’est vraiment basic mais c’est ça).

Professeurs, on vous aime!

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