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Homecoming : La série à regarder ce week-end

Du podcast au petit écran.

Par
Mali Navia
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Dernièrement, j’étais un peu tannée des séries Netflix. J’avais le sentiment d’avoir fait le tour de ce qu’il y avait d’intéressant à regarder. Pour pallier ce genre de situation, la sériephile que je suis vogue à travers différentes plateformes telles que CraveTV, Tou.TV, Amazon Prime et Sundance Now. Bien que je ne sois pas fan des méthodes controversées du géant Amazon, il me faut avouer que leur plateforme de streaming n’est pas inintéressante. Tout comme Netflix, Amazon s’est lancée dans la production de films et de séries exclusivement disponibles sur leur service de diffusion en ligne parmi lesquelles se trouve l’objet de ma recommandation d’aujourd’hui : Homecoming de Sam Esmail (Mr. Robot).

Un thriller « à la Hitchcock »

Homecoming raconte l’histoire de Heidi Bergman (Julia Roberts), travailleuse sociale dans un centre de transition pour les soldats qui reviennent de la guerre atteints d’un syndrome post-traumatique. Roberts y livre une solide performance toute en nuances qui s’est méritée une nomination aux derniers Golden Globes. Dès le premier épisode, on constate l’emprise plutôt malsaine de son patron Colin Belfast (Bobby Cannavale), qui nous donne l’impression que quelque chose de pas très légal se trame derrière le sourire des employés.

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Afin de nourrir le mystère, la série se passe dans deux temporalités. Dans l’une, Heidi Bergman travaille à Homecoming, dans l’autre, elle est une serveuse qui se fait questionner sur son travail au centre et sa relation avec un certain Walter Cruz. Cette dernière répond au détective qu’elle n’a rien à déclarer. Ce qui nous met la puce à l’oreille, c’est qu’elle n’a pas l’air de mentir lorsqu’elle affirme ne rien avoir à dire sur le sujet. J’arrête ici pour ne pas trop en dévoiler.

À cela s’ajoute la réalisation de Sam Esmail qui n’est pas sans rappeler le style d’Alfred Hitchcock ou celui de Brian de Palma. Plusieurs épisodes terminent en queue de poisson, évitant la méthode «on va dévoiler un punch à la fin pour donner envie de regarder l’autre épisode tout de suite». L’intrigue se dévoile donc lentement, mais efficacement, sur un rythme qui change de ce qui est devenu la norme.

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Tout a commencé par un podcast…

J’ai trouvé particulier d’apprendre que la série est basée sur un podcast d’Eli Horowitz et Micah Bloomberg. Apparemment, il s’agit d’une nouvelle mode en train de faire son entrée à Hollywood. Plusieurs séries en développement se basent sur des podcasts scriptés et interprétés à l’audio par des comédiens ou encore sur des podcasts plus traditionnels. C’est le cas pour la série Dirty John, disponible sur Netflix depuis janvier. Dans la distribution originale de Homecoming, on peut entendre les voix d’Oscar Isaac et de David Schwimmer (pour ceux qui se demandaient que devient Ross de Friends, vous avez la réponse : il fait des podcasts).

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Le grand écran sur petit écran

On ne fait plus de la télé pour la télé, on fait du cinéma sur petit écran. L’offre est immense, quasi infinie. Il est plus facile d’écrire et de produire une série, mais de plus en plus difficile de créer de l’écho ou de s’inscrire dans les mémoires. Homecoming est le genre de série qui nous fait nous rendre compte à quel point la télévision a évolué, ces dernières années. Malgré une distribution impressionnante, des critiques dithyrambiques et une enveloppe d’Amazon, Homecoming n’a fait que très peu de vagues. Est-ce parce qu’Amazon Prime n’est pas encore aussi populaire que Netflix? La plateforme se tire-t-elle dans le pied en ne diffusant pas son contenu à l’externe? Qu’est-ce que ça prendrait pour s’assurer que tous les efforts d’une production ne servent pas à rien?