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Tisser des liens entre deux vaccins au Nunavik
L’aventure de trois employés de la Croix-Rouge canadienne qui ont appris à se connaître lors de leur déploiement au Nunavik.

URBANIA et la Croix-Rouge canadienne s’unissent pour vous prouver qu’en aidant les autres, on peut grandir et faire des rencontres inoubliables.
Lorsqu’on pense aux employés ou aux bénévoles de la Croix-Rouge, les images qui nous viennent en tête sont souvent celles de vestes rouges qui frappent aux portes ou nous arrêtent à la sortie du métro. En réalité, la plupart des postes offerts par l’organisme sont pleins de surprises et ne ressemblent pas vraiment à ça. Que font vraiment ceux qui y travaillent? Quel genre d’expérience personnelle peut-on vivre tout en aidant autrui?
Pour le savoir, nous nous sommes intéressés à l’histoire de Marc-André, de Jean et de Thierry, trois valeureux mousquetaires qui se sont portés volontaires pour soutenir les opérations de vaccination… au Nunavik.
Commençons par une petite mise en contexte de cette mission humanitaire hors du commun.
Nous sommes au début de 2021, en plein cœur d’une pandémie dont vous avez sûrement entendu parler, celle de la COVID-19. La campagne de vaccination débute tout juste dans les communautés autochtones du Nord-du-Québec, et la Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik (RRSSSN) fait appel à la Croix-Rouge canadienne. Ce qu’on lui demande : du soutien pour l’installation de sites de vaccination et de l’aide logistique.
D’un autre côté, il y a nos trois protagonistes, Marc-André, Jean et Thierry. Ces deux derniers sont des habitués des missions humanitaires à l’étranger. Thierry est intervenu, avec Médecins sans frontières, dans des zones de conflits et des camps de réfugiés, notamment en Afghanistan et au Yémen. Jean pour sa part a travaillé en Bolivie et au Pérou, notamment pour des projets de développement en éducation et en environnement. Pour Marc-André, qui a soutenu les équipes des CHSLD de Montréal depuis le début de la pandémie, ce déploiement est une première.
Le grand départ
Après de nombreuses heures de préparation prédéploiement sur Zoom, les trois hommes se rencontrent finalement pour la première fois… à l’aéroport. Rendu là, on espère que les autres sentent bon parce que there’s no going back! Les voilà donc embarqués dans un petit avion à hélices, direction le Nunavik!
Si Marc-André a dû apprendre à vivre seul, Jean et Thierry ont dû apprendre à vivre très serrés.
Après un long voyage de conversations et d’échange de films, ils se séparent : Marc-André est envoyé sur la côte de la Baie d’Hudson pour soutenir l’installation de sites de vaccination dans plusieurs villages. Les deux autres sont envoyés ensemble de l’autre côté du territoire.
Si Marc-André a dû apprendre à vivre seul, Jean et Thierry ont dû apprendre à vivre très serrés. « On était censés avoir chacun notre chambre, finalement il n’y avait pas de chambres pour tout le monde alors on s’est retrouvés dans la même, explique Jean. On a appris à se connaître très, très rapidement. » Pour Thierry, c’était une première expérience de colocation. Finalement, ils ont souvent cuisiné ensemble et appris à cohabiter à coups de « bols de pop-corn et de games de hockey », racontent-ils en riant. Aujourd’hui, d’ailleurs, les deux hommes sont déployés ensemble plus au sud sur une autre opération de vaccination. Étrange comme la vie peut créer des amitiés dans des situations que l’on aurait pas imaginées!
Les apprentissages
«Je n’avais jamais vu des collègues et des gestionnaires qui pensaient autant à notre santé mentale en premier.»
La vie au Nunavik est très différente de celle que l’on connaît à Montréal. Il y a la température, bien sûr, mais aussi la communication difficile entre les équipes : le téléphone et Internet ne fonctionnaient que dans certains endroits précis, nos trois mousquetaires devaient donc apprendre à se débrouiller seuls. La formation sur la gestion de la solitude qu’ils ont reçue avant leur départ s’est donc avérée tout à fait indispensable. La facilité à obtenir de l’aide auprès de la Croix-Rouge a frappé Marc-André : « Je n’avais jamais vu des collègues et des gestionnaires qui pensaient autant à notre santé mentale en premier. »
Créer des liens avec les communautés inuites a également été une belle expérience pour les employés de la Croix-Rouge. Jean et Thierry en ont profité pour en apprendre un peu plus sur le peuple inuit : d’où il vient, comment il vit, quels sont les problèmes auxquels il fait face. Marc-André a pour sa part ramené plusieurs apprentissages de son voyage, notamment celui d’adopter un rythme de vie plus lent. Il affirme que ce contact avec le Nord lui a permis d’être plus zen et centré sur lui-même.
En fin de compte, ces trois employés ont tiré énormément de choses de leur déploiement, et en plus d’être venus en aide aux services de santé locaux, ils estiment qu’ils ont élargi leurs connaissances sur le monde et sur les autres. Ils vont tous les trois continuer de s’impliquer avec la Croix-Rouge et espèrent avoir la chance de contribuer à faire une différence lors des déploiements.
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Pour en savoir plus sur les façons dont vous aussi pouvez influencer positivement le cours des choses, découvrez les différents postes, bénévoles ou salariés, offerts par la Croix-Rouge.