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Il n’y a qu’un seul poulailler dans la ville de Montréal. Il est situé coin St-Laurent et St-Zotique, et c’est Aimer Lafleur qui s’en occupe.
Quelle est votre tâche au juste?
Je suis accompagnateur horticole. J’anime le jardin de la Maisonnette des parents du quartier pour sensibiliser les enfants à l’agriculture.
Comment devient-on accompagnateur horticole?
Moi, j’ai travaillé 11 ans en loisir, et 12 ans en restauration. Puis j’ai commencé à jardiner quand mes petites voisines m’ont demandé d’où ça venait la nourriture. Nous avons fait un jardin et je leur ai montré.
Comment vous êtes-vous familiarisé avec votre basse-cour?
J’ai passé les deux premières semaines avec mes poules. Je dinais avec elles pour bien les apprivoiser avant de les mettre en contact avec les enfants. Elles ont chacune leur personnalité.
Vraiment?
Oui, il y a Blanche, qui est plus tranquille, c’est elle que j’utilise le plus pour interagir avec les enfants. Il y a aussi Citron, Rougeole, Pig-Pen et Zdeno Chara, la dominante du groupe. Ce sont les enfants qui leur ont donné les noms. Je voulais les impliquer de cette façon.
Et aiment-elles les enfants?
Oui, j’ai vraiment eu des moments magiques avec elles. Contrairement à des poules de campagne, elles ne pondent pas le matin, parce que c’est trop bruyant sur St-Laurent. Elles attendent donc vers 10h30 pour pondre un œuf tout chaud pour les enfants. Et quand elles sont tannées, elles me le disent. Par exemple, un jour, on a eu la visite de 75 enfants. Vers la fin, elles m’ont bien fait comprendre que c’était fini. Les poules me parlent et je leur parle aussi.
Et que faites-vous avec tous ces œufs?
On s’en sert pour des projets éducatifs, comme des ateliers de cuisine. Avec les enfants du camp de jour, cet été, nous avons fait une grosse omelette avec 30 œufs.
Est-ce que c’est une bonne idée, les poules en ville?
Pour un projet éducatif comme celui-ci, oui, mais les gens doivent comprendre ce que ça implique, d’avoir des poules. Il faut nettoyer leur enclos soir et matin, et leur donner de la moulée tous les jours. Ça va prendre beaucoup d’éducation populaire avant que les gens puissent avoir des poules chez eux.
Adoptez un nid de poule
En Allemagne, le village de Niederzimmern a décidé de prendre les moyens nécessaires pour mettre fin aux nids de poules. Les citoyens sont invités à adopter, pour la modique somme de 50 euros, un trou, que la ville s’engage ensuite à réparer. En échange, les «parents» de nids de poule peuvent y inscrire le message de leur choix.
62 400 000 tonnes d’œufs ont été pondues en 2009, selon la FAO.

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