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FME 2016 – En images

Dans le fuzz

Par
Jean-Philippe Tremblay
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C’est passablement décrépi et orné du sourire béat des guerriers victorieux que je suis revenu de la 14e édition du FME. Une édition record où en plus de tenir la barre de l’émission de radio la plus décousue du festival aux côtés de l’inclassable Félix Hallée-Théoret et trimballé Le Socle (ce serait trop long à expliquer), nous avons, le collaborateur culte Éric Samson et moi, encore accumulés les records de mangeage de poutine et mis la barre bien haute en ce qui concerne la pire histoire de pêche de l’Abitibi (impliquant un Samson hors de sa zone wi-fi qui lance sa canne au fond de la rivière à la première touche de doré, rien que ça).

Oui, c’était une édition particulièrement hip-hop et en plus d’avoir vu Brown, Rednext Level et Koriass créer de petites émeutes, on confirme qu’hanger avec Dead Obies donne faim et les yeux rouges.

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Oui, le Québec Redneck Bluegrass Project et We Are Wolves autour du même feu de camp, c’est un pas pire choc culturel et ça finit jamais. Oui, on a assisté à un show en real 3D de Dear Criminals et y’avait des muffins psychédéliques distribués pour l’occasion. Oui, le festival a battu tous les records d’assistance (on parlait de 34 000 l’an passé) et certains shows affichaient complet des semaines d’avance. Oui, on a entendu des tonnes de primeurs parce qu’Avec Pas d’Casque, les Deuxluxes, WAW et pleins d’autres avaient des records à lancer et des tounes à casser. Oui Galaxie et Marie-Pierre Arthur, Berhnari, Fred Fortin, Alex Nevksy et autres ont attiré des foules en délire. Oui on a fermé le bar Les Chums plus d’une fois. Oui, on a découvert des choses étonnantes et belles comme l’énergie de Paupière, le psychédélisme d’UUBBUURRUU, l’indescriptible Bernardino Femminielli, l’adorable duo grunge Partner et cet après-midi incroyable où le projet La Colonie de Vacances a créé une joute sonique composée par le batteur de Deerhoof sur quatre scènes pendant 1 h 45.

C’est avec les oreilles qui bourdonnent encore de joie qu’on peut affirmer aujourd’hui que le FME est à pleine maturité, et que l’expérience autant musicale qu’humaine qu’il propose est unique, à la fois pointue et grand public, sauvage et polie avec amour, émerveillement sans cesse renouvelé pour les néophytes et rendez-vous immanquable pour les initiés. Heureusement, à défaut de pouvoir te faire entendre tout ça, on avait notre photographe tout-terrain Camille Gladu-Drouin au cœur de tous les moshpits pour immortaliser des bribes de ce grand bonheur.

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Pour lire un autre reportage de festival : “On est Festif! ou on l’est pas.”

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