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Je ne sais pas si vous vous en rendez compte là, mais une nulle à l’Azteca, c’est malade pour l’Impact! Et maintenant que je suis de retour à Montréal, j’en reviens pas encore d’avoir été présent comme 12e joueur! Mais là, je vais pas vous présenter ça de façon linéaire. En gros, ce que je veux vous faire comprendre, c’est la préparation physique et mentale que j’ai connue pour cette nulle historique.
D’abord, il y a la question du déplacement. Pas d’avion nolisé, le no.12 doit se rabattre sur les lignes commerciales.
Heure de départ : Lundi, 20 avril. 6h20
(Si je ne voulais pas arriver à une heure pas possible en soirée à Mexico, bah fallait que je parte à une heure pas possible de Montréal…d’abord pour Miami, puis Mexico!)
Debout depuis 3h du matin, je commençais à me dire que c’était un peu intense, et surtout tôt, pour aller voir 90 minutes de foot. Mais dès que j’ai croisé un autre partisan, j’ai compris que c’était important et que le no.12, qu’il soit à Montréal ou au Mexique, pouvait faire une différence.
Ma préparation mentale et physique était alors déjà commencée et j’étais fier de me dire que le reste de mon club allait reconnaitre cet effort-là, surtout que les membres techniques de l’Impact travaillaient fort pour moi pendant ce temps afin de s’assurer que j’aurais un billet pour le match (gros shout out à Jérémie Lavoie de l’Impact d’ailleurs pour son travail auprès de la CONCACAF et du Club América).
L’atmosphère de Mexico
Si les joueurs ont eu à faire avec l’altitude de Mexico, nous on a eu à faire avec l’altitude et l’attitude de Mexico! Chaleur, nourriture épicée et alcool, un mélange explosif qui pourrait faire tomber n’importe quel 12e joueur. Et pour se familiariser avec cette atmosphère hostile, rien de tel qu’une soirée à la pulqueria (pulque : nom donné à un drink homemade fait de Tequila) La hija de los Apaches et une soirée à la lutte mexicaine la veille du match. Parce qu’on se le cachera pas, le plus gros défi du fan en déplacement c’est de s’assurer qu’il ne sera pas coincé sur le bol le soir du match. Et ça, je vous en épargne les détails, mais c’est crissement pas évident quand la majorité de la nourriture que tu ingurgites provient de shack en tôle sur le bord de la rue!
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Je ne me suis pas aidé non plus, mes tacos préférés c’était ceux au Chorizo (celui à droite)…
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Quand tes drinks viennent dans des barils homemade, tu peux être sûr que ça va être dur sur le système…
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La pulqueria est tenue par un ex-champion local de Boxe, Epifanio Leyva surnommé El Pifas, et elle est exactement comme son patron, rempli de nostalgie et un peu vieille mais avec un look de tueur.
Pour ce qui était de la lutte, c’était une façon pour nous de se préparer mentalement à l’affrontement physique du lendemain soir. Dans une arène aux allures de l’aréna de Verdun, mais en plus trash, on aura droit à de faux combats et à des insultes, situation qu’on retrouvera exactement au Stade le lendemain soir.
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Disons que c’est un peu plus big que les combats de luttes dans des sous-sols d’églises dans Hochelaga.
Jour de match, Jour de sécurité policière
Après une très courte nuit de sommeil, la plupart des partisans on se rencontrait vers 17h30 dans un métro près du stade pour partir tous ensemble vers l’enfer du Stade Azteca et son possible 105 000 partisans en délire. (Finalement, on parlera plutôt de 56 000 et le but de l’Impact en début de match les aura pas mal calmés.) On se fait déjà dévisager par les passants avec nos maillots de l’IMFC. Mais on s’en fout. Le 12e joueur est prêt. On a tenu le coup (physiquement surtout)! Alors, commence notre échauffement de match : direction l’appartement d’une grand-mère à quelques secondes du stade. Endroit de prédilection pour un dernier pré-drink avant le grand combat.
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Des contacts et partisans du club Las Pumas de Mexico étaient avec nous pour nous faciliter la vie.
Puis, une fois tout le monde réchauffé, la marche vers le match commença. Un long périple où, fortement entouré de policiers en antiémeute, on se retrouvera, 45 minutes et trois points de fouilles plus tard, au cœur même de l’action pour devenir un point de ralliement dans le public pour les joueurs de l’Impact. Le 12e homme, qui a parcouru tous ces km, est enfin présent pour supporter son équipe dans l’un des stades les plus mythiques du soccer mondial.
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On a croisé pas mal de policiers ce soir-là, dont une bonne centaine dans les gradins pour assurer notre sécurité.
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Petit aperçu du 12e joueur
Si la nulle de l’Impact nous a laissés sur notre faim (on est quand même passé à 5 minutes de gagner) l’expérience aura été incroyable et inoubliable. La fin du match sera d’ailleurs le highlight de ce passage à l’Azteca.
Seul réel moment de tensions entre les fans, la sécurité a eu de la difficulté à nous faire sortir rapidement. Après de longues minutes où bières, crachats et insultes nous étaient lancés, on a finalement été poussé dans des « paniers à salade » de la police nationale afin de nous transporter, au p.c, au centre de Mexico. Si je ne peux pas vous traduire tout ce que j’y ai entendu venant des partisans de l’América à la sortie, je peux vous dire que ça ressemblait drôlement à cette chanson de Molotov, Chinga tu madre.
Maintenant que ce moment magique est derrière nous, il ne nous reste plus qu’à marquer réellement l’histoire, bien au chaud à la maison, et devant un Stade olympique plein! Alors, on se dit à mercredi?
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