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Tous les standards élémentaires du mode de vie végane étaient réunis samedi dernier au Cœur des sciences de l’UQÀM : le quinoa, les légumineuses, les bols Dragon, les gens du Mile End qui passent leurs après-midis à chiller au Crudessence et, évidemment, Georges Laraque. Photo-roman partiel et exploratoire de ce tout premier distingué Festival végane de Montréal.
Les doutes quant au succès d’un évènement à la thématique aussi pointue se dissipent assez rapidement. Dans l’Agora Hydro-Québec, les gens se pilent littéralement sur les pieds. Faut dire que l’évènement est gratuit, mais que la bouteille de jus de carottes coûte 10$.
Pour une première édition, la programmation est tout de même étoffée. La démo culinaire de Dominique Dupuis se distingue par son nom au jeu de mots audacieux, quasi révolutionnaire.
En milieu d’après-midi, ça joue du coude pour réussir à pénétrer dans l’amphithéâtre où a lieu la conférence tant attendue de la journée : Sport et alimentation végétalienne avec Frances Vicente (une professeure de yoga que les gens ont l’air de connaître), Michel Cusson (PAS le gars qui a fait la bande sonore originale de toutes les séries et émissions de télé des années 1990) et, surtout, Georges Laraque (#génie). Les voici, les voilà :
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Végétalien depuis quelques années seulement, Michel Cusson raconte son cheminement avec éloquence et lucidité, évoquant les nombreux marathons qu’il a complétés. Comme si ce n’était pas assez de l’entendre parler pour la première fois, on a même droit à une bouffée de rire bien franche de sa part. Fallait y être pour comprendre l’ampleur de l’évènement historique.
Contrairement à son comparse à l’approche conciliante, Georges Laraque veut prouver qu’il est plus extrême dans ses positions végétaliennes. Il profite ainsi de la conférence pour livrer des anecdotes qui ont plus ou moins de lien avec la thématique sportive préétablie. Georges nous confie notamment que, lorsqu’il est exténué de faire rire de lui par ses amis qui lui servent un bout de gazon pour souper, il leur sert un animal mort trouvé sur le bord de la route.
Afin de préparer le terrain pour sa prochaine histoire, Georges y va d’un vote à main levée fort important – sous-titré pour l’occasion.
Le cœur sur la main, Georges enchaîne avec le dévoilement de son truc personnel, qui vise à donner les outils rhétoriques à tous les végétaliens de ce monde pour convaincre n’importe quel carnivore d’arrêter sa consommation de steak saignant. Trois étapes faciles :
Premièrement, vous leur demandez : «Si vous vous coupez la main au-dessus d’un verre pis que vous saignez dans le verre, est-ce que vous allez le boire ?»Ils vont dire : «Non, dégueulasse !»Après ça, vous leur dites : «Ok, si vous coupez le bras d’une vache pis qu’vous faites la vache saigner dans le verre, est-ce que vous allez le boire ?»Ils vont dire : «Non!».Maintenant, quand vous leur dites après : «Votre steak que vous mangez medium, si vous le tordez au-dessus de ce même verre pis qu’le sang se retrouve dans le verre, est-ce que vous le boiriez ?»Là, ils sont mêlés, ils savent pu quoi dire.
Donc souvent quand tu dis ça à quelqu’un pis qu’il réfléchit à ça : son steak saignant, il le voit pu de la même façon parce que, dans le fond, même s’il n’est pas un vampire, c’est ça qu’il mange, du sang ! C’est ça qu’il prend, pis les maladies sont là-dedans ! Fait que jouez ce petit truc-là aux gens qui mangent leur steak medium, ou quoi que ce soit, pis après ça, ils vont se faire une image quand ils vont en manger encore, pis peut-être qu’ils vont couper la viande rouge pis qu’ils vont juste manger de la viande blanche pis ça va déjà être mieux.
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La tête pleine de trucs efficaces, le festivalier vegan moyen peut maintenant concentrer son énergie à une visite-éclair des différents exposants. Celui-ci attire l’attention par son logo renversé en hommage à Korn.
Celui-ci, par son côté nu-pieds friendly bien apprécié du public.
C’est bien connu : la fleur d’ail lactofermentée est l’ultime cadeau à acheter pour la Saint-Valentin, quatre mois en avance.
Un concours pour ceux qui aimeraient avoir une face de végétalien sans nécessairement avoir à adopter les saines habitudes de vie qui vont avec.
Quand t’as juste des cartes d’affaire à vendre, c’est sûr que c’est une bonne idée d’avoir penser à amener ton iPad.
Kiosque de cintres véganes passablement boudé malgré son incroyable potentiel.
Pour agrémenter l’expédition, les organisateurs du Festival ont pensé y inclure des passages instructifs. La réponse à cette question a le mérite d’être TRÈS claire.
Évidemment, on ne va pas dans un Festival végane simplement pour regarder des affaires : on y va également pour manger des affaires. Alors que les légendaires bols Dragon du Aux Vivres et les desserts exquis de Sophie Sucrée font fureur, certains aliments tentent de se démarquer avec leur mélange inventif.
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D’autres essaient d’attirer l’attention par leur apparence laide.
Ce pesto, quant à lui, mise sur un porte-parole efficace : le parfait hybride entre M.Net et Ricardo.
Les courges multicolores, elles, profitent de la superbe journée pour chiller solide avec une serviette blanche et un rouleau de papier brun.
Incohérence dans le monde végane : on permet ENCORE aux bébés de boire du lait de mammifère…
En fin de journée, les démos culinaires battent leur plein. Devant un public extrêmement nombreux, on présente les bases du régime hypotoxique, qui vise à soulager la douleur chronique et l’inflammation. La concentration est à son comble.
Au lieu de s’encabaner, plusieurs festivaliers optent pour une dégustation extérieure. Malheureusement, certains ont décidé de câlicer à terre leur vaisselle en carton plutôt que de partir à la recherche d’une autre source de vidange. :(
Pas de quoi déranger ce végétalien tranquillou qui se repose les jambes dans les airs.
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En fin de journée, la sommité végane par excellence, Dr Michael Greger, répond aux questions du public. Il a l’air de ça, mais en plus beau.
La nutritionniste Anne-Marie Roy de la fameuse Clinique Renversante enchaine avec la conférence pratique 10 habitudes pour une alimentation saine et équilibrée. En primeur : trois des cinq diapositives PowerPoint qui ont le plus soulevé de réactions dans la foule.
Alors que les kiosques s’apprêtent à fermer, Georges Laraque fait une dernière tournée des lieux. Nous avons profité de l’occasion pour l’attraper durant quelques moments clés de sa promenade.
Alors qu’un oiseau lui picosse le cou :
Alors qu’il pose avec un homme au chandail provocateur :
Alors qu’il regarde quelque chose de nice par terre :
Alors qu’il pose sur le babillard de Fine Forme :
Après la présentation de clôture de l’historien Thomas Lepeltier, les festivaliers ont repris le chemin de la maison paisiblement. Heureux de cette première édition réussie, ils garderont en tête l’adage numéro 1 du monde de vie vegan.
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Vous voulez plus de photos du Festival Végane de Montréal? C’est par ici!