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Festival Abamasic : camping, musique, tatouages et autres commodités
Si vous êtes adeptes de plein air, de musique, de camping ou que vous aimez juste relaxer dans le bois, on a un plan pour votre week-end : le festival Abamasic. Nouvel événement faisant son apparition dans la foisonnante offre de festivals québécois, le Festival Abamasic se démarque comme un festival fait par des artistes, pour des artistes… et pis tout le monde.
Situé à Saint-Alexis-Des-Monts, l’événement se déroule le 27 et 28 août prochain et propose à ses festivaliers une expérience camping zéro déchet ainsi qu’une programmation musicale pas gênante pantoute : Rymz, Clay & Friends, Ragers, Voyage Funktastique et même de l’humour avec Oussama Fares, entre autres! Notre curiosité a été piquée (et on va être parfaitement transparents : un des employés chez URBANIA est dans l’équipe organisatrice. Coucou Billy!), on s’est entretenu avec Jake de Ragers, le band derrière l’événement, afin de comprendre ce que ça implique de partir un festival.
Résumé d’une conversation qui ne cessait de couper à cause d’un réseau cellulaire qui rentre mal dans le bois.
Pourquoi avoir décidé de vous lancer dans le monde du festival?
L’idée est venue après un gros party de fête qu’on a organisé pour un ami il y a quelques années. Comme l’événement a été pas mal plus gros que prévu, que ça a été un succès et qu’on a eu beaucoup de fun à faire ça, on a eu envie d’organiser un vrai festival par la suite.
À l’origine la première édition du festival devait avoir lieu l’an dernier, mais malheureusement la pandémie nous a forcé à reporter. Mais cette année avec les assouplissements, on en a profité pour ramener le festival de l’an dernier pour faire une vraie première édition.
On est donc passé d’un simple party de fête à faire un festival!
Parle-moi de l’endroit où se déroule l’événement. Ça sort d’où ce grooooos terrain, et pourquoi Saint-Alexis-Des-Monts?
On a choisi cet endroit parce que chaque membre du groupe Ragers est propriétaire d’un terrain dans le coin. Le festival s’appelle Abamasic parce que c’est la rivière qui touche tous les terrains. C’est donc un terrain privé qui demande beaucoup d’aménagement.
C’est vraiment important pour nous de s’intégrer dans l’espace le plus naturellement possible.
Y a pas grand-chose ici, on part de zéro. On doit installer l’électricité, aménager le terrain, défricher, s’assurer que le sol est stable, faire des plateaux, être sûr que les festivaliers aient une bonne mobilité, faire des chemins, bien éclairer pendant la nuit. On doit aménager le camping, les scènes, et s’assurer que tout ça se fasse en harmonie avec la nature. C’est vraiment important pour nous de s’intégrer dans l’espace le plus naturellement possible.
C’est beaucoup de travail, mais en même le temps c’est ce qui fait que le festival est unique, parce que le site est construit sur mesure pour lui. Et c’est une manière de redonner à la nature.
Effectivement, c’est de la grosse job pour une si petite équipe…
Dans l’organisation, on est 4 personnes, mais en tout on sera une vingtaine de personnes dans la coordination et une vingtaine de bénévole sur le site. C’est une petite équipe avec beaucoup de cœur. Étant nous-mêmes des artistes ET des festivaliers, on voulait s’inspirer de nos expériences pour que ce soit le plus agréable possible pour tous les invités.
Après tout, le but premier c’est de faire quelque chose de familial et amical, de mettre nos amis sur le stage pour garder la culture en vie. Et on veut créer ce sentiment familial-là autant au sein de l’organisation, que des artistes, des bénévoles et des festivaliers.
Être responsable de 200 personnes en plus des artistes pendant 2 jours, en plein milieu du bois, ça doit être stressant, non?
C’est sûr qu’on a pas le choix d’avoir de la sécurité et des premiers soins, alors à sur ce plan-là ça va.
Mais on a aussi fait beaucoup de travail en amont avec nos festivaliers pour les conscientiser à faire attention au site. Ils vont tous avoir un sac à leur arrivée, et on veut que le festival soit zéro déchet. Le but c’est de ne pas laisser de trace de ton passage sur le site.
le but c’est de chiller pis relaxer, faire du camping, lire, faire des jeux de société, peu importe ce que t’aimes. C’est du bon vieux camping, mais en plus t’as de la musique.
D’ailleurs, qu’est-ce que les voisins pensent de votre projet? Avez-vous eu besoin de travailler pour convaincre la municipalité?
On a quelque chose à prouver avec la ville en effet, parce que Saint-Alexis-des-Monts c’est assez petit et ils sont pas habitués à accueillir des festivals dans le genre. C’est un défi de devoir les mettre en confiance, les assurer qu’on va bien faire ça, qu’on est pas juste une gang de Montréal qui vient faire le party et qui s’en va.
C’est pour qu’on s’est assuré d’avertir tout le monde et de les intégrer le plus possible, les inviter au festival. On voulait leur faire comprendre qu’on fait ça avec eux. Pour nous cette terre-là c’est un investissement, un endroit où on voudrait vivre, qu’on veut préserver. On reste voisin après le festival, c’est pour ça qu’on prend ça au sérieux et qu’on fait attention.
On est content aussi parce que beaucoup de gens sont heureux qu’il y ait un événement spécial pour les jeunes. Ça fait de la vie dans la région.
Pis mettons que je suis quelqu’un de mort en dedans, et donc qui n’aime pas la musique, qu’est-ce que je peux faire d’autre à Abamasic?
Tu peux faire la rivière en trippe, des activités sportives genre ballon-chasseur, volleyball. Tu peux aussi te faire tatouer par des artistes là-bas. On va avoir un bar, de la bouffe.
Au final, le but c’est de chiller pis relaxer, faire du camping, lire, faire des jeux de société, peu importe ce que t’aimes. C’est du bon vieux camping, mais en plus t’as de la musique. Pour vrai qu’est-ce que tu veux plus?
Comment on finance ça, un festival?
Tous les risques financiers sont assumés par nous. On a pas de sponsorship vraiment, ni de subvention ou quoi que ce soit. Tout argent perdu sortira de notre poche. Mais de toute façon, le but de la première édition est de bâtir une crédibilité au festival pour que la deuxième année puisse amener encore plus d’investissement.
Dans vos rêves les plus fous, le futur du Festival Abamasic, ça ressemble à quoi?
À une plaque tournante pour les arts en général. On veut créer une expérience immersive. Avoir des artistes internationaux, ouvrir l’éventail de l’art en général, mettre l’art de l’avant, dans le bois. Qui sait, acheter d’autres terrains, faire plus de place de camping, défricher, grossir.
Notre but c’est aussi de faire connaître Saint-Alexis-des-Monts, et le reste on verra après la première édition!