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Excès de buffet

Par
Anne-Marie Archambault
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AH, le temps des fêtes. Divine saison de l’excès durant laquelle il est socialement acceptable de trop boire, trop manger et ne rien faire de constructif jour après jour, jusqu’au coma de la veille du retour à la normale. Pause nécessaire de la routine pour embrasser l’hédonisme pur? Absolument. Mais il y a moyen de moyenner…

Je ne veux pas dire de ne pas se garrocher dans le sucre à la crème comme si ce n’était pas la meilleure chose au monde, de ne pas dévorer un dessert cochon de peur de sentir ses collants rouler sur son ventre gonflé (quel feeling de bouette qui en vaut totalement la peine), et de ne pas se garrocher dans les patates pilées.

J’ai pour mon dire: le plus tough est la débarque durant le temps des fêtes, le plus tough se sera de se reprendre en main début janvier.

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LE BUFFET

Il y a le style « petite assiette » qui se sert 20 fois. Le style « grande assiette » qui s’installe devant son festin à la Obélix, et il y a le style « je commence avec les crudités pour me donner bonne conscience et ensuite j’attaque… TOUTE ». Je suis quelque part entre la première et la deuxième catégorie.

Je m’explique encore très mal les raisons qui nous poussent à perdre le nord et à avoir les yeux plus grands que la panse devant une tablée bondée de nourriture. Ça doit avoir un lien avec notre relation à l’abondance et notre incapacité à ne prendre que ce qui nous est nécessaire. Cette même folie s’empare de nous au Costco, non? Soudainement, on veut TOUTE, on a besoin de TOUTE et notre panier déborde comme si on gérait un restaurant.

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JAMAIS on agit de la sorte au marché Jean-Talon (ok oui peut-être, mais ce n’est pas avec des kilos de pizza congelée ou des centaines de rouleaux de papier de toilette). Dans le même esprit, on ne déguste pas un buffet : on le dévore.

Ne faites pas une dompe de vous-mêmes et mangez intelligemment, jusqu’à plus faim certes, mais pas jusqu’à plus bien.

Pour y arriver, trois verbes à retenir: modérer, mastiquer, ralentir.

Perso, je n’ai pas le temps… Ok, je ne PRENDS pas le temps, mais je ne vais pas me culpabiliser ici. SAUF QUE j’apporte toujours une salade dans mes potlucks. C’est ma B.A. Un mélange sexy de légumes croquants et de fruits pour un pop de couleurs, nappé d’une vinaigrette somptueuse. Je me force pour qu’elle respire la santé ET la décadence. Je suis le genre de fille qui pense aux intestins de ma famille et de mes amis qui sont souvent en grève suite à une overdose de dinde, de patates et de tartes. Et promis: je rapporte toujours mon cul-de-poule vide à la maison. Be THAT person too!

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LE BOIRE

… Épineuse question. Tout d’abord : les fêtes, c’est un marathon. Passé 20 ans, impossible de tenir le coup si on est parti en furie. Il y a des brosses de début de temps des fêtes qui ne peuvent pas se rattraper, peu importe les Advil et le kombucha ingéré.
Donc suivant cette logique, si on choisit de boire, il faut choisir ses partys.
Le problème? La culpabilité de négliger un party durant lequel on a décidé de ne pas boire ou de limiter notre consommation. On se sent cheap. C’est effrayant, mais c’est comme ça. Ça entre dans l’une de ses deux catégories : la pression sociale ou la pression du fun.

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Moi je revendique haut et fort le droit de gérer mon foie comme j’en ai envie. C’est à moi, non? Personne ne peut donc avoir une opinion là-dessus.
Et je rêve secrètement d’une entente collective dans laquelle serait stipulée que toutes les questions relatives à la consommation d’alcool sont interdites. Tu ne veux pas boire? C’est ton affaire. T’es pas obligée de faker d’être sur les antibiotiques ou d’éviter les questions insinuant que tu dois être enceinte: tu peux ne pas avoir envie, tu peux être hangover solide et tu peux ne pas avoir soif tout simplement.

Ça n’empêche personne de se mettre chaud.
À chacun son sirop.

Et le lendemain d’une soirée olympique de levée du coude, trois amis avec qui écouter Netflix: kombucha, soupe miso et litres d’eau.

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LE SPORT

Je vais déposer ça ici, sans nécessairement m’étendre là-dessus. Mais rien n’oblige à stopper sa routine de santé pour fêter le petit Jésus. Un p’tit yoga par ci, un jogging par là, une ride de ski, une randonnée de raquettes, une grande marche qui donne les joues rouges, une petite game de hockey avec les cousins, un fort avec les gamins.

Le temps des fêtes, c’est aussi pour profiter des plaisirs de l’hiver qui ne se résument pas uniquement en festins de bûcherons. Perso, ma routine de temps des fêtes se résume ainsi : un petit réveillon, un petit flow de yoga, un petit réveillon, un mini-marathon, un petit réveillon, une longue marche. (repeat)

Je vous dirais que s’ouvrir l’appétit avant de manger, c’est particulièrement l’fun! Me voici fièrement le 2 janvier.

Plutôt très cute, non?

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Laissez-moi le plaisir de vous souhaiter un temps des fêtes sans retenue, mais choisissez bien vos abus. Les gens que vous aimez, les lieux qui vous enchantent et les plats qui vous réconfortent sont d’excellentes options. Rien que du bon!

Pour lire un autre texte d’Anne-Marie Archambault : « On est ce qu’on lunch ».

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