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Est-ce qu’on peut apprendre à aimer lire?

Réflexions de trois passionné.e.s des livres sur ce que ces derniers peuvent nous apporter.

Par
Alexandre Cholette
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URBANIA et À GO, on lit! s’unissent pour vous rappeler que la lecture, c’est le fun, que c’est pour tout le monde (jeunes et moins jeunes), et surtout, que l’important, c’est de lire!

J’ai une relation complexe avec les livres. Pour moi, c’est un peu comme une histoire d’amour dans laquelle je me surprends à être un partenaire toxique (tsé, celui qui ne fait pas de place à l’autre). C’est drôle, parce qu’enfant, je pouvais rester assis pendant des heures, plongé dans des univers fantastiques.

Mais voilà, la vie, avec son rythme et son lot de responsabilités (et de distractions) ne me laisse pas toujours l’espace mental ni le temps nécessaire pour renouer avec cette passion. Ajoutez à ça l’université, où les heures consacrées aux lectures obligatoires ont remplacé ces moments de détente.

Depuis l’obtention de mon diplôme, j’ai toutefois appris, petit à petit, à redécouvrir le plaisir de lire, et surtout, ce qui me plaît dans cette relation avec les livres.

D’une certaine manière, je me rends compte que ces escapades littéraires sont pour moi vitales : elles nourrissent mon imagination et me remettent en contact avec cette part de moi, plus jeune, qui savait s’émerveiller sans effort.

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Cette prise de conscience m’a poussé à échanger avec des passionné.e.s pour comprendre comment ils et elles sont tombé.e.s amoureux.euses du cinquième art. Parmi ces passionné.e.s, il y a mes ami.e.s David et Laurence, ainsi que l’humoriste Maude Landry. Cette dernière est d’ailleurs porte-parole de À GO, on lit!, un organisme qui, depuis six ans déjà, se fait le porte-voix des plaisirs associés à la lecture auprès des adolescent.e.s et des jeunes adultes du Québec.

1 – Commencer par les premières pages

Pour Maude, encouragée par ses grands frères, l’aventure littéraire a commencé très tôt, soit dès l’âge de trois ans. Maude évoque avec nostalgie les romans qui ont bercé son enfance : « J’ai vraiment pris goût à la lecture avec des œuvres comme la série des Chair de poule et la trilogie À la croisée des mondes, dans lesquelles de jeunes protagonistes vivent des aventures extraordinaires. »

Laurence, une amie dont la voracité littéraire m’épate (elle se lance des défis de plus de 100 livres par an), m’a confié avoir été initiée elle aussi dès son plus jeune âge. « Mon père me lisait Le Hobbit de J. R. R. Tolkien avant de dormir », se souvient-elle.

Si vous n’êtes pas de celles et ceux qui ont eu la chance de découvrir les livres avant de savoir marcher, sachez qu’il est encore possible de s’en amouracher. Il suffit de s’asseoir et d’en ouvrir un : pas plus compliqué que ça.

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2 – Le secret est dans le choix

C’est d’ailleurs l’expérience qu’a vécue David, un ami dont les recommandations de lecture ont toujours nourri ma créativité et mon développement personnel. David admet s’est découvert cette passion à l’âge adulte. « J’ai réalisé que j’aimais lire quand j’ai commencé à choisir des livres qui me passionnaient réellement. Si ça devient une corvée, c’est que le livre n’est pas fait pour moi. Je me permets alors de passer au suivant. Et ça dépasse le sujet : la prose de l’auteur et sa manière de structurer le récit sont aussi cruciales. »

Maude m’a fait part d’une expérience semblable, en me racontant qu’au secondaire et au cégep, elle se forçait à lire pour impressionner son entourage mais sans vraiment y prendre plaisir.

« Aujourd’hui, je choisis ce que je lis selon mes goûts et je lis à mon propre rythme. Je me laisse souvent guider par mon instinct et l’attrait de la couverture, ce qui m’amène à faire régulièrement de belles découvertes. »

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Sensibiliser les jeunes adultes à l’importance de la lecture est au cœur de son engagement auprès de À GO, on lit!. Elle encourage d’ailleurs tout le monde à faire le quiz interactif en ligne sur le site Web de l’organisme, ludique et efficace et qui vise à déterminer son profil de lecteur.trice et à simplifier le processus du choix de son prochain livre!

3 – Prévoir du temps pour la lecture

La porte-parole souligne également que si lire demande un certain effort mental au début, une période de 30 minutes de lecture par jour peut rapidement devenir un moment de détente privilégié, voire une source de plaisir et de découverte.

« Se poser pour lire, c’est s’accorder un moment pour soi, une pause bien-être dans son quotidien. »

Laurence me rappelle toutefois l’importance de ponctuer ces séances de petits intermèdes pour se dégourdir les jambes. Cela permet par ailleurs de maintenir la concentration et l’intérêt. Elle apprécie particulièrement ces moments pour leur absence de notifications, « une véritable oasis de tranquillité dans le tumulte numérique du quotidien ».

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4 – Apprendre des livres et des autres

Au fil de ces échanges, je me suis rendu compte d’une chose : lire n’est pas seulement une activité que j’aime, c’est aussi une façon de m’évader et une fenêtre vers moi-même. Ces conversations avec David, Laurence et Maude m’ont permis de comprendre qu’il n’existe pas une seule manière d’aimer la lecture, mais plutôt une infinité de possibilités, chacune s’accompagnant de ses propres découvertes, de ses plaisirs et de ses moments de paix.

Dans ce monde où tout va trop vite, j’ai la conviction que de prendre le temps de ralentir, un livre à la main, est l’un des beaux cadeaux que l’on puisse se faire.

Que vous soyez déjà avide de lecture ou un peu perdu.e. mais avec l’envie de découvrir les plaisirs de lire, on vous invite à jouer au quiz d’À GO, on lit!. Conçu pour vous faire découvrir votre propre profil, il vous guidera dans des recommandations de lectures personnalisées en fonction de vos champs d’intérêt.

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