.jpg)
Est-ce que je vois des résultats une semaine après avoir fait des exercices de visualisation?
La semaine dernière, je me suis donné le défi de faire des exercices de visualisation. Chaque jour, j’ai pris un moment pour m’imaginer des scénarios idéaux qui pourraient se matérialiser le soir alors que j’allais me produire sur scène. Est-ce que ça m’a aidé? Probablement, mais j’essaie encore d’évaluer pourquoi.
Ça fait deux défis de suite que je plonge dans la positivité et cette combinaison m’a fait un bien énorme. Un même scénario que j’aurais trouvé catastrophique auparavant peut maintenant être considéré avec gratitude. Voir le verre au tiers plein au lieu de le voir aux deux tiers vides fait une différence notable sur mon humeur générale.
Sans plus tarder, je vais répondre aux questions que je posais la semaine dernière:
1- Est-ce plaisant et facile de visualiser?
Il y a quelque chose d’irréaliste à s’imager être le roi du monde. Après tout, les rois du monde font ce qu’ils veulent. Ils ont du monde autour d’eux, mais ils sont seuls. Dans leurs châteaux là-haut, ils s’ennuient pendant qu’en bas, nous on danse toute la nuit. Nous on fait l’amour, on vit la vie jour après jour, à quoi ça sert d’être sur terre si c’est pour faire nos vies à genoux?
Oups! Je m’égare. En gros, oui, c’est vraiment agréable de se mettre en scène en train de triompher. En s’imaginant en contrôle, je pense qu’on le devient un peu plus lorsque la situation se présente. C’est comme si on était en plein déjà-vu.
Comme c’est une démarche très personnelle, je suis vraiment curieux de savoir si les gens visualisent tous de la même manière. Je me demande si les autres s’abandonnent à la rêverie à la première ou à la 3e personne. Est-ce que ça les aide de s’imaginer réussir en POV ou s’ils préfèrent s’imaginer comme un spectateur?
Je pose la question parce que j’ai alterné entre les deux pour l’expérience. Je ne sais pas encore laquelle des deux méthodes est appropriée pour moi.
2- Quels SONT les bénéfices?
Devoir tirer une conclusion claire sur la visualisation me fait penser à ma semaine de luminothérapie. Dans le cas présent, c’est clair que globalement c’est une bonne chose d’être un peu plus positif. Mais l’impact réel de cet exercice est compliqué à cerner.
C’est juste que c’est la variable visualisation fait partie d’un tout. Elle est difficile à isoler. Les nombreux impondérables de mon milieu rendent la visualisation laborieuse. Pour comparer, une plongeuse saute toujours de la même hauteur du tremplin qui est du même matériau. C’est plus facile de visualiser lorsqu’on connait les conditions dans lesquels nous travaillerons.
De mon côté, comme je me promène beaucoup, c’est difficile de visualiser des salles que je n’ai jamais visitées. Je ne sais pas non plus de quoi aura l’air l’assistance avant le coup d’envoi. Dans le dernier mois, j’ai fait des shows devant un public de 13 personnes, mais aussi devant une foule de 250 spectateurs. Disons que ce n’est pas la même ambiance.
Mon milieu vient avec des facteurs sur lesquels je n’ai pas aucun pouvoir direct. Par exemple, je ne peux pas encore visualiser que la salle de mon show à 21h sera pleine. C’est hors de mon contrôle. Par contre, je peux m’imaginer avoir du fun pareil!
Un bénéfice unique à la visualisation, c’est que je peux m’imaginer ne plus penser à mes tracas. Ça peut sembler niaiseux, mais juste de me projeter être serein en train de raconter mes blagues qui marchent et être dans le moment, ça m’a apaisé.
3- Est-ce que je vais continuer à le faire?
Avec ce défi et celui de la semaine précédente, je suis en train de reprogrammer mon cerveau à penser plus positivement afin de calmer mes voix anxieuses. La bonne nouvelle, c’est que c’est presque rendu un réflexe. Presque…!
À quel point la visualisation est efficace, c’est impossible de le savoir, mais tous ses effets collatéraux sont bienfaisants. Par exemple, pour m’imaginer en contrôle d’une situation, je dois faire la part des choses. Je dois différencier ce qui est de mon pouvoir et ce qui ne l’est pas.
Ainsi, ça me permet de me concentrer sur l’important et de laisser aller tout ce qui n’est pas de mon ressort. Tout cela résulte en moins de temps perdu à vivre des panoplies d’émotions à cause des éléments extérieurs.
La visualisation, pour moi, ce n’était pas de m’imaginer dans un monde de licornes et d’arcs-en-ciel. C’était plutôt une façon de me parler et de me dire que je suis capable et compétent. Et ça, ça ne peut pas me faire de tort!