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Son entreprise, survie-urbaine.ca, offre des conseils pour se préparer à toute catastrophe. Comme une fin du monde est si vite arrivée, on n’a pas pris de chance : on lui a demandé ses trucs.
De quel danger devrions-nous nous prémunir?
Il y a plusieurs menaces : des explosions de produits chimiques comme on en a vu au Québec récemment, des pandémies, des inondations, des tremblements de terre : si les ponts s’effondrent, avez-vous pensé à comment vous alliez sortir de Montréal? Mais notre talon d’Achille, au Québec, c’est que l’électricité vient de loin. S’il n’y a pas d’électricité, votre carte de guichet ne fonctionnera pas et il deviendra difficile de vous procurer des biens de première nécessité.
Que devrait-on avoir en réserve?
Il y a cinq éléments de base pour assurer sa survie et un minimum de confort : la nourriture, l’eau, l’électricité, l’hygiène et la santé. Ça vous prend donc des réserves de nourriture sous différentes formes, un système de filtration d’eau, une génératrice, des produits hygiéniques et des médicaments, surtout si vous souffrez d’une maladie.
Vous, avez-vous tout ça?
Oui. Chez moi, on est bons pour quatre mois. C’est sûr qu’en disant ça, je m’expose à ce que les gens viennent cogner à ma porte s’il y a une catastrophe, mais j’ai mes réserves. S’il y a une catastrophe, c’est là que tu vois qui sont tes vrais amis, et il y a pas mal de chance que tu te retrouves tout seul.
Comment ça?
En situation de survie, c’est chacun pour soi. On l’a vu à New York, quand l’ouragan Sandy est passé, les gens faisaient la file six heures pour acheter un bidon d’essence à 15$, et le vendaient 150$ dès qu’ils avaient mis la main dessus.
Comment les gens réagissent quand vous leur parlez de ça?
On passe pour un fou quand on dit qu’on est survivaliste, mais on s’en reparlera en cas de catastrophe. Moi, j’aime mieux prévoir le pire et dormir sur mes deux oreilles. Les gens sont insouciants : ils ont l’habitude d’être en mode réaction, mais en cas de crise, le nombre de solutions est limité.
Croyez-vous que la fin du monde arrivera le 21 décembre?
Personnellement, j’ai beaucoup plus peur de la bêtise humaine, le Moyen-Orient qui est sur le bord de l’explosion et l’économie américaine qui s’effondre. Le 21 décembre, j’irai travailler comme d’habitude, et s’il se passe quelque chose, on avisera.
En chiffres :
183 : nombre de prédictions de fin du monde depuis la chute de l’Empire Romain.