Bell Média a offert un beau cadeau aux amateurs de rap québécois en début de semaine, alors que l’entreprise a annoncé le lancement d’une radio 100 % dédiée à cette scène.
« Rap Keb » produira un article hebdomadaire sur l’actualité du hip-hop québécois, proposera une entrevue avec « l’artiste du mois » qui dévoilera ses influences musicales, et offrira une playlist qui sera modifiée chaque mois selon les nouveautés.
On s’est entretenus avec la productrice de contenu Suzie Veilleux à propos de la genèse du projet.
Pourquoi est-ce important pour vous de faire la promotion du rap québécois?
En tant que média qui couvre la scène musicale, on est toujours dans les festivals, les spectacles ou des événements du même genre. On s’est aperçus que le public avait vraiment un gros coup de cœur pour le rap québécois. Les artistes ont de plus en plus de succès, les salles sont de plus en plus pleines. Il y a vraiment un énorme buzz autour de ce genre musical. On serait fous de passer à côté de ça. C’est avec mon collègue Didier Benoit qu’on s’est dit que l’occasion était là et qu’il fallait la prendre.
Pour nos auditeurs aussi, c’est une belle occasion d’approfondir leurs connaissances sur de nouveaux artistes. La mission, c’est de faire une couverture très large de tous les artisans qui sont liés au rap québécois.
Quelle est la place du hip-hop récent et le celui du old-school dans la programmation?
Pour l’article et la vidéo sur l’artiste du mois, on va essayer de se coller le plus possible aux évènements d’actualité : les lancements d’albums et les évènements culturels. Même chose pour ce qui est de notre article hebdomadaire qui se nomme Rap keb en bref et qui revient sur les nouvelles de la semaine.
Pour la playlist qui comprend environ 600 chansons catégorisées par styles, on a un algorithme qui nous permet de diffuser un pourcentage du type de rap qu’on veut pendant la journée. On peut donc mettre 20 % de old-school, 15 % de nouveautés, etc. On entend donc du Sans Pression, mais aussi du Dead Obies.
https://www.youtube.com/watch?v=KwgFf83UBZk
Qui a fait la sélection musicale de la radio?
On s’est alliés à l’agence La Corp. Je voulais qu’ils fassent l’esthétique visuelle du projet, mais je voulais aussi me coller à eux parce qu’ils sont des trippeux de musique. C’est Mathieu Cauchon, Guillaume Arsenault, Mathieu Aubre et Olivier Boisvert-Magnen [NDLR les deux derniers nommés sont aussi des collaborateurs chez URBANIA Musique] qui sont les brains derrière la curation de la playlist.
À quoi ressemblera la programmation? On parle d’une radio 24 h/24 h, est-ce qu’il va y avoir des émissions ou juste de la musique?
C’est un beau terrain de jeu. On a des articles, les artistes du mois en vidéo et la playlist. Il va falloir voir l’intérêt des gens pour le projet. Mais pourquoi pas pousser plus loin? L’avenir nous le dira.
Pour l’instant, c’est une radio numérique, mais est-ce qu’on peut s’attendre à voir arriver la chaine sur les ondes hertziennes?
Les deux médiums sont vraiment séparés. Je pense que ce projet est à l’image de sa génération. Le numérique est donc notre porte d’entrée pour le rap québ.
Avez-vous eu des retours des artistes de la scène hip-hop, c’est quoi la réaction que vous avez reçue?
Avant de lancer le projet, on avait déjà approché FouKi pour être notre premier artiste du mois. Il était super emballé. Disques 7ème Ciel, on le sait, c’est un label qui a signé la majorité des artistes rap québécois, alors on a un beau partage avec eux pour l’instant.
Sur les réseaux sociaux, plusieurs artistes ont partagé la nouvelle. Un commentaire qui revient souvent jusqu’à maintenant c’est : « Enfin »!
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