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Entre jazz, soul, pop… et orchestre symphonique!

La chanteuse Dominique Fils-Aimé prépare un feu d'artifice musical à l'Orchestre symphonique de Montréal.

Par
Pascale St-Onge
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URBANIA et l’Orchestre symphonique de Montréal s’associent pour célébrer la musique classique, sous toutes ses formes!

Certains événements peuvent marquer un tournant majeur dans la carrière et la vie d’un.e artiste. Si un orchestre lui offre la possibilité de présenter un concert symphonique autour de son œuvre, comment refuser? Accepter entraînera en une reconnaissance certaine du public et d’autres musiciens, mais sera aussi un méchant trip pour l’artiste!

C’est ce que vivra bientôt la chanteuse Dominique Fils-Aimé, qui présentera sa Trilogie symphonique en concert avec l’Orchestre symphonique de Montréal les 16 et 17 mai 2023. URBANIA l’a rencontrée pour savoir comment on se prépare pour une expérience grandiose comme celle de faire partie de la programmation spéciale de l’OSM!

Dominique Fils-Aimé. (Crédit photo : Andréanne Gauthier)
Dominique Fils-Aimé. (Crédit photo : Andréanne Gauthier)
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Dominique, quel est ton rapport à la musique classique?

J’ai grandi entourée de musique classique. Ma sœur est pianiste, a étudié au Conservatoire et travaille avec l’Opéra de Montréal.

J’ai toujours trouvé que c’était un milieu impressionnant : cette musique non amplifiée, le rapport entre la scène et la salle… C’est vraiment un style de musique qui m’allume beaucoup. Plus jeune, j’ai même travaillé pour l’OSM, au centre d’appel pour les abonnements. J’ai vraiment l’impression de boucler la boucle avec le spectacle qui s’en vient.

As-tu des souvenirs de certains concerts de l’OSM?

Oui, bien sûr! Sa programmation de ciné-concerts est toujours très variée et j’en ai de beaux souvenirs de jeunesse : j’adorais ça! Je trouve ça incroyable que la musique de film crée un tel lien avec l’image et que cela permette au public de se sentir lié émotivement avec l’histoire.

Quels sont les liens entre ton univers musical et la musique orchestrale?

Ils sont faciles à faire. J’imagine déjà ma musique avec un orchestre, et ce, depuis le premier album. Toutes les voix que je fais, ce sont des instruments que j’entendais au moment de composer et d’enregistrer. C’est excitant et tout naturel pour moi de plonger dans ces arrangements-là.

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Comment s’est passée la conceptualisation de la Trilogie symphonique?

C’est l’OSM qui m’a contactée avec l’idée. On est au cœur du processus en ce moment, je travaille de près avec Blair Thomson, l’orchestrateur du concert. Je lui ai donné ma vision et je le laisse aller, il a des milliards d’idées et il est très humain, c’est un bonheur de travailler avec lui.

À quoi le public peut-il s’attendre au concert?

Je vois ça comme notre… fête de célébration! C’est la grande finale de ma trilogie d’albums, ça va finir sur un gros BANG.

J’ai invité des gens, aussi. Elisapie sera là. Elle est merveilleuse, c’est une artiste que j’admire énormément. C’est superbe de pouvoir accueillir dans mon univers musical une personne avec qui je me sens aussi proche sur le plan humain. Je vois la musique comme un outil de révolution, de communication et de pont entre les communautés; Elisapie aussi.

Elisapie. (Crédit photo : Vanessa Heins)
Elisapie. (Crédit photo : Vanessa Heins)
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Il y aura aussi Axelle Munezero, une danseuse qui m’a suivie dans la trilogie, tout au long des spectacles, et qui a vraiment une vision dansée de ma musique et de ses émotions. Et il y aura une chorale, menée par la grande Kim Richardson. Juste du beau monde.

Est-ce qu’il y a une pièce en particulier que tu as hâte de chanter?

Je dirais While We Wait. C’est une de celles pour lesquelles j’attendais la version symphonique, parce que ça crie « ORCHESTRE »! Beaucoup de mes chansons ont été pensées musicalement pour un grand ensemble, mais celle-là, particulièrement. J’y chante moins, aussi. Ça va me permettre de profiter du moment et de faire corps avec le public, moi aussi.

Comment se prépare-t-on à un concert symphonique de cette ampleur?

Je fais beaucoup de visualisation, je me projette beaucoup. Je sens que ça va être un choc : c’est intimidant, ce n’est pas n’importe quelle scène ni n’importe quel accompagnement. Je suis hors de ma zone de confort, j’adore ça. J’adore faire face à un nouveau challenge, avoir peur. Je transforme la peur en enthousiasme. Donc, c’est de la préparation mentale, mais aussi un rythme et une hygiène de vie qui commencent dès maintenant. J’ai aussi une très longue liste d’invités à préparer (rires).

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Sur le plan musical, c’est assez fascinant de voir chacun des musiciens se préparer de son côté, puis, au dernier moment, quand tout le monde se rencontre enfin, constater que la magie opère. C’est la première fois qu’autant de voix travaillent sur ma musique, ça va être important.

(Crédit photo : Antoine Saito)
(Crédit photo : Antoine Saito)

Est-ce que tu t’imaginais chanter avec l’OSM un jour? Qu’est-ce que ça représente dans ta carrière?

Oui et non. Je me permets de rêver à plein de choses. Après, si quelque chose doit arriver, tu fais ce que tu as à faire et ça arrive. C’est incroyable.

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Une forme de reconnaissance comme celle-là, c’est la preuve que tu peux être autodidacte et débarquer de nulle part. Si tu le fais avec tout ton corps et tout ce que tu es, avec ton cœur, ça va toujours toucher quelqu’un quelque part. C’est comme ça que les choses évoluent, que la vie s’occupe de toi, qu’elle met de belles choses sur ta route. J’ai la conviction que les humains autour de nous comptent énormément, qu’ils participent à tout ça. En ce moment, le chemin est agréable. Alors, j’en profite, je me réjouis de chaque moment du processus.

Et aux gens qui nous lisent, est-ce qu’il y a un autre spectacle de la programmation de l’OSM que tu recommanderais?

Il y a tellement de variété dans cette programmation, je pense que tout le monde peut y trouver quelque chose à son goût.

Blair Thomson, qui fait les arrangements de la Trilogie symphonique, travaille aussi sur Riopelle symphonique et il nous en parle tout le temps. Il en dit beaucoup de bien, je crois que ça va être un spectacle important!

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Pour découvrir autre chose, d’autres univers, il y a Musiques et danses sud-américaines à l’OSM, un spectacle qui m’attire beaucoup. Ça promet d’être festif, mais aussi rempli de belles découvertes : on y propose un répertoire qui ne nous est pas souvent présenté. Et je dirais qu’on ne se trompe jamais avec le compositeur Mahler. Sa Cinquième symphonie, le 9 mars, ou encore sa Troisième symphonie comme concert de clôture, ce sont des valeurs sûres!

***

Nous souhaitons à Dominique Fils-Aimé de vivre une expérience unique avec l’Orchestre symphonique de Montréal… et vous pouvez y prendre part! Des prix spéciaux sont offerts aux 34 ans et moins, qui vous permettront de découvrir toute une panoplie de concerts. Un billet à 34 $, ou à 25 $ si vous vous abonnez, c’est un « petit luxe » facile à s’offrir pour profiter de la programmation diversifiée de l’OSM.

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