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LA BARBE MEURTRIÈRE
Il y a 450 ans, le maire de la ville autrichienne de Braunau am Inn, Hans Steininger, était reconnu pour sa longue barbe, qui mesurait 1,4 m de long. Un jour, alors qu’un feu avait éclaté au centre-ville, la panique s’empara des habitants. Steininger, lui aussi pris de court dans le chaos, sortit précipitamment de chez lui, s’enfargea dans sa barbe en descendant les escaliers, se brisa le cou et mourut.
Les résidents en deuil lui ont dédié une stèle funéraire, et sa barbe est encore conservée et exposée au musée local. Visiter une vieille barbe, ça semble weird comme activité touristique, mais comme Braunau am Inn est aussi la ville natale d’Hitler, on ne peut pas en vouloir à cette dernière de tenter de détourner l’attention. ¯\_ (ツ)_/¯
SOUVENIRS CHEVELUS
Les objets qui font penser à nos proches éloignés ou disparus sont variés : photos, cartes de souhaits, vêtements, bijoux, trust funds... Mais demandez à votre cousine qui part en stage quatre mois au Yukon de vous donner une mèche de ses cheveux (« Oh, c’est juste pour m’en faire un bracelet ; pour penser à toi, tsé ») et il y a de bonnes chances qu’elle vous trouve un peu cray-cray.
C’était pourtant SUPER normal, aux 17e, 18e et 19e siècles (époques aux taux de mortalité infantile élevés), de garder des mèches de cheveux de ses êtres aimés. Pourquoi ? Parce que c’est intime et « vrai », et parce que les cheveux se conservent longtemps. Les gens de l’ère victorienne en ont même fait un art extrêmement élaboré : bijoux, tableaux et bibelots partiellement (ou entièrement) faits de cheveux servaient d’objets de deuil à porter sur soi ou à exposer chez soi. Mais comme on le disait plus haut, c’est moins bien vu aujourd’hui, alors n’allez pas récupérer les cheveux de votre ex dans votre drain de douche pour en faire un spinner-souvenir-en-poils. C’est creepy. Et dégueu.
POIL VIRAL
En Inde, la moustache, c’est du sérieux. Avoir du poil sous le nez — et sur les joues, l’« impériale » (ou mutton chop) et la « fer à cheval » étant très en vogue — fait partie de la tradition, en plus d’être associé à l’honneur et à la masculinité. Dans plusieurs coins du pays, plus une moustache est fournie, plus son propriétaire est respecté. L’État du Madhya Pradesh a même déjà versé une allocation mensuelle aux policiers qui se la laissaient pousser, croyant que ça leur donnait de l’autorité.
Mais la moustache est aussi la chasse gardée des classes supérieures. L’automne dernier, de jeunes dalits (qu’on appelait auparavant les « intouchables » et qui vivent encore beaucoup de discrimination) se sont fait tabasser pour en avoir arboré une. En signe de solidarité, des centaines de dalits ont publié des selfies moustachus sur les réseaux sociaux avec les mots-clics #DalitWithMustache et #MrDalit. Enfin une bonne raison d’aimer les moustaches ! (C’t’une blague, Movember.)
YARK, YARK, YARK
Ce ne sont pas les trucs dégoûtants qui manquent sur YouTube. Mais ça a l’air qu’en matière de « ouache », il y a quand même une limite que la plateforme vidéo refuse de franchir. Parlez-en au dude derrière la chaîne Smooth Aberration… Il y a quelques années, cet Australien a publié des centaines de vidéos de lui en train de s’arracher des poils incarnés (il en a beaucoup, il ne sait pas trop pourquoi).
Ses contenus plaisaient notamment aux adeptes des vidéos de pétage de boutons ainsi qu’aux personnes qui souffrent de trichotillomanie (la manie de s’arracher les poils ou les cheveux compulsivement). Mais YouTube a désactivé son compte. Ses petits films, tournés avec un microscope, étaient juste trop dégueus. on aurait bien aimé confirmer leur degré de répugnance — ils sont maintenant disponibles sur la plateforme Vimeo —, mais on n’a pas été game de les regarder.
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