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En primeur! « Uber » le nouveau clip de Laurence Nerbonne Ft. Tizzo et réalisé par Pony
Une chose qui a le don de nous réjouir chez URBANIA, c’est lorsque des artistes aux styles et aux personnalités bien affirmés s’associent le temps d’un projet artistique.
C’est exactement le pari que prennent la chanteuse Laurence Nerbonne et le rappeur Tizzo, qui s’unissent pour envoyer une bonne dose d’amour aux « haters » avec Uber, le deuxième extrait d’un album à paraître pour Laurence début 2021.
Et comme si ce n’était pas déjà assez excitant, la réalisatrice du vidéoclip de Uber est nulle autre que l’artiste visuelle montréalaise Gabrielle Laïla Tittley, alias Pony.
Un trio qui a de quoi briser l’internet.
On en a discuté avec Laurence Nerbonne.
Tu as percé la scène musicale montréalaise avec un son très pop, avec ton album XO (2016). Puis, tu as poursuivi avec des beats plus hip-hop avec FEU, ton dernier album sorti en 2019. Ta nouvelle chanson Uber laisse présager une vibe hip-hop et des sonorités trap bien assumées. Comment tu qualifierais ton style aujourd’hui?
Je ne ressens pas le besoin de me camper dans un style ou dans un autre. Je suis vraiment à l’aise de mélanger les genres. Quand je crée une chanson, je ne me demande pas « Est-ce que c’est pop ou est-ce que c’est hip-pop? ».
Si je pense à mes influences, j’écoute beaucoup de musique américaine et aux États-Unis, des artistes comme Lizzo, Beyoncé, Janelle Monáe ou Rihanna proposent des chansons qui sont à la fois pop et hip-hop, et elles passent aisément d’un style à l’autre. Je me vois vraiment plus dans une mouvance où les genres sont mélangés.
Et j’irais même plus loin: je crois qu’aujourd’hui, la pop et le hip-hop ont tendance à pouvoir se fondre l’un dans l’autre de manière fluide. Je pense aussi qu’au Québec, on a tendance à davantage vouloir séparer les styles, mais c’est en train de changer.
Je pense aussi à des chanteuses plus indie, que j’écoute depuis longtemps comme Elliphant ou MØ. Ce sont des femmes qui ont des flow, donc c’est quelque chose que j’ai développé au fil du temps, mais je ne l’ai pas fait en premier lieu, parce que je n’étais pas prête à l’exposer. Pour moi, Uber est une chanson qui est très pop dans sa structure, avec un refrain qui revient et une mélodie. Et c’est notamment le featuring de Tizzo qui vient apporter le côté hip-hop.
Parlant, de Tizzo, comment est venue l’idée de collaborer, tous les deux?
Ça s’est fait super naturellement. Je connaissais ce qu’il faisait depuis un moment. Et lui avait particulièrement accroché sur le beat de ma chanson Back off. Donc un soir, on s’est rencontré à mon studio, je lui ai fait écouter des beats, dont un vieux beat que j’avais créé au début du processus de création de mon nouvel album, et il a flashé là-dessus. Tizzo a proposé les paroles que ça lui inspirait et on est parti de ça pour créer Uber. On a eu vraiment beaucoup de fun et on a vraiment créé la toune à deux.
C’est la première fois que Pony réalise un clip. Est-ce que c’est toi qui a pensé à l’approcher?
Oui, l’idée vient de moi. J’avais vraiment envie que ce soit une femme qui réalise le clip, parce que c’est plutôt rare. J’avais le goût d’un regard fresh et nouveau, et il a quelque chose de le fun dans le fait de travailler avec quelqu’un qui arrive d’un autre milieu et qui voit ça d’une manière différente. Et comme j’adore le travail et l’univers de Pony, je me suis dit que ce serait un bon match et je lui ai donné carte blanche.
L’univers de Pony a quelque chose de très ludique, absurde et coloré, qu’on reconnait rapidement. En regardant le clip, je me suis dit que si je n’avais pas su qu’elle avait réalisé le clip, j’aurais pu le deviner. Selon toi, en quoi son esthétique unique apporte-t-elle une dimension supplémentaire à ta chanson Uber?
Je pense que ça donne un côté surréaliste à la chanson. En fait, ça prolonge le texte, et ça accentue l’idée de pas trop se prendre au sérieux. C’est rafraichissant.
Je trouve ça le fun parce que Pony a tellement bien poussé les concepts évoqués dans la chanson, avec les chips et les poussins, par exemple. (Les poussins maléfiques à la fin, c’est d’ailleurs un clin d’œil au confinement et à nos démons intérieurs.). Pony s’est vraiment inspirée de notre chanson et l’a amenée dans son monde. Ça a été un beau terrain de jeu pour elle, et ça a été une super belle collaboration artistique.
Aussi, la chanson s’adresse au « hate » en général, que ce soit sur les réseaux sociaux ou ailleurs. Donc avec la chanson et le clip, j’ai envie de montrer que la haine ne l’emporte pas sur l’amour et sur la joie. Et en ce sens, l’esthétique ludique et colorée de Pony vient vraiment bien accentuer cette idée-là.
On vous invite donc à vous plonger sans retenue dans l’univers surprenant créé par Pony et habité par Laurence Nerbonne, Tizzo ainsi que les danseurs du collectif ÖR PÜR. On surveille également la sortie du nouvel album de Laurence Nerbonne, prévue pour le début de l’année 2021.
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