Logo

Elle est où ma voiture volante?

Lettre ouverte à la Science pour savoir où on en est.

Par
Colin Boudrias-Fournier
Publicité

Très chère Science,

Je t’écris de la part de l’ensemble de l’humanité (mon initiative) pour te demander: «qu’est-ce qui se passe avec les chars volants?»

On a vu dernièrement un article disant que Daimler et Mercedes-Benz investissent des millions pour développer un taxi volant, y commence à être temps! Tu nous promets des voitures volantes depuis les années cinquante. On est en 2017 et je me déplace encore à vélo comme un homme des cavernes!

Cinq compagnies qui compétitionnent actuellement pour le marché de la voiture volante.

Come-on Science, réveille! Tu faisais quoi depuis 60 ans? Le cancer est encore là donc ce n’est clairement pas ça ton excuse. J’aimerais avoir le plus vite possible, un compte rendu des avancées dans le domaine!

Humainement vôtre,

Publicité

Colin Boudrias, représentant des homo sapiens tannés d’utiliser les muscles après 300 000 ans d’évolution.

***

Suite à l’absence de réponse, j’ai dû faire moi-même la recherche.

Voici donc cinq compagnies qui compétitionnent actuellement pour le marché de la voiture volante :

Publicité

C’est dans cet appareil que Daimler et Mercedes-Benz viennent d’investir 37 millions. Il s’agit d’un véhicule électrique destiné au marché des taxis. Si vous vous dites: «enfin, les diplômes d’ingénieurs aéronautiques de nos chauffeurs de taxi vont être utilisés», sachez malheureusement que les Volocopters n’auront pas de chauffeurs, il seront automatisés. C’est finalement un peu comme des gros drones pouvant contenir cinq personnes. Les démonstrations sont prévues fin 2017 et l’engin devrait pouvoir atteindre 99 km/h en vol.

2. Le IFO

Publicité

Le IFO (Identified Flying Object) de la compagnie italienne JetCapsule, est un drone deux places, propulsé par huit moteurs électriques avec une autonomie de vol d’environ une heure qui pourrait atteindre plus de 190 km/h en vol. Les vidéos promotionnelles offrent de superbes images d’un couple profitant de l’IFO. Le constructeur ne précise pas quand il compte lancer l’appareil ni même si l’engin sera en mesure d’emmener des filles qui ne sont pas en bikini. Il reste encore beaucoup de mystères à propos du futur!

Publicité

3. Skydive

Basé à Tokyo, Cartivator project est un groupe d’une trentaine de bénévoles issus de différents domaines qui travaillent «chaque fin de semaine», à élaborer la voiture volante. Bien qu’ils y travaillent à temps perdu le projet demeure sérieux et Toyota vient de donner 40 millions de Yen (457 000 dollars). Il ne s’agit pas d’un investissement puisque Cartivator project est une organisation à but non lucratif. Ils se sont fixé l’objectif d’allumer la torche aux Olympiques d’été de Tokyo en 2020 avec le Skydive et de les commercialiser d’ici 2030. Voiture pour un seul passager, le Skydive pourrait se déplacer à 100 km/h.

Publicité

4. City Airbus

Rassurant de voir qu’au moins une compagnie avec de l’expérience en aéronautique s’est lancée dans la course. C’est peut-être à cause de leur expérience qu’Airbus se donne une échéance plus vague, c’est à dire «plusieurs décennies». La compagnie aurait déjà fait des calculs de coûts et selon eux «un vol coûtera l’équivalent d’une course de taxi classique pour chaque passager, mais la course sera plus rapide, plus respectueuse de l’environnement et plus fascinante». Je vois difficilement comment un trajet peut être plus fascinant que de passer sur Saint-Laurent à 3h du matin, ça reste à voir.

Publicité

5. UBER Elevate project

Entreprise célèbre pour son innovation dans les domaines des applications mobiles, du respect très laxiste des lois et du vol de propriété intellectuelle, Uber se lance également dans les voitures volantes. Le Elevate pourrait atteindre 320 km/h en vol. Uber espère lancer l’appareil lors de l’expo universelle de Dubaï en 2020, décidément une grosse année pour les voitures volantes. Un partenariat a déjà été établi avec les villes de Dallas-Fort Worth et Dubaï pour y tester leur technologie. Les détails de l’entente ne sont pas connus, mais on peut raisonnablement présumer qu’Uber s’est engagé à ne payer absolument aucune taxe.

Publicité