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Donald Trump enferme des enfants et Melania s’en sacre (mais pas tant que ça)
Cette semaine, je dois avouer que mon texte est un peu plus difficile à écrire, parce que c’est dur de faire quelque chose de très drôle avec des nouvelles qui nous choquent profondément. J’essaie de rendre ces résumés de l’actualité humoristiques, mais c’est difficile de trouver quelque chose de drôle à dire avec les États-Unis qui enferment des enfants dans des cages : c’est l’histoire du gars qui voulait rentrer dans police, la police s’est tassée, fait qu’il est rentré dans les services d’immigration et depuis il sépare des familles, car il a perdu son humanité.
Mais bon, je vais essayer d’être drôle pareil.
Les premiers ministres s’obstinent sur le nombre de plants de pot
Le Sénat canadien a adopté cette semaine le projet de loi C-45, c’est-à-dire le projet de loi sur la légalisation du Cannabis, aka on a trouvé une façon de faire du profit avec les cégépiens.
Si le Sénat s’est obstiné si longtemps avant d’adopter le projet de loi, c’est qu’une disposition cause conflit : celle sur le nombre de plants qu’on peut faire pousser à la maison. La loi fédérale en permettra 4, mais certaines provinces, dont le Québec, ont décidé d’adopter leur propre loi qui met plutôt le nombre permis à zéro. On est un peu mononcles au Québec.
Sauf que personne sait vraiment quelle loi a préséance; la loi provinciale ou la loi fédérale? Le Sénat et le gouvernement québécois auraient aimé que le texte fédéral précise que la loi provinciale passe en premier, mais Justin a décidé de garder le texte de la loi comme le reste de ses opinions : floues.
Ce sera donc aux citoyens de contester la loi provinciale devant les tribunaux s’ils se sentent lésés. Voir qu’y’a un fumeux de weed assez motivé pour ça.
Anyway, vous allez pouvoir fumer légalement le 17 octobre.
Trump renonce à l’emprisonnement d’enfants seuls (je n’aurais jamais cru écrire ce titre un jour)
Vous avez probablement vu les photos, qui ont fait scandale partout dans le monde. Dans sa politique de tolérance zéro face à ce qu’ils appellent « l’immigration illégale ». Ce n’en est pas, d’ailleurs, on parle ici plutôt de demandeurs d’asile, mais bon, ça fait longtemps qu’on sait que Donald Trump n’est pas le genre à se couper les cheveux en quatre avec les faits. Il n’a plus beaucoup de cheveux, de toute façon.
Suite à la grogne nationale et internationale, et en réalisant que c’est un peu dur de passer pour le héros quand on met littéralement des enfants trisomiques et des bébés dans des cages, Donald Trump a décidé de revenir en arrière sur sa décision… en violant potentiellement une autre loi.
En effet, le décret qu’il a signé dit que dorénavant les parents et leurs enfants seront détenus ensemble, pour une durée indéterminée. Sauf qu’une décision des tribunaux américains de 1997 l’interdit.
Vous avez peut-être vu des pro-Trump sur Facebook dire que cette situation immonde était due à une loi adoptée par Bill Clinton en 1997. C’est inexact. Évidemment.
Il s’agit plutôt d’une décision de la cour qui disait que l’incarcération d’enfants était possible le temps que les demandes d’asiles soient traitées, mais que la durée maximum de cette détention devait être 20 jours.
Trump ne devrait pas avoir besoin d’un jugement de la cour pour se rendre compte que ça n’a aucun bon sens, mais on est rendu là. Tout parent n’a besoin que de s’imaginer son enfant dans une cage pour se rendre compte que la situation est immonde, mais probablement que pour Trump, s’imaginer Ivanka dans une cage ça lui chatouille le bas-ventre.
Le fashion faux-pas de Melania
Parlant de Trump et d’enfants enfermés dans des cages, la Première otage dame des États-Unis, Melania Trump, est allée visiter l’un de ces centres de détention au Texas, pour mesurer la situation.
Sauf que pour aller faire sa visite, elle a eu la bonne idée de porter un manteau du Zara derrière lequel il est inscrit « I really don’t care, do u? ». Oups.
À sa défense, Melania Trump s’oppose à la séparation des familles depuis le début. On demande toujours à la Première dame de mener un projet [pour Michelle Obama, c’était la saine alimentation], et Melania Trump a choisi le bien-être des enfants. Elle s’est donc opposée publiquement, mais aussi en privé selon les rumeurs, à la politique de son mari.
Mais toujours est-il, imaginez-vous que vous allez en voyage en France par exemple, et que rendu là-bas, on vous sépare de vos enfants et qu’on vous jette en taule [pour reprendre leur vocabulaire]. Après des semaines d’agonie, la femme d’Emmanuel Macron vient vous serrer la main, vous assurant que votre calvaire achève, et quand elle se retourne, vous voyez qu’elle porte un tailleur sur lequel il est inscrit : « je m’en câlisse, lol ».
Ce qu’il faut retenir de tout ça, c’est qu’il est temps que les marques de vêtements arrêtent de faire du linge avec des messages passifs agressifs.