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Des nouvelles de Céline
« Pendant un long moment, j’ai trouvé ça intimidant d’entendre mon nom. Je ne me reconnaissais plus parce que je n’étais plus la personne que j’ai déjà été. »
Hier soir, c’était la première fois que Céline prenait la parole dans les médias depuis 2022. Malheureusement, ce n’était pas pour annoncer une nouvelle tournée ou un projet avec le Cirque du Soleil, mais plutôt pour parler de son diagnostic du syndrome de la personne raide qu’elle a rendu public en 2022 et qui fera l’objet du documentaire I Am Céline Dion, diffusé sur Amazon Prime Video à partir du 25 juin prochain.
Dans le cadre d’une entrevue accordée à la journaliste de NBC News Hoda Kotb, Céline nous donne enfin de ses nouvelles. L’entrevue est disponible exclusivement sur la plateforme NBC News, et si vous n’avez pas de VPN ou 40 minutes de lousse, laissez-moi vous faire le résumé de ce qui se passe avec notre bien-aimée diva.
Parce que, loin d’être une bande-annonce pour son documentaire, la diva préférée du Québec nous y révèle des choses. Beaucoup de choses.
Céline souffre beaucoup… depuis très longtemps
Céline nous a annoncé son diagnostic de syndrome de la personne raide en 2022, mais elle vit avec la maladie depuis déjà plusieurs années. À Hoda Kotb, elle affirme avoir ressenti les premiers symptômes dès 2007 sous la forme de problèmes de voix.
Donc, tous les clips qu’on a vus d’elle aux prises avec « de petites faiblesses » sur la scène du Caesars Palace depuis tout ce temps-là n’étaient pas le signe d’une santé fragile ou d’une constitution de diva. On y voyait Céline aux prises avec une maladie complexe, brutale et extrêmement rare. Ça a commencé avec des problèmes à atteindre des notes plus hautes pour ensuite se manifester en raideurs au niveau du cou avant de s’étendre à tout son corps.
Au cours de l’entrevue, Céline admet avoir dû consommer jusqu’à 90 mg de diazépam (Valium) pour donner ses spectacles.
« Quand on essaie de se soigner sans savoir ce qu’on a, on peut y laisser sa peau, » explique-t-elle.
C’est Céline elle-même qui a pris la décision de participer à ce documentaire afin de lever le voile sur sa souffrance. L’honnêteté et la transparence se retrouvent par ailleurs au cœur de la démarche de la chanteuse de 56 ans qui s’estime fatiguée d’avoir à se cacher et à garder une façade alors que son corps la lâche. Pendant l’entrevue, on voit d’ailleurs les traces de la maladie sur le corps de la chanteuse. Les yeux hagards, les traits tirés, c’est une Céline fragile, épuisée, mais résolue qui s’est confiée à Hoda Kotb, hier soir.
Lorsque cette dernière lui demande ce que la maladie lui a enlevé, Céline lui répond : « Rien du tout. Je suis encore Céline Dion. La maladie m’a plutôt donné une responsabilité. Tout d’abord envers mes enfants, mais aussi envers le public qui a fait de moi qui je suis avec son amour. »
Immortelle consacrée dans la culture populaire, Céline Dion veut vivre plus que jamais. Elle veut vivre avec nous, et pas seulement en nous. C’est là le cri du cœur qu’elle a lancé à Hoda Kotb hier soir.
Être Céline Dion quand on est malade
Un autre aspect de la bataille que livrait en cachette Céline Dion et sur lequel l’entrevue lève le voile, c’est les épreuves grandissants auxquelles la fierté de Charlemagne doit se livrer afin de continuer à combler les attentes de son public. Et franchement, on doit admettre qu’on a collectivement peu ou carrément pas d’empathie pour les artistes qu’on estime privilégiés de pouvoir vivre une vie baignée d’amour et de luxe.
Visiblement consciente de ce privilège et par désir de continuer à s’offrir en spectacle le plus longtemps possible, Céline a décidé de partager avec son public tous les efforts que ça lui demandait, de continuer d’être Céline Dion.
Humble, elle énonce cette simple demande : profitons-en donc ensemble pour le temps qu’il nous reste, même si c’est pas parfait. Je vais vous donner tout ce que j’ai, mais s’il vous plaît, soyez indulgents.
Une des médecins traitantes de Céline intervient également dans l’entrevue pour expliquer que toute forme de stress peut déclencher un épisode de spasmes. Que ce soit du stress positif (chanter ou passer du bon temps en famille) ou du stress négatif (trop d’engagements professionnels, la progression de la maladie). La maladie est imprévisible et implacable. Elle se soigne, mais ne se guérit pas.
C’est difficile de voir notre diva toute-puissante confronter sa propre mortalité comme elle l’a fait hier soir, mais la bonne nouvelle, c’est qu’on l’a encore, notre Céline. Profitons-en, et aimons-la pendant qu’elle est encore là. Même si c’est plus pareil.