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Des histoires d’épargne à faire rêver
URBANIA et ÉducÉpargne s’unissent pour récolter des fragments de merveilles que l’on peut accomplir avec un peu d’argent de côté.
Quand j’avais 13 ans, mes parents me donnaient 20 $ par mois pour que je fasse la lessive de toute la famille une fois par semaine. Ça leur coûtait moins cher qu’un passage à la buanderie, mais économiser sur mon dos n’était pas exactement l’objectif premier! Entre deux brassées, c’était surtout une manière de m’initier à l’épargne. Et cette habitude m’a vraiment bien servie. À 16 ans, je travaillais quatre heures par semaine dans une clinique comme secrétaire. Pendant deux ans, j’ai économisé dans le but de partir vivre en Australie un an, seule.
Avec le temps et les années, je me suis rendu compte que ce n’était pas tout le monde qui avait cette facilité. J’ai des amis qui sont des acheteurs compulsifs de chaussures, j’en ai d’autres qui passent toute leur paye dans Uber Eats. Ceux qui réussissent à économiser sont, comment dire, plus rares! Je suis donc partie à leur recherche, car c’est fou ce qu’on peut faire avec un peu d’argent de côté.
Lancer une entreprise en pleine pandémie de COVID-19
Quand on vous donne des citrons, faites-en de la limonade. C’est à ça qu’on pense quand on entend Niccolo raconter son histoire à saveur pandémique.
En mai, son ami Florian et lui ont eu l’idée de lancer une entreprise de représentation d’artistes musicaux. Le but de Synch City, c’est « d’apporter l’audio à l’audiovisuel », m’explique Niccolo.
«On mangeait à la maison le plus possible, fini les cigarettes, les sorties. Il faut dire que le confinement nous a beaucoup aidés à nous limiter!»
Mais un projet du genre nécessite de l’argent. Ce que les garçons n’avaient pas. « En mai, on s’est assis puis on a calculé combien ça nous prendrait pour pouvoir lancer l’entreprise le plus vite possible. On a regardé combien coûtaient le branding, les fournisseurs, les plateformes Web, etc. On en est venus à la conclusion qu’il nous fallait 3 000 $. »
Alors ils ont commencé à réduire leurs dépenses. « On mangeait à la maison le plus possible, fini les cigarettes, les sorties. Il faut dire que le confinement nous a beaucoup aidés à nous limiter! », m’explique Niccolo.
En septembre, ils avaient réussi à mettre de côté la somme requise – et Synch City était née.
Acheter un condo à 23 ans
Ça fait quatre ans que William est sur le marché du travail. Depuis plusieurs années déjà, il rêve de s’acheter un condo à Montréal (don’t we all!). Mais en tant que travailleur indépendant, il avait le pire profil pour le financement. Une mise de fonds de 5 % n’allait pas être suffisante : c’est plutôt 20 % qu’il devrait fournir pour être plus séduisant aux yeux des institutions financières… Je vous laisse faire le calcul! Ça fait beaucoup, surtout quand on vise le marché montréalais. Puis, après de nombreux mois à mettre de l’argent de côté, tout a disparu dans ses impôts.
Alors que la plupart d’entre nous se seraient découragés, William a plutôt pris le taureau par les cornes : il a décidé de retourner vivre chez son père. Et il est reparti à zéro. Deux ans plus tard, il est finalement propriétaire. Ça, c’est le genre d’histoire qui me redonne confiance en mon compte d’épargne!
Faire un long voyage sans manquer d’argent en route
Partir plusieurs mois en voyage, ça demande de l’argent, oui. Mais le vrai défi, c’est de faire durer cet argent jusqu’à la fin du voyage.
Gabriel a travaillé six mois en restauration et a participé à une étude clinique dans une entreprise qui travaille avec les fabricants de médicaments afin d’amasser les 7 000 $ nécessaires à son aventure. « Avec ce cash-là, je me suis acheté un sac à dos, une tente et une caméra vidéo », explique Gabriel. Puis, il est parti.
«Je me laissais bercer par les rencontres avec les habitants des régions que je traversais. Ils m’amenaient voir des spots. Je mangeais avec 3 ou 4 $ par jour. Je ne faisais presque jamais le party. »
Pendant 13 mois, il a traversé les Amériques sur le pouce, du Québec à l’Argentine. Il s’est tellement bien adapté à la vie de vagabond qu’à son retour, il lui restait encore 3 500 $! Comment est-ce possible? « Je n’avais presque aucune dépense en voyage parce que je ne faisais aucune des activités habituellement destinées aux touristes. Je me laissais bercer par les rencontres avec les habitants des régions que je traversais. Ils m’amenaient voir des spots. Je mangeais avec 3 ou 4 $ par jour. Je ne faisais presque jamais le party. » Se priver des petites choses pour en vivre des grandes, ça fait partie du secret!
Félicie aussi a réussi ce tour de force en partant découvrir l’Amérique du Sud. Ça ne lui a pris que huit mois de travail dans un restaurant montréalais pour économiser 15 000 $ (petit truc de pro : la restauration, ça paye très, très bien). En août 2019, elle est partie sillonner la Bolivie, le Pérou, le Chili, l’Équateur, et lorsque le monde s’est retrouvé confiné en mars, elle était en Colombie. « Dès que je suis arrivée en Colombie, j’ai adoré le pays. J’ai eu l’impression d’avoir trouvé ma maison. »
L’auberge de jeunesse à Guachaca, où elle se trouvait, a fermé ses portes temporairement, mais a accepté de loger seize personnes en échange d’un loyer modeste. Comme il lui reste encore beaucoup de l’argent qu’elle avait économisé à Montréal, elle compte y rester jusqu’à ce qu’elle ait envie de bouger à nouveau. Pas mal comme scénario de confinement, n’est-ce pas?
Déménager dans un autre pays sur un coup de tête
Tout comme moi, Noémie a des parents qui l’ont toujours encouragée à voyager. C’est donc une idée qui a germé dans son esprit pendant l’enfance. Dès qu’elle a été en âge de travailler, elle a commencé à mettre de l’argent de côté. Au début, c’était Los Angeles qui l’intéressait, mais, comme elle est Française, un obstacle majeur s’est dressé sur son chemin : le TOEFL, un examen d’anglais particulièrement difficile. « J’ai vraiment eu une note terrible », me dit-elle en riant.
Elle a donc continué à travailler, toujours avec l’idée de consacrer ses économies à un voyage. Un jour, l’occasion s’est présentée : « Le Canada. » Sur un coup de tête, elle a soumis sa candidature au Programme Vacances Travail (PVT). Dix jours plus tard, elle avait une réponse positive. Heureusement, son compte en banque, lui, était prêt. Ça fait maintenant trois ans qu’elle habite au pays, jonglant entre les visas et les rencontres merveilleuses.
Je crois que je vais aller jeter un œil à mon solde. On dirait que ces histoires me donnent envie de planifier un nouveau petit projet!
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Ça donne envie de faire pareil, n’est-ce pas? Eh bien vous aussi, vous pouvez réaliser de tels projets. Visitez le site d’ÉducÉpargne pour apprendre comment faire!