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Des dons pour réparer des vies
URBANIA et Centraide s’unissent pour vous raconter la merveilleuse vie d’un don.
« Après avoir payé mon loyer, il me restait environ 60 $. »
La vie de Philippe a basculé très rapidement à la suite d’une dépression. Alors qu’il est incapable de travailler, sa conjointe le quitte après une énième querelle, et il doit payer le loyer seul alors qu’il est sans revenu, en pleine crise de la COVID-19. Lorsque la banque alimentaire de son quartier ferme, il est placé devant un choix compliqué : payer son loyer ou manger. Après quelques mois, il s’est retrouvé à la rue.
Grâce à des séjours à La halte du coin et à la Casa Bernard-Hubert, Philippe s’est senti motivé et à nouveau fort, et a même réussi à entrer dans un programme de réorientation professionnelle. « Vous pouvez croiser des gens qui sont à la rue chaque jour, sans vous en rendre compte. La seule différence entre eux et vous, c’est que leur compte de banque est vide », explique-t-il. « J’avais déménagé 10 fois en cinq ans. On me faisait la promesse que je pourrais rester cinq ans au même endroit avec une communauté qui se développait autour de moi. »
L’histoire de Dalia est très différente de celle de Philippe. Victime d’abus à un jeune âge, Dalia devient escorte et se retrouve avec des problèmes de consommation avant même d’atteindre l’âge adulte. C’est lorsqu’elle se sépare du père de son petit garçon qu’elle découvre l’organisme Mères avec pouvoir, qui lui offrira le soutien et la stabilité nécessaires pour que son fils et elle puissent aspirer à une meilleure qualité de vie. « L’estime de soi, c’est vraiment ce qui est le plus difficile à travailler quand on arrive. On ne connaît pas notre valeur en tant que mère ni en tant que femme », raconte Dalia.
Philippe et Dalia ne se connaissent pas. Ils vivent dans des villes différentes, mais ils ont tous les deux été aidés par des organismes du réseau de Centraide.
Et vous, vous pourriez contribuer par un don à ce genre d’histoires lumineuses.
Prendre un abonnement au bien-être de sa communauté
Pour monsieur et madame Tout-le-Monde, un don en argent peut sembler intangible. À part les sommes déduites de votre compte en banque chaque mois, son impact peut sembler abstrait. « En termes concrets, l’argent recueilli est redistribué à des organismes qui aident environ 800 000 personnes vulnérables dans la région du Grand Montréal chaque année. Ça, c’est une personne sur cinq, dont probablement un paquet que tu connais », m’explique Claude Pinard, le PDG de Centraide.
Centraide est en quelque sorte une organisation parapluie pour des organismes communautaires de la région du Grand Montréal, un outil qui veille à leur bien-être et à celui des personnes qu’ils desservent. C’est une ressource pour plus de 375 organismes et projets communautaires qui fournit du soutien dans trois grands secteurs : financier, d’accompagnement (grâce à une foule d’initiatives (dont le programme Leadership rassembleur) et de mobilisation sociale).
« On a une équipe de conseillers assignés à différents quartiers et arrondissements; ils font le recensement des divers besoins définis par les communautés elles-mêmes afin d’y investir stratégiquement », poursuit M. Pinard.
La question à laquelle Claude Pinard doit répondre plusieurs fois par semaine est celle-ci : pourquoi donner à Centraide plutôt qu’à un organisme ou à une cause en particulier?
D’abord, il n’y a pas de mal à choisir une approche ou l’autre. Il se pourrait même que, selon l’analyse des besoins, l’argent se rende plus ou moins au même endroit dans les deux cas. L’approche de Centraide se veut communautaire. L’organisme ne cherche pas à défendre une cause en particulier, mais bien à répondre à des besoins préalablement déterminés qui touchent de près ou de loin à la pauvreté et à l’exclusion sociale.
Claude Pinard enchaîne : « Je suppose que t’es abonné à Netflix ou à une autre plateforme en ligne? Faire un don mensuel à Centraide, c’est un peu le même principe, sauf que l’argent est investi autour de toi pour rendre ta communauté plus forte, inclusive et solidaire. Parce qu’on a tous besoin d’aide à un moment donné ou à un autre. »
Donc, si une cause vous tient assez à cœur pour que vous y investissiez, tant mieux. Si c’est le tissu social, la collectivité, le droit de vivre dans la dignité et l’avenir au sens large qui vous tiennent à cœur, Centraide est l’option que vous devriez considérer.
Le merveilleux chemin du don
Le premier pas des conseillers de Centraide, c’est d’aller sur le terrain, de rencontrer le personnel des organismes communautaires et de prendre le pouls des divers milieux du Grand Montréal.
À la lumière de l’information recueillie, Centraide investira des fonds selon ses quatre grands champs d’action : le présent et l’avenir des jeunes (bon départ dans la vie, réussite éducative et scolaire, encadrement familial), les conditions de vie décentes (logement, accès à la nourriture, santé mentale), les communautés inclusives (mesures servant à briser l’isolement, reconnaissance de la pluralité des voix) et le tissu social (notamment l’accès à des ressources pour les acteurs communautaires).
Donc, d’une part Centraide donne aux organismes communautaires de votre arrondissement les moyens financiers de venir en aide à votre communauté, mais il contribue aussi à l’accompagnement des intervenants et des intervenantes et s’assure que la voix des personnes dans le besoin se fasse entendre. « Les organismes ne travaillent pas tout seuls. Tout le monde doit travailler dans le même sens pour aider les communautés », rappelle Claude Pinard.
Centraide est une machine bien rodée qui combat une kyrielle de problèmes sociaux dans le Grand Montréal, tant dans l’urgence que par des plans de développement à long terme. Il joue à la fois un rôle de pompier et d’architecte d’un monde meilleur. Claude Pinard a donc un point de vue privilégié sur la pauvreté et l’exclusion sociale et leur enrayement à long terme.
Comment est-ce qu’on bâtit concrètement ce monde meilleur où tout le monde a accès à ce qu’il lui faut pour vivre dignement?
« Il va falloir revoir nos définitions de la pauvreté, de la vulnérabilité et de la précarité », estime le PDG de Centraide. « Quand on parle de ça, les gens pensent tout de suite à quelqu’un qui couche dehors, mais il y a aussi des mères monoparentales qui ont besoin de deux jobs et de banques alimentaires pour être capables de joindre les deux bouts. La pauvreté touche malheureusement plusieurs groupes de personnes vulnérables. »
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