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Des algorithmes pour sélectionner le parfait immigrant?
Alors que les algorithmes sélectionnent nos dates grâce aux applications de rencontre, qu’ils nous mettent en lien avec des employeurs pour trouver le match parfait, ils s’imbriquent maintenant dans le domaine de l’immigration pour trouver le candidat idéal.
Ce matin, Radio-Canada nous apprend que l’entreprise montréalaise Workland veut travailler avec le ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion (MIDI) pour optimiser la sélection des immigrants pour combler les besoins de main d’oeuvre du Québec. La firme basée à Griffintown, se spécialise dans le recrutement intelligent avec sa plateforme qui crée des liens entre les employeurs et les candidats grâce à des algorithmes.
L’entreprise qui travaille déjà avec le Gouvernement du Canada et la Commission scolaire de Montréal voudrait apporter un plus au nouveau système d’immigration Arrima qui a été mis en place au Québec.
«Veut, veut pas, on est des humains, quand on regarde un C. V. ou différentes données, c’est très, très dur d’être 100 % objectif.»
Ouais, mais il ne faut pas penser non plus qu’une machine est complètement objective. Tout dépendemment de qui l’a programmé et comment, un algorithme peut comporter de gros biais. Un algorithme peut clairement discriminer un profil selon sa religion, sa provenance, sa couleur de peau, etc.
Lorsque deux projets pilotes du même type ont été lancés à Ottawa en 2018 pour faciliter le processus de traitement des demandes de visas, un rapport Citizen Lab de l’Université de Toronto avait mis en garde le gouvernement de certaines discriminations du système aux conséquences graves pour la sécurité des immigrants et des réfugiés.
«Ces systèmes peuvent être très compétents pour une tâche très pointue, mais n’ont pas une compréhension élargie du monde qui nous entoure et du fonctionnement de la société ». – Yoshua Bengio
Bien entendu, il y a encore un humain derrière tous ces processus qui prend la décision finale et c’est très important selon la sommité dans le domaine de l’intelligence artificielle Yoshua Bengio qui indique que « ces systèmes peuvent être très compétents pour une tâche très pointue, mais n’ont pas une compréhension élargie du monde qui nous entoure et du fonctionnement de la société ».
Bon, le processus n’est pas encore en route, mais le MIDI se dit ouvert à ce type de technologie. C’est à suivre…