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Denis Gagnon – les influences

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Ses idées de colliers en zips, de blouson en cuir étriqué et de robes à fines franges, Denis Gagnon ne les a pas prises dans une boîte de Cracker Jack. Ni sur Google. Ni en noyant son regard dans le bleu de la Méditerranée. Non. Il les a prises ici :

Le jardin
« Mon jardin est un lieu magnifique, dans lequel j’adore passer du temps. J’en prends soin, je coupe les mauvaises herbes, je relaxe dans mon hamac et j’y reçois parfois des invités, sur la terrasse. D’ailleurs, les robes de ma collection 2010-2011 rappellent vraiment l’esprit de mon jardin : les couleurs d’enfant et les teintes de vert qu’on y trouve ont été mes principales influences lors de leur création.»

Yso
« Yso s’occupe de la direction artistique de mes défilés depuis plusieurs saisons. Quand il porte les vêtements, il leur donne tout de suite une âme. J’aime aussi son look asiatique et son regard sournois… »

La grotte
« On surnomme mon atelier, “la grotte”. Une partie du plancher est faite de pierre que je suis allé chercher moi-même, avec une brouette, à côté de Place Ville Marie. J’aime le fait que la grotte a une porte qui donne sur le jardin. C’est aussi un lieu très pratique : je peux y travailler à n’importe quelle heure de la journée. Enfin, son aspect fermé et intimiste me ressemble. Je m’y sens comme un gros cocon, comme un utérus. C’est rassurant. »

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Internet
« Internet, c’est ma bibliothèque. Pour un créateur de mode, il s’agit d’un outil merveilleux : on peut y faire des recherches à l’infini. Chaque matin, j’y consacre environ 15 minutes. Je consulte entre autres des sites de designers, où je peux voir le travail de ceux-ci, et aussi des sites où on voit des défilés qui ont lieu partout dans le monde, en direct. Je ne comprends pas les jeunes créateurs qui ne se servent pas d’Internet pour puiser des idées dans la mode internationale et qui se limitent à faire des créations inspirées du Plateau. Il faut toujours pousser plus loin : il y a tellement de choses intéressantes sur la planète. »

Les grandes villes
« Londres, New York, Paris… J’aime les grandes villes, j’aime où ça bouge. Sur place, je suis super curieux et j’observe tout ce que les gens portent. En ville, on trouve de tout : des gens de différentes ethnies, des femmes, des hommes, des drag queens, des travailleurs, des femmes d’affaires… Et c’est ce que j’apprécie. À la campagne, les gens ne veulent pas trop déroger à la norme vestimentaire. C’est pourquoi je préfère habiller le monde urbain. La ville, pour moi, c’est la liberté. »

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Le cinéma et le théâtre
« Pendant longtemps, j’ai confectionné des costumes pour le théâtre. Depuis, j’adore revoir et corriger tous les vêtements classiques anciens, avec des crinolines, des corsets et des couleurs vives à la François Barbeau. Le cinéma m’inspire aussi beaucoup. Mon film fétiche est Blade Runner de Ridley Scott. J’aime l’ambiance sombre, urbaine et mystérieuse, ainsi que l’esthétique très léchée qu’on y trouve. Même s’il a été réalisé en 1982, ce film est encore hyper actuel. C’est d’ailleurs cette œuvre cinématographique qui m’a inspiré le maquillage de mon nouveau défilé. »

Jean-Paul Gaultier
« Quand j’avais 20 ans, c’était mon idole. Je l’ai découvert dans les années 1980, en lisant les magazines de mode branchés. Je le trouvais très innovateur : son esthétique était complètement différente de ce qui se faisait. C’est encore le cas aujourd’hui. Je ne l’ai jamais rencontré, mais ça va sûrement se produire un jour… Inch’Allah. »

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Les magazines de mode
« Il y a deux revues que j’achète par année et ce sont les deux numéros de Gap Press Magazine. C’est un condensé de tout ce qui se passe dans le monde, un véritable dictionnaire pour les créateurs de mode. Ça me permet de découvrir les tendances, les influences et la direction de chaque designer. René Rozon, un ami à moi, directeur du Festival international du film sur l’art, me donne aussi un tas d’autres magazines de mode. »

Les autoroutes
« J’aime les autoroutes. Elles évoquent la modernité, la vitesse et les couleurs fluorescentes. Je me souviens de cette fois, où leur beauté m’avait particulièrement frappé. Je revenais de New York. Sur la route, il y avait la ligne jaune au centre, les panneaux lumineux sous la pluie et le soleil couchant. C’était magnifique. Les autoroutes ont beaucoup inspiré ma collection automne-hiver 2004, celle avec les teintes fluo et les coupes symétriques. D’un autre côté, les grandes routes suscitent aussi la crainte. En voiture, j’ai toujours peur que les autres conducteurs fassent de mauvaises manœuvres et causent des accidents. »

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L’aspect organique de la matière
« Les textures organiques qu’on trouve dans la nature m’inspirent beaucoup. J’aime la fourrure des animaux, le cuir, les carapaces d’insectes, les ailes de papillons, la peau de serpent, les cafards… Ces matières ont un aspect graphique abstrait, asymétrique et patché de tous bords tous côtés qui m’attire énormément. »

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