Déjouer ses sens et abandonner ses idées préconçues : une expérience immersive au Centre Phi

URBANIA et le Centre Phi s’unissent pour vous faire découvrir les nouvelles limites de la créativité.

Après plusieurs mois de confinements successifs et d’innombrables heures passées devant nos ordinateurs portatifs à binger des émissions en doom scrollant sur nos téléphones intelligents, on a été très contents de pouvoir profiter d’un été en nature – et d’un peu moins de technologie. Mais puisque nous vivons au pays de l’hiver, il sera bientôt temps de trouver des activités pour nous divertir tout en restant au chaud : tant qu’à y être, pourquoi ne pas opter pour des activités stimulantes pour tous les sens?

Dans un coin du Vieux-Montréal, il y a un endroit où les gens avertis vont faire le plein de nouvelles connaissances sur les technologies tout en rechargeant leurs batteries : le Centre Phi. La prochaine fois que vous serez dans ce coin, profitez-en pour aller découvrir ce que l’avenir de l’art nous réserve.

Un des inconvénients des formes d’art « non classiques », toutefois, c’est qu’on se perd souvent dans les descriptions… Mais comme chez URBANIA, on est d’avis que l’art devrait être démocratique et à la portée de tous, on a décidé de vous aider à décrypter quelques descriptions d’expositions du Centre Phi, pour que vous puissiez vous aussi y flâner sans vous perdre « à l’intersection de l’art et de la technologie »!

En simple : avez-vous déjà songé à ce à quoi votre vie ressemblerait si vous pouviez, à l’aide d’un téléphone, réimaginer votre environnement en y découvrant des œuvres numériques cachées là par des artistes parmi les plus importants de notre ère? Un peu comme si vous pouviez modifier ce qui vous entoure avec des skins et des dessins secrets.

Si le Centre Phi propose We Live in an Ocean of Air, une expérience de réalité virtuelle, Apparition offre plutôt un parcours de réalité augmentée. Mais ici, pas de casques ni de simulation! À l’aide de l’appareil photo de votre téléphone intelligent, vous pourrez vous promener d’un étage à l’autre du Centre Phi et y découvrir les projets novateurs de quatre artistes en braquant votre caméra çà et là. Ces œuvres, invisibles à l’œil nu, se révèlent ainsi et semblent aussi vraies que votre environnement.

Grâce à une collaboration avec la boîte Acute Art, le Centre Phi propose ainsi un nouveau modèle d’art, qui se prête autant à la rue qu’aux bâtiments et permet de réimaginer son environnement. Pour ce faire, les commissaires ont fait appel à quatre artistes de renommée mondiale : Darren Bader, Marco Brambilla, Koo Jeong A et Bjarne Melgaard. À chaque étage, les visiteurs découvrent des œuvres qui apparaissent en temps réel, comme des fantômes : invisibles jusqu’à ce que l’on y croit.

Il y a des jours où on a simplement besoin d’un peu de quiétude et de réconfort. De se calmer un peu les nerfs après trop de frénésie d’avant-Fêtes dans le Vieux-Port. Or une salle cachée du Centre Phi, aux lumières tamisées, offre un cocon audiovisuel où règnent introspection, calme et repos.

Toujours désireux de collaborer avec des entreprises locales, le Centre Phi s’est cette fois associé à Constellation Records, maison de disques mythique et novatrice de Montréal. Grâce à des compositions originales et planantes d’artistes comme Jessica Moss, Markus Floats et Sam Shalabi, l’installation Habitat Sonore nous offre un moment de pure relaxation dans ce qui semble être une dimension parallèle.

Dans une salle à l’acoustique longuement calibrée pour être parfaitement adaptée aux créations musicales des artistes de Constellation Records, les visiteurs sont invités à entrer dans une bulle sonore qui enveloppe comme un câlin et rassure comme des mots doux. Le décor minimaliste et feutré offre quant à lui un paysage apaisant, qui convient aussi bien aux musiques qu’aux épiques photos Instagram que vous y prendrez!

À une ère où les changements climatiques font rage et où nous avons tous ce besoin, voire cette nécessité urgente de nous reconnecter avec la nature, We Live in an Ocean of Air propose aux visiteurs de voir l’environnement qui les entoure dans ses liens invisibles.

Créée par le collectif britannique Marshmallow Laser Feast, l’expérience permet de suivre en temps réel (mais virtuel) le parcours de notre souffle, du moment où on prend une bouffée d’air jusqu’à celui où on la relâche et où elle poursuit son trajet jusqu’aux arbres pour faire partie du cycle de la photosynthèse. C’est facile, au 21e siècle, étant donné toutes les commodités dont on jouit, d’oublier que le cycle de la vie ne tourne pas autour de nous mais que nous n’en sommes qu’un maillon – le plus destructeur, d’ailleurs.

Muni d’un casque de réalité virtuelle, de moniteurs de fréquence cardiaque et de capteurs de respiration, vous pourrez pendant une vingtaine de minutes admirer le ballet du souffle qui donne la vie, plongé dans une recréation presque parfaite du parc national de Sequoia en Californie.

Après 20 minutes aussi apaisantes que révélatrices, vous en sortirez avec une meilleure compréhension des liens entre notre souffle et celui de la Terre, et une empathie renouvelée pour notre écosystème.

La même création toute puissante qui a insufflé tous les éléments dans l’existence était l’esprit de la création elle-même. Depuis le début des temps, cette capacité innée a manifesté notre expérience de la réalité en équilibrant l’œil récepteur.

Enfin, on ne vous apprend rien : les créateurs noirs ont historiquement été exclus du discours artistique, et cela reste vrai jusqu’à ce jour, malgré des progrès importants, particulièrement au cours de la dernière année. Pourtant, la créativité noire ne connaît pas de limites et gagne à être exposée au grand public!

C’est pourquoi le Centre Phi, en collaboration avec un collectif de créatifs afro-québécois, a mis sur pied le programme Films de poésie, qui vise les artistes émergents, les cinéastes et les créateurs de contenu issus des communautés noires de Montréal.

Après un appel de candidatures, le jury a sélectionné trois équipes qui ont eu pour mission de créer des œuvres qui explorent, exposent et magnifient la créativité noire telle qu’elle se manifeste ici, sous toutes ses formes. Pour les accompagner dans le processus, les équipes ont eu droit à l’aide de mentors de différents milieux ainsi qu’à un accès aux ressources du Centre Phi. Au final, les participant.e.s présentent des courts métrages qui démontrent d’une part le besoin criant de soutenir, d’encourager et de financer les initiatives des jeunes Noirs, tout en mettant en évidence la résilience et le feu qui permet à ces créateurs marginalisés d’entreprendre la réalisation de leurs projets. Les installations sont maintenant ouvertes au public!

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Devant une programmation de ce calibre et une multitude d’activités gratuites, on conclut que toutes les raisons sont bonnes pour passer par le Centre Phi faire le plein de créativité! Visitez son site pour planifier votre visite.