Logo

Décidez-vous

Par
Judith Lussier
Publicité

Moi, que Pauline Marois consacre sa dernière fin de semaine du mois d’août à jouer à la balle molle, ça ne m’impressionne pas.

Peu de choses m’impressionnent, chez Pauline Marois, pour tout dire. Ni ses nouvelles lunettes rouges, ni sa façon débonnaire de nous faire croire que le Parti Québécois est uni. Et quoi encore, que son leadership est solide?

Pour moi, la chef du PQ incarne la platitude à son plus haut niveau. Comme je ne baigne pas trop dans la politique, je vais vous parler de mon milieu pour illustrer ce manque d’enthousiasme devant madame Marois. Dans les rencontre éditoriales ou les meetings de production, ça se passe généralement comme suit lorsqu’on évoque son nom: «On pourrait interviewer Pauline? Me semble qu’elle dirait oui…»
– Zzz
– On pourrait parler avec Chantal Fontaine de sa nouvelle passion pour la bouffe?
– Oui! Oui, oui, oui!

Tout ça, c’est une question de charisme. Et le charisme, ça ne s’invente pas vraiment. Ça vient avec la joie de vivre, comme l’a démontré Jack Layton tout au long de sa carrière, et comme le démontre chaque jour Denis Coderre en étant joyeux. Or, contrairement à Chantal Fontaine devant un jaune d’œuf qui coule, Pauline a rarement l’air de s’amuser. Encore moins lorsqu’elle lance une balle. Définitivement pas lorsqu’elle est en jeans.

Publicité

Pauline Marois, avec de nouvelles lunettes, en jeans, une balle dans les mains, a plutôt l’air désespéré. Elle a l’air de vouloir avoir l’air de s’amuser. On croise les doigts pour qu’elle ne mette pas à exécution la prochaine étape pour attirer l’attention : feindre la démence et se déshabiller devant le monde, ou consommer des drogues dures comme l’un de ses prédécesseurs qui lui, du charisme, en avait.

C’est dur, de s’intéresser à la politique, ces jours-ci. Du côté fédéral, il y a les libéraux qui aimeraient bien s’associer à la popularité de Jack, même mort. Et par où commencer du côté provincial?

Moi, depuis que la crise au PQ est entamée, je n’écoute plus les nouvelles lorsque ça concerne le mouvement souverainiste. Je n’ai lu aucun article concernant le peut-être nouveau parti de François Legault. Je ne sais même pas s’il sera de gauche ou de droite même si je présume qu’il sera de droite. Je n’ai pas lu non plus les propositions de Bernard Drainville. Je me fous de ce qu’Agnès Maltais pense des ambitions de Pierre Curzi et d’à qu’elle point elle veut faire semblant que ça ne l’atteint pas. Et je ne sais même pas c’est qui l’autre, qui pense pouvoir créer un autre nouveau parti souverainiste alors qu’on a du mal à retenir son nom. Aussant? Quant aux états généraux sur la souveraineté, ça pourrait difficilement m’ennuyer davantage. Pour faire la souveraineté, pas besoin de fouiller de midi à quatorze heures, il suffit de faire comme lui.

Publicité

Tous ces jeux de coulisses me mettent mal à l’aise. C’est comme si des cambrioleurs débarquaient chez moi et, qu’après m’avoir ficelée, ils se grattaient la tête sous mes yeux pour savoir comment s’y prendre ou encore s’il faut vraiment qu’ils volent ma maison ou si c’est vraiment le bon moment. N’allez pas chercher de signification au fait que je compare les souverainistes à des voleurs. C’est le premier exemple qui me soit venu en tête, c’est totalement gratuit.

Reste que les voleurs, je leur dirais : «décidez-vous les gars, puis revenez lorsque vous aurez trouvé comment on vole une maison. J’ai autre chose à faire que de vous regarder ne pas savoir comment faire». Même chose pour la politique. Quand vous aurez réglé vos petites chicanes, je recommencerai peut-être à m’intéresser à vous.

Et non, n’envisagez pas Chantal Fontaine comme chef du PQ. C’était juste un exemple, ça aussi.

Commentaires
Aucun commentaire pour le moment.
Soyez le premier à commenter!