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De la corde indienne à la disparition de la Statue de la Liberté: les tours de magie les plus impressionnants

Quatre tours emblématiques où la magie nous a fait faire « houuu », « woooow ! » et « y faut que ce soit arrangé avec le gars des vues, hein ? Y faut ! »

Par
Benoît Lelièvre
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Un jeu de cartes, une pièce de monnaie et l’attention de quelques passants au coin d’une rue achalandée. À la base, c’est tout ce dont un magicien a besoin pour exercer son art. Pour la plupart d’entre eux, ce n’est que le début ! Les regards émerveillés et les applaudissements poussent toutefois les plus grands prestidigitateurs à se dépasser et à repousser les limites de leur art — et, parfois même, à repousser les limites du réel.

LA DISPARITION DE LA STATUE DE LA LIBERTÉ

Rien n’était à la hauteur de David Copperfield lorsqu’il était au sommet de son art. Le magicien était tellement big qu’il faisait ses plus gros tours de magie à la télévision, devant des millions de téléspectateurs. C’est d’ailleurs sur les ondes de CBS qu’il a fait disparaître la statue de la Liberté, en 1983, pendant un épisode spécial de The Magic of David Copperfield. Rien que ça… Dix-huit ans avant que George W. Bush ne dise « they hate our freedoms » (oui, avec un S), Copperfield faisait carrément disparaître l’emblème de la liberté… pour le plaisir !

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Devant un public présent sur place (question de prouver que c’pas arrangé avec le gars des vues), l’ex de Claudia Schiffer a dressé un rideau devant ladite statue, fait ses « abracadabras » et POUF ! À la tombée du rideau, celle-ci était disparue. Il y avait même un hélicoptère qui survolait la scène pour en témoigner. Ne voulant pas se mettre dans le trouble avec le gouvernement, Copperfield l’a bien sagement remise à sa place quelques instants plus tard. ‘Murica !

https://www.youtube.com/watch?v=2f_VasTCwPY

LA GRANDE ÉVASION

Également connu sous le nom de « chambre de torture aquatique chinoise », ce tour a fait la renommée du grand Harry Houdini, dont le nom même est synonyme de magie encore aujourd’hui. Attaché et pendu par les pieds dans un réservoir d’eau installé devant un auditoire sur le qui-vive, Houdini a réussi pendant 14 longues années à se libérer et à sortir la tête de l’eau à temps.

La magie a toujours fait bon ménage avec les exploits d’endurance et d’évasion de la sorte. Aujourd’hui, le magicien David Blaine continue de faire suer les foules en repoussant les limites de ce que le corps humain peut faire, dans la tradition d’Houdini. Blaine s’est, entre autres : fait enterrer vivant pendant 3 jours (comme Houdini) ; fait congeler pendant plus de 60 heures ; tenu debout en haut d’une pôle de 30 mètres (100 pieds) pendant 35 heures ; et plein d’autres exploits du genre qui auraient fait mourir le commun des mortels. Tromper la Faucheuse comme ça, c’est de la magie, non ?

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LA BALLE MAGIQUE

C’est l’un des plus vieux et des plus spectaculaires tours de magie ambulante encore pratiqués aujourd’hui. Les historiens en situent les premières apparitions en France, au XVIe siècle. L’illusion consiste à attraper — avec les dents, s’il vous plaît ! — une balle de fusil tirée directement au visage du magicien. Bien sûr, la balle n’est pas tirée à bout portant, mais bien du côté opposé de la scène, à travers une baie vitrée, afin de démontrer que le tour ne s’explique pas avec l’utilisation de cartouches à blanc.

Incroyable, non ?

Eh bien, la version la plus poussée et la plus spectaculaire de ce numéro est encore aujourd’hui pratiquée par les magiciens américains Penn & Teller (toujours sur scène, et non à la télévision) et consiste en un double attrapé. Les deux géants de la magie se tirent littéralement dessus ! Bien que la célèbre émission de télévision MythBusters ait prouvé en 2006 qu’une mâchoire ne peut absorber le choc d’une balle, personne n’a pu fournir une explication adéquate à savoir comment le tour était effectué. Parce que la magie n’arrête pas d’exister pour les « casseux d’party ».

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LA CORDE INDIENNE

Vous avez peut-être déjà vu ça dans un dessin animé ou une vidéo YouTube louche : un magicien de rue fait sortir une corde tendue d’un panier en jouant de la flûte comme un charmeur de serpent. Parfois, un assistant y monte. Parfois, il y disparaît. D’autres fois, l’assistant et le magicien y montent, disparaissent et s’engueulent, et des bras et jambes en plastique tombent au sol (ouin, c’est gore pas mal). La corde indienne est à l’origine de plusieurs ouï-dire et légendes urbaines, et c’est pour cette raison que le tour a toujours une mystique aussi puissante aujourd’hui.

On sait aujourd’hui comment la corde devient rigide, mais plusieurs aspects de ce numéro restent encore flous. Du genre : comment un magicien de rue indien sans ressources du début du siècle faisait-il pour tendre sa corde et la faire monter dans les airs sans la toucher ? Comment parvenait-il à la faire descendre ? Que les récits de versions plus spectaculaires les unes que les autres de ce tour soient véridiques ou non, il s’agit d’un des rares numéros de magie qui demeurent seulement partiellement expliqués aujourd’hui. Comme quoi un peu de mystère n’a jamais tué personne. Sauf, peut-être, un assistant-magicien ici et là !

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