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Le 20 janvier 1998, il y a 20 ans, débutait une émission culte de notre adolescence : Dawson’s Creek. Bien que cette série ait commencé en septembre 1999 au Canal Famille (devenu ensuite VRAK TV) et que c’est sur cette chaîne que nous l’avons collectivement découverte, on ne voulait pas passer l’occasion de se rappeler de bons souvenirs. Et de se sentir vieux.
On a eu six saisons et 128 épisodes pour rêver d’avoir Dawson (James Van Der Beek) comme meilleur ami et grimper à sa fenêtre, se demander laquelle de Joey (Katie Holmes) ou de Jen (Michelle Williams) était la plus cool et vaguement fantasmer sur Pacey (Joshua Jackson)… À moins que ça, c’était juste moi?
En visionnant des extraits sur YouTube pour me rafraîchir la mémoire (attention! Il y a au moins 8000 montages cheezy avec des chansons romantiques et des compilations des meilleurs baisers de la série… le rêve quoi!), j’ai ressenti la même chose qu’en regardant Gilmore Girls, Le Chalet, Jérémie ou Riverdale (OK, ne jugez pas mes goûts télévisuels please… j’écoute aussi des documentaires). Un mélange de 1- je comprends tellement ce qu’ils vivent, 2- mais pas vraiment parce que mon adolescence était infiniment plus relax et moins sexu que la leur, 3- bon ils ont 16 ans et moi 32 ans, je commence à être un peu vieille pour vivre autant d’émotions en les voyant agir.
Mais de la bonne télé, c’est de la bonne télé. Le scénariste et créateur Kevin Williamson (Scream, I Know What You Did Last Summer, The Vampire Diaries) a su offrir les ingrédients clés d’une série accrocheuse et c’est pour ça qu’on en parle encore 20 ans plus tard.
Le générique
Dans le temps où on avait des rendez-vous télévisuels, on devait attendre une semaine avant de revoir nos personnages préférés, et non pas quatre secondes comme avec Netflix. Cet instant où débutait un nouvel épisode était donc tout simplement magique.
Même si vous n’avez pas regardé Dawson’s Creek depuis la finale en 2003, vous savez comment ça commence. Des images de l’étang, des rayons de soleil, des sourires complices…
Tous en chœur :
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2
1
«I don’t want to to waiiiiit for our lives to be oooo-ver. I want to know right now what will it be…»
Cette chanson de Paula Cole semblait détenir le message parfait pour la série, d’une part, mais aussi pour notre adolescence en ébullition : vivons notre vie, soyons libres et, à go, on saute dans un lac tout habillé parce qu’on est des êtres désinvoltes.
Les triangles amoureux
Toute bonne fiction pour ados qui se respecte fait appel à une série de codes et de clichés. Ça prend, évidemment, des beaux gars et des belles filles, une école secondaire, des cheerleaders et des amourettes compliquées mais intenses. Dans Dawson, c’était presqu’une blague.
Jen sortait avec Dawson. Dawson sortait avec Joey. Joey sortait avec Pacey. Pacey sortait avec Andie, la sœur de Jack. Jack sortait brièvement avec Joey avant de découvrir qu’il est gai.
Rendu là, je ne sais pas si on peut encore appeler ça un triangle. Vous étiez plus team Dawson ou team Pacey?
L’explosion des émotions
Les premières amours, les chicanes d’amis, les relations difficiles avec les parents (et la grand-mère dans le cas de Jen), la puberté, l’argent, la drogue, l’homosexualité, l’anxiété de performance, le sexe, la maladie… À l’époque, même si on était à l’aube des années 2000, ces thèmes abordés avec beaucoup de franchise avaient choqué des parents, des critiques de télévision et des annonceurs publicitaires.
Il y avait de l’humour, mais surtout beaucoup de drame et d’intensité. Parfait pour des ados en quête d’émotions fortes. C’est ce qui fait qu’on s’en souvient autant aujourd’hui. Et que même après 20 ans, Dawson est toujours actuel via ce GIF.