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Dave Arnold AKA Mr. Sign

Par
Judith Lussier
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Vous avez peut-être croisé sans le savoir les enseignes rétro peintes à la main de Dave. Quand vous saurez le lien entre sa dentition et son style, vous ne pourrez plus les manquer.

Comment as-tu commencé à peindre des enseignes rétro?
Il y a trois ans, un peu avant les fêtes, j’ai quitté mon emploi et j’ai eu l’idée de peindre les vitrines des commerces de mon quartier pour faire un peu d’argent. Après deux ou trois contrats à peindre des pères Noël, je suis tombé sur Dave McMillan, chez Joe Beef. Je ne savais qui il était, mais lui avait une idée très claire de ce qu’il voulait : un lettrage vintage doré. Il m’a demandé si je pouvais lui faire ça, j’ai dit oui, puis je suis allé trouver comment chez moi.

C’est donc Dave McMillan qui a changé votre destinée?
En quelque sorte, oui, mais je m’étais toujours intéressé à l’esthétique rétro. Enfant, j’écoutais de la musique des années 50 et je collectionnais des vieilles boîtes de métal.

Comment Dave McMillan a vu ça en toi?

Je ne sais pas, ça a peut-être à voir avec mon look, ma moustache, ou ma dent manquante.

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Il te manquait une dent à l’époque aussi?
Euh, oui. Après avoir tenté de la faire réparer deux fois, j’ai décidé de ne plus investir dedans. Ça m’a peut-être servi.

Quels clients as-tu eu depuis?
Dave McMillan a beaucoup d’influence! Plusieurs personnes ont voulu «le gars qui a fait la vitrine du Joe Beef» après lui, comme le Liverpool House, Grumman ‘78, le Sparrow, le Nora Gray ou le Icehouse, entre autres.

Sais-tu pourquoi on capote sur le rétro depuis quelque temps?

Je crois que c’est parce que dans les 20 dernières années, les ordinateurs ont retiré l’artisanat de tout. Ça a enlevé le côté humain aux choses, pas seulement aux enseignes, mais à tout. Maintenant, on recherche cette touche humaine et on est prêt à payer un peu plus cher pour quelque chose qui n’est pas fait en série.

Est-ce que tu fais encore tout à la main?
Quand j’ai commencé, je savais à peine envoyer un courriel. Maintenant, j’ai appris à utiliser l’ordinateur pour éviter d’avoir à redessiner mes croquis trois ou quatre fois. Avoir su ça au début, ça m’aurait sauvé des heures de travail, mais je tire une certaine satisfaction à avoir appris mon travail par moi-même.

En chiffres
15 pieds : Hauteur des quinze lettres constituant l’emblématique enseigne Farine Five Roses qui brille à l’entrée de Montréal depuis 1948, et qui remplit de bonheur le cœur des nostalgiques.

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