Logo

Dans le coffre à outils d’un chasseur d’épaves

Publicité

Samuel Côté est le personnage central de la série documentaire Chasseurs d’épaves sur les ondes d’Historia. Pour mieux connaitre les rudiments de son métier, on lui a demandé de nous parler des différents outils que son équipe et lui utilisent dans leur travail quotidien.

***

Dans le cadre de nos expéditions, nous utilisons différents outils de télédétection, d’acquisition et d’observation pour la cartographie et la recherche d’épaves. Il existe une variété d’outils et de techniques spécialisés dans la localisation d’épaves. Pour obtenir des résultats optimaux, l’utilisation conjointe de techniques anciennes et nouvelles est souvent la solution la plus efficace.

En voici quelques-uns :

Le GPS/sondeur monofaisceau

Publicité

Le sondeur monofaisceau mesure la profondeur des fonds qu’à la verticale du navire le long de la route suivie. La cartographie est alors réalisée à partir de bandes régulièrement espacées d’une centaine de mètres, obtenues grâce à de nombreux passages du bateau. Le sondeur multifaisceau (utilisé avec le CIDCO) permet, lui, de couvrir bien plus aisément la totalité des fonds marins. Comme son nom l’indique, il émet plusieurs faisceaux (d’une dizaine à plusieurs centaines), dans plusieurs directions. Ces faisceaux forment une fauchée perpendiculaire à l’axe du navire. On explore ainsi le fond sur une large bande (de l’ordre de 5 à 8 fois la profondeur), avec une très grande résolution.

Le sondeur multifaisceau possède deux avantages par rapport au sondeur monofaisceau :

  • exploration (“insonifier”) d’un large couloir (“fauchée”) le long de la route du navire.
  • meilleure résolution (d’autant plus grande que ses faisceaux sont étroits).

Pour en savoir plus, je vous suggère ces deux articles : Celui de Science Ouest et cet autre de La Direction des Navires océanographiques et de l’Intervention Sous-marine.

Publicité

Le scooter sous-marin

Le scooter sous-marin est intéressant lors d’une plongée sur épave, car il permet de tourner davantage autour de l’épave, tout en réduisant la consommation d’air et d’explorer une zone de recherche plus rapidement.

La technique à bœuf

Publicité

La technique “à bœuf” consiste à grappiner l’épave à l’aide d’un chalut trainé par deux remorqueurs placés en parallèle.

La planche

Un plongeur accroché à une planche tractée à faible vitesse. Le plongeur tient l’aileron en orientant celle-ci vers le bas pour descendre dans les profondeurs. Cette planche de prospection est efficace pour les épaves situées à faible profondeur et avec une bonne visibilité.

Publicité

Le grappin

Le grappin est une sorte d’ancre, à quatre ou cinq pattes, qui permet de s’ancrer près de l’épave.

Plomb de sonde

Publicité

Le plomb de sonde sert à déterminer manuellement la profondeur de l’eau. La base concave du plomb de sonde enduit de graisse permet de déterminer aussi la nature du fond marin.

La technique du chalutage en bœuf

Le chalutage en bœuf est une technique utilisée par les pêcheurs. Dans le cas de la recherche d’épaves, le chalut, un filet tracté par deux remorqueurs avec une forme en entonnoir, prolongé à l’ouverture par des ailes pour en élargir la portée, permet d’accrocher l’épave au fond de l’eau.

Publicité

Le chalut est traîné par des câbles d’acier et est fermé à son extrémité par un cordage. Un système combiné de panneaux, de chaînes et de lièges ou flotteurs plus techniques permet de maintenir béante son ouverture et d’en régler la forme et la profondeur.

Le chalutage en bœuf, expression évoquant les bœufs qui tiraient la charrue.

***

Publicité