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En 2007, ils étaient 9,5 millions de millionnaires et 946 milliardaires sur la planète. Et pour se distraire, les Guy Laliberté de ce monde ne jouent pas à Warcraft dans l’arrière-boutique du Valet de cœur. Que non! Pour passer le temps, les vraiment vraiment riches font des tours de fusée et chassent en République Centrafricaine. Voici dix de ces hobbys que vous ne pourrez jamais vous payer.

Aller dans l’espace

Depuis 2001, cinq milliardaires sont allés dans l’espace avec les Russes pour la modique somme de 20 millions de dollars. Après avoir subi des entraînements d’une durée de 1000 heures, Dennis Tito, Gregory Olsen, Charles Simonyi, Mark Shuttleworth (est-ce un jeu de mots?) et Anousheh Ansari ont pu flotter pendant dix jours à bord de la mission Soyouz. Ansari est d’ailleurs la première femme touriste et la première musulmane dans l’espace. Et parce que «l’organisme d’une femme a ses particularités», l’Agence spatiale russe dû «réaménager certains systèmes vitaux du vaisseau». Autrement dit, elle a eu droit à son propre bol de toilette. Et que les riches on a budget se rassurent. Dès 2009, ils pourront se payer un trip en apesanteur à 100 km d’altitude grâce à la multinationale Virgin. Le prix? 200 000$. Pour les autres, il restera les sorties au Cosmodôme et les séances de «parking» au Colossus.

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Chasser le léopard

Chasser le chevreuil, c’est bien. Mais chasser le léopard, c’est beaucoup plus exotique et politically incorrect. Plusieurs agences de voyages françaises offrent à leurs riches concitoyens la chance d’aller tirer du fauve en Afrique. Hé, si c’est légal… Selon Le Nouvel Observateur, pour deux semaines de safari en République Centrafricaine, il en coûte environ 50 000$ par personne (ce prix inclus: le voyage, le guide, la taxe d’abattage et le rapatriement du gros chat mort). Et toujours en Afrique, le riche vacancier pourra assouvir –légalement- ses pulsions de chasseur-cueilleur en récoltant les peaux des quatre autres animaux du «Big Five», soit le lion, le buffle, l’éléphant et le rhinocéros. En comparaison, le forfait chasse et pêche haut de gamme offert à l’ile d’Anticosti coûte 4 700$ par personne. Selon le site Internet de la Sépaq, ce prix inclus par contre un «bon choix de vins». Et la chance de pogner du cerf et du saumon de l’Atlantique (à donner en cadeau au beau-frère, volontairement oublié au terminus voyageur avant le départ).

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Faire de l’héliski

Traduction: se faire dropper en haut de l’Himalaya par un hélicoptère et descendre en ski. Pour ceux qui sont intéressés, il est également possible de se tuer volontairement en Alaska, dans les Rocheuses canadiennes, en Patagonie, au Groenland et en Nouvelle-Zélande, grâce à l’agence de voyages française Destination poudreuse. Pour 6000$, vous pourrez imiter Vince (Adrian Grenier) et ses potes dans l’épisode d’Entourage au festival de Sundance. Et pour ceux qui ont non seulement l’argent, mais le temps, l’entreprise européenne Yak et Yéti propose la totale «Heliski Golden Tour». Un jet privé vient chercher le skieur chez lui (en espérant qu’il habite au milieu d’un champ à Saint-Basile) et lui fait faire le tour du monde, «par le nord». Du vendredi au dimanche, le James Bond en puissance skiera en Russie, en Alaska, au Groenland et au Mont Saint-Bruno.

S’acheter un vignoble

Quand on paye 20$ pour une bouteille à la SAQ, on se sent toujours un peu «excessif». Mais les vrais riches, eux, ne vivent pas ces petits moments de panique : en plus d’avoir leur propre cave à vins, ils cultivent leurs propres vignes. En 2005, Gérard Depardieu est venu au Québec pour nous vendre ses vins. Sting embouteille en Toscane. Et depuis 1975, Francis Ford Coppola possède un vignoble à Nappa Valley en Californie. Intéressé à délaisser la piquette, vous aussi? Voici la solution: un vignoble dans le Languedoc-Roussillon. On demande neuf millions d’euros (château compris). Wannabes vignerons, sachez toutefois que vous devrez débourser entre 150 000$ et 370 000$* de plus pour de l’équipement neuf, 4500$ pour l’analyse des sols, 52 000$ pour les assurances contre le gel des vignes, 30 000$ pour la mise en bouteille et 2,50$ l’unité pour les bouchons. À ce prix-là, aussi bien continuer de se soûler au vinier.

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Observer les tigres en Inde

Pour le riche qui a du cœur (qui cotise à Greenpeace ou qui habite un manoir à l’Île Bizard), c’est la version soft et petit budget de la chasse au léopard. Pour seulement 4000$ (tour d’éléphant compris), Walter aura le même rush d’adrénaline, l’animal mort en moins dans son salon. Inclus dans le forfait : donner un bain à l’éléphant. Notez par contre que la technique pour observer le tigre à dos d’éléphant n’est pas aussi sportive et hippie qu’elle n’en a l’air. Très tôt le matin, le guide part en éclaireur pour spotter un tigre et va chercher à tour de rôle les touristes qui attendent au camp en jouant au trou-de-cul. Pour ceux qui voudraient pratiquer cette activité digne d’une nouvelle de Rudyard Kipling, les parcs nationaux les plus populaires pour observer les gros félins sont ceux de Ranthambore et de Bandhavgarh, dans l’État du Madhya Pradesh, près du Chhattisgarh, à côté du Rajasthan.

Collectionner les cigares

Le cliché de l’homme riche et parvenu (appelons-le Walter). Walter peut payer 15 000$ pour un «frigo» à cigares en cuir matelassé, 19 000$ pour une boîte de 40 Cohibas (les meilleurs au monde) et 105$ pour des ciseaux en acajou. Et pendant que madame fait son scrapbooking avec du papier d’or, Walter grogne de contentement en lisant le magazine Cigar Aficionado avec Chuck Norris en couverture. Et bien sûr, quand Walter est tanné d’entendre ses enfants lui crier qu’ils veulent un poney, il s’enfuit à son «cigar club», où dans un fauteuil en cuir, il discute de politique et de sa maîtresse Cheryl avec les autres Républicains réunis.

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Prendre des cours d’hélicoptère

Quand il ne sait plus quoi faire de son temps, le riche peut apprendre à piloter un hélicoptère. Contre un chèque de départ d’environ 23 000$ à l’école de pilotage Hélicraft de St-Hubert, il aura droit à une centaine d’heures de cours théorique et pratique. Et à 470$ de l’heure pour se pratiquer dans les airs (il doit en accumuler une cinquantaine), il est mieux d’être bon. (À ce prix-là, disons que ça remet en perspective les tarifs trop élevés de la SAAQ…) Imaginez toutefois la fierté de Walter quand, après avoir fait ses 17 heures de vol accompagné, ses 12 heures de vol en solo et ses trois heures sur un simulateur, il pourra se vanter d’avoir obtenu sa «licence de pilote privé». Même Maxime Landry ne peut pas en dire autant.

Jouer au poker

Oubliez les parties de poker avec votre grand-père qui brasse son p’tit change frénétiquement. Ici, on parle de tournois où les plus riches de la planète perdent 500 000$ sans que le coroner dépose un rapport public. Prenez Guy Laliberté, qui possède une fortune estimée à 1,4 milliard$. En 2007, le milliardaire montréalais, qui est un fervent joueur, a gagné 696 220$ au World Poker Tour Championship à Las Vegas. Selon la rumeur, le patron du Cirque du Soleil aurait aussi perdu 8 698 397$ en jouant au poker sur Internet, sous le pseudonyme cryptique de «noataima».

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Jouer à Napoléon

Vous riez de votre cousin de 15 ans qui se bat avec des épées en mousse le dimanche après-midi au Mont-Royal? Premièrement, soyez gentil avec lui. Cet inoffensif amateur de Donjons et dragons est peut-être un futur milliardaire (genre Bill Gates). Deuxièmement, sa passion ne risque pas de s’atténuer en vieillissant. Prenez cet exemple. À Moscou, deux hommes d’affaires âgés de 38 ans et 45 ans ont payé 40 000$ chacun pour recréer, en bonhommes miniatures, les batailles napoléoniennes de Waterloo et Borodino dans les locaux du ministère de la Défense. Au nombre de roubles que ça lui a coûté, le premier Russe s’est d’ailleurs permis d’inverser l’Histoire et de faire gagner ses petits soldats à Waterloo. À quand la version québécoise à 30 piasses avec trois Patriotes et six Loyalistes en plastique?

Se déguiser en pauvre

À Moscou, où le nombre de millionnaires augmente de 15% par année, des hommes d’affaires et des députés payent entre 5 000$ et 20 000$ pour pratiquer le hobby le plus trillant au monde: être pauvre. Pendant une nuit, ils se font passer pour une pute, un clochard, un contrôleur de train ou un chauffeur de taxi. Leur terrain de jeux? L’Europe. De Paris (forfait «pute») à Milan (forfait «mendiant»), ces riches blasés passent leur temps dans les bas fonds de la misère humaine (i.e. porter des pantalons taille haute pour le forfait «contrôleur de train»). Le président-fondateur du Club ludique ? qui offre ces loisirs sains et de bon goût ? assure la sécurité de ses clients et offre les déguisements. Au Québec, on suggère à Desmarais et Péladeau, le forfait «membre de l’asso de socio de l’UQAM», commandité par la Maison du Père.

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