Patrice Bernier, capitaine de l’Impact et gentleman sur gazon

Ils sont rares, les Québécois à évoluer dans le soccer professionnel. Que ce soit en Europe, en Amérique du Sud ou plus près ici, dans la MLS (Major League Soccer), on peut compter sur les doigts d’une main les représentants de la Belle Province qui ont fait leur marque. Patrice Bernier en est un.

Le natif de Brossard s’est promené partout durant sa prolifique carrière à taquiner le ballon rond. États-Unis, Norvège, Danemark, Allemagne pour finalement revenir au Québec avec l’Impact en 2012 afin de participer à la première saison du club dans la MLS (la plus grosse ligue de soccer en Amérique du Nord).

Parce qu’il est un important morceau de l’histoire du soccer québécois, et parce qu’il se fait beaucoup plus discret que Carey Price ou Max Pacioretty, on a eu envie de collaborer avec lui le temps d’un article «Complète la phrase…», afin d’en connaître plus sur l’homme qui porte fièrement le maillot bleu-blanc-noir depuis bientôt 7 ans.

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Avant un match… c’est une journée où j’essaye vraiment de me concentrer, de faire abstraction de tout. Il y a juste mes filles et ma femme qui ont le droit de me parler! C’est une concentration complète sur l’adversaire qu’on a à affronter, que ce soit à domicile ou à l’extérieur.

Jouer quand il pleut… c’est pas l’idéal! Ça dépend du type de pluie. Parce que des fois, si c’est des petites gouttelettes, c’est correct. Même qu’une bonne journée chaude d’été, une petite pluie, ça ne dérange pas.

Faker des blessures… bon… ça fait un peu partie du milieu! C’est pas quelque chose de super le fun! La «simulation» fait partie du soccer, on dirait. Mais t’essaies de montrer l’exemple puis tu ne le fais pas!

Le soccer chez les jeunes Québécois… c’est de plus en plus présent. C’est le sport qui est le plus pratiqué chez les jeunes! Ce qui me fait le plus plaisir, c’est que les jeunes, maintenant, disent qu’ils veulent jouer pour l’Impact de Montréal. Le soccer continue à grandir et devient de plus en plus important au Québec.

Les matchs nuls de 0-0… ça ne veut pas tout dire! Des fois il y a de très bons matchs qui se terminent 0-0. La beauté du soccer c’est quand t’es là, au stade, tu vois mieux les occasions. Ça peut être une défense qui a joué de façon impeccable, un gardien de but qui a fait des arrêts extraordinaires… Il y a eu de très grands matchs de 0-0 dans l’histoire du soccer!

Le Canadien de Montréal… c’est LA religion à Montréal. C’est l’équipe fétiche de tout le monde. Médiatiquement, ils sont couverts comme c’est pas possible! C’est aussi une équipe que j’aime regarder parce que j’aime bien le hockey.

Le soccer au Canada… grandit à travers des clubs comme l’Impact de Montréal. Les performances de l’équipe canadienne à la plus récente Gold Cup aident à améliorer l’engouement, aussi. Comme je mentionnais, c’est le sport le plus populaire pas juste au Québec mais aussi au Canada chez les jeunes. Ça aide à ce que maintenant, comme au hockey, les jeunes veulent faire partie de l’élite.

L’ambiance au Stade Saputo… c’est ce qu’il y a de mieux à Montréal! C’est le meilleur show en ville. On est dehors, il y a la proximité avec les joueurs, avec le terrain… tout le monde qui vient une fois veut revenir!

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Pour constater à quel point Patrice a raison quand il parle de l’ambiance au Stade Saputo, il n’y a pas de meilleure façon que d’aller voir par vous-même! Plusieurs activités et soirées spéciales sont organisées en parallèle des matchs joués: par exemple, le 16 août prochain, le groupe Fierté Montréal, qui célèbre le mouvement LGBT, sera honoré au Stade Saputo. Une organisation de sport professionnel qui souligne l’importance de la communauté LGBT, ça ne s’est pas vu souvent et ça mérite d’être mentionné. Tout au long de l’été, l’Impact veut créer un happening autour des matchs à domicile avec notamment des groupes de musique sur place et des rabais sur la boisson (on se croirait presque dans un show rock).

En plus des activités autour des matchs, il y a aussi la filière québécoise sur le terrain de l’Impact qui est de plus en plus riche avec, en tête de file, le vétéran Patrice Bernier, mais aussi de jeunes joueurs prometteurs qui se taillent tranquillement un poste avec le grand club. Souvenez-vous de ces noms: Anthony Jackson-Hamel, Samuel Piette, Maxime Crépeau, ce sont tous des espoirs très prometteurs qui ont fait leurs classes dans le système québécois. Ils doivent une fière chandelle à un gars comme Patrice Bernier qui, bien avant que le soccer ne soit ce qu’il est dans la Belle Province, a ouvert des portes pour toute une génération de jeunes joueurs. Venez les applaudir lors de leur prochain match au Stade Saputo!