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Complète la phrase… avec Lysandre Nadeau, youtoubeuse pas comme les autres
On les appelle vlogueurs, youtoubeurs, influenceurs, mais eux se catégoriseront comme « créateurs de contenus ». Qu’on soit à l’aise avec le concept ou non, il existe bel et bien des vedettes des médias sociaux.
Lysandre Nadeau en est une. Ils sont plus de 323 000 à la suivre sur Youtube. 183 000 sur Instagram. 82 000 sur Facebook. Et 3 sur doyoulookgood.com (ça existe encore? Sérieux, décrochez, la gang). Grâce à son audience grandissante, les compagnies s’associent à elle afin de profiter de la visibilité de la jeune PME habillée en mou derrière son écran.
Parce que c’est ça qui est le fun avec Lysandre. Elle ne se prend pas trop au sérieux. Elle peut faire une vidéo dans une soirée hyper-glamour et le lendemain, nous montrer son réveil en pyjama, les cheveux dépeignés avec des crottes de coin d’yeux.
Récemment, chez URBANIA, on s’est penché sur la controverse des augmentations mammaires des youtoubeuses, controverse dans laquelle Lysandre s’est retrouvée. Visiblement, la profession de youtubeur en est une plus complexe que ce qu’on peut croire. D’ailleurs, le fait qu’elle soit encore nouvelle signifie (en plus de vous faire grincer des dents quand on appelle ça une profession) que les influenceurs les plus populaires doivent parfois créer eux-mêmes les règles du jeu.
On a approché Lysandre (par Facebook Messenger évidemment, on ne rejoint pas une star du web par courriel), afin d’en savoir un peu plus sur sa vision du métier.
L’apparence physique pour une youtubeuse c’est… dans mon cas, un struggle. Quand tu décides de t’ouvrir à ce point-là sur internet, les gens se donnent la permission de juger ce que tu mets à la vue de tous. Je dois souvent me ramener à l’ordre et me souvenir que moi-même, je suis attirée par les gens qui me font rire, me font évoluer et m’inspirent. Mon désir d’être « belle » est fort, mais plus que je porte une attention à ce désir-là, plus que je me sens vulnérable et indésirable, ironiquement.
Quand un de mes vidéos pogne pas, je… ne m’en fais pas vraiment, parce que tout est relatif. Parfois, une vidéo aura moins de vues parce qu’elle rejoindra moins de gens, mais me rapprochera énormément de ceux qui l’auront écouté et aura donc un plus grand impact au final. Ma chaîne YouTube c’est un peu comme un poste de TV, dans le fond. Certaines émissions attirent le grand public alors que certaines sont plus « nichées ». C’est un peu comme si tu as ton émission de télé-réalité avec une grosse cote d’écoute qui te permet d’investir dans d’autres émissions que tu trouves un peu plus intéressantes, au final. Je travaille un peu de cette façon-là. Une fois de temps en temps, je publie quelque chose qui fait jaser, pour ensuite pouvoir mettre sur la table du contenu qui m’intéresse un peu plus, les vues baissent tranquillement… et on recommence. J’aime beaucoup jouer avec ça, héhé!
Sans les médias sociaux, je serais… une heureuse hypothèse.
#MoiAussi… j’en ai fait un témoignage sur Facebook le 18 octobre dernier. L’une des publications qui m’a demandé le plus de courage, surtout parce que je voulais protéger mon père de cet événement-là.
Les placements de produits agressifs, c’est… pas mon truc. C’est important pour moi de garder une relation de confiance avec mes abonnés. C’est ça qui arrive après presque 8 ans de m’offrir à tous, ils me connaissent. Je ne peux pas leur mentir et je n’en ai pas envie non plus. Si je suis payée pour parler de quelque chose, c’est que c’est un privilège immense pour moi de le faire et qu’il me fait plaisir que mon visage et mon nom soient associés à cette marque.
Je refuse une commandite si… elle ne me correspond pas, tout simplement. Je n’ai aucun filtre et je ne peux donc pas m’associer avec des compagnies frileuses. Mes collaborations doivent être faites en toute connaissance de cause que je viens avec très peu de compromis.
Quand je suis en manque d’inspiration, je… me bourre le crâne d’informations. C’est l’une de mes parties préférées de ce que je fais : je suis ma marque alors mon travail est un peu de toujours vouloir devenir une meilleure version de moi-même possible. Je m’installe avec du café, écoute des Ted Talks, des spectacles d’humour, des tutoriels de toutes sortes et mes créateurs en ligne préférés. Ça me permet de m’en inspirer et ensuite partager sous différentes formes ce qui m’a le plus imprégné.
Ma famille trouve que je… fais ben du bon sens pis à la fin de la journée, c’est la seule validation dont j’ai besoin.
Je ne publierais jamais un vidéo de… Je suis pleine de contradictions alors je n’ose pas m’aventurer dans le « jamais ».
Si ma fille me dit qu’elle veut devenir youtoubeuse… je vais analyser si c’est pour les bonnes raisons. J’espère qu’elle ne m’annoncera pas qu’elle « veut le devenir » et que plutôt, je la surprendrais à s’amuser avec une caméra et un logiciel de montage. C’est ça, la base.
Pour moi, être populaire c’est… un concept qui m’intriguait/attirait énormément et qui me fait beaucoup angoisser aujourd’hui. C’est un cadeau empoisonné quand t’es une bibitte d’amour et d’attention.
Une instababe, c’est une… humaine avant tout. Ce n’est pas parce qu’on ne comprend pas un phénomène qu’on peut se permettre d’être irrespectueux.
Un bon youtoubeur, c’est quelqu’un qui… devrait être passionné de ce qu’il fait, à tout prix.
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Ils ne l’ont pas toujours facile, les youtoubeurs. Certains confirment les préjugés qui sont véhiculés alors que d’autres les font reculer. Lysandre fait certainement partie de la deuxième catégorie. Assumée, mais pas prétentieuse, elle fait partie de ceux et celles qui veulent utiliser le web pour s’amuser. Et ça paraît. En plus des multiples plateformes où vous pouvez évidemment la suivre, sachez que la blonde youtoubeuse passe du petit écran de cellulaire au grand écran de cinéma. Elle sera effectivement de la distribution du film Les faux tatouages qui prendra l’affiche le 16 février prochain.