Samedi passé, mes amis et moi étions assis dehors en train de faire un petit BBQ lorsqu’un de notre gang a déclaré en fixant son cellulaire : « Shit, Wiz Khalifa a sorti Rolling Papers 2! »
Soudainement, tout le monde s’est arrêté pour vivre un petit moment intérieur. C’est qu’en 2011, le rappeur de Pittsburgh jouait dans les écouteurs de tous les dudes autour de la table. Et voilà que Wiz nous offre 7 ans plus tard une suite à son mixtape culte.
Au moment de sa sortie, le premier Rolling Papers avait littéralement fait éclater la popularité de Wiz, notamment grâce au single Black and Yellow. Single qui vient surement de commencer à jouer dans votre tête au moment où vous avez lu ces lignes.
Pour les stoners que nous sommes mes amis et moi, la sortie d’un nouveau Rolling Papers nous a ramenés à ce moment du secondaire où l’on demandait à nos cousins de nous acheter du POT que l’on roulait avec la technique « du crayon ». La même époque où l’on pouvait être quatre dudes à puffer sur 0.5 grammes et être complètement défoncés!
Pink Floyd et autre musique de buzzés
Personnellement, lors de la sortie de la mixtape j’étais plutôt occupé à explorer le rock progressif des années 70. Je ne jurais que par Pink Floyd, Yes et Genesis. Et bien que tous ses bands soient plutôt reconnus pour être de la musique de buzzés, ironiquement, c’est Wiz qui m’a fait assumer mon côté stoner et explorer la culture du cannabis.
À l’époque, littéralement tout le monde écoutait Black and Yellow dans les corridors de Jean-Baptiste-Meilleur (shoutout à mon école secondaire) et j’étais forcé d’admettre que malgré mon aversion du hip-hop, le gars commençait à m’intriguer. Premièrement, il était tatoué de la tête au pied et ça me faisait capoter. Deuxièmement, il avait une espèce de mèche bleachée sur le dessus de sa tête pis je trouvais ça bizarre en esti…
Piqué dans ma curiosité par son look, j’ai décidé de downloader son mixtape. Et c’est en prenant l’autobus un matin que j’ai compris pourquoi les jeunes stoners de mon école feelaient autant sa musique.
À l’époque, le jeune stoner que j’étais avait l’impression que pour la première fois, un artiste lui parlait de sa réalité de buzzé. Parce que c’était ça Rolling Papers, une suite de 15 chansons sur l’apologie d’avoir les yeux rouges et les munchies.
En vérité, c’était le premier artiste que j’écoutais de ma vie dont la production musicale tournait essentiellement autour du weed. Parce que bien que l’univers des autres groupes de stoners que j’appréciais tournait autour de la drogue, aucun d’entre eux n’en parlait aussi ouvertement.
La chose que les Pink Floyd de ce monde n’avaient fait qu’à mot couvert, Wiz lui, l’avait accomplie de manière totalement assumée! Et qu’on s’entende, il n’est VRAAAAAAAAAAAIMENT PAS le premier à l’avoir fait dans le rapgame, mais pour moi, c’était une découverte.
Évidemment, aujourd’hui étant passionné d’hip-hop, j’ai bien compris que les rappeurs, ça parle toujours de fumer des buzz! Mais à l’époque, le jeune stoner que j’étais avait l’impression que pour la première fois, un artiste lui parlait de sa réalité de buzzé. Parce que c’était ça Rolling Papers, une suite de 15 chansons sur l’apologie d’avoir les yeux rouges et les munchies.
À ce moment, ma vie tournait autour de l’exploration de la vie de party, et en particulier de la drogue. Cet album fut donc une véritable révélation pour moi.
L’apogée de cette relation de junkie fut décidément lorsque j’ai réalisé qu’en fait, je le connaissais déjà pour autre chose que sa musique. En effet, j’avais déjà vu son fameux vidéo « How to Roll a Perfect Joint with Wiz Khalifa » sur YouTube, où le rappeur nous montre comment faire des « cuts » en W le tout statché dans son spa.
En tant que rouleur autodidacte, j’avais évidemment écouté cette vidéo en appliquant ces conseils à la lettre. Par la suite, j’ai transmis ce savoir pendant des années à de jeunes stoners de mon entourage, créant ainsi une chaîne de buzzés roulant avec le « Wiz Style ».
Aujourd’hui, je ne fume plus (ou presque plus devrais-je dire), et je repense malgré tout à ces années de consommation dans les rues de Repentigny avec nostalgie. Une époque où tout ce que nous avions à faire était de fumer des battes durant les journées pédagogiques en écoutant Hopes and Dreams.
Et autour de la table, en ce samedi soir, mes amis qui prenaient des hits de bong se remémoraient la même chose : ce bout de notre jeunesse où la drogue et nos conversations de buzzés étaient tout ce que nous avions de besoin pour passer une bonne soirée. Le tout en s’avouant tout de même, que finalement c’tait pas si bon comme musique finalement…
Et c’est en les regardant avec les yeux rougis par le cannabis que je réalise que les temps n’ont pas beaucoup changé après tout… Excepté que Rolling Papers 2, c’est pourri.
BLAZE IT UP
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