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Comment s’informer sans s’essouffler?
URBANIA et Radio-Canada sont fiers de s’associer pour vous proposer des façons de vous informer dans le plaisir, sans que ça devienne une corvée.
L’actualité, ces derniers temps – et surtout à l’approche des élections fédérales – devient parfois… comment dire… très omniprésente. Mais pour faire des choix éclairés et proche de ses valeurs, il faut continuer à s’informer. Soyons honnêtes : cette vague incessante de nouvelles plus ou moins réjouissantes peut vite engendrer une fatigue mentale. On vous a donc concocté un petit guide pratique pour rester branché sur l’info sans s’épuiser. Un petit cadeau de nous à vous.
À la base, pourquoi ça nous épuise?
Avant de changer ses habitudes de veille médiatique, il faut comprendre pourquoi elles deviennent parfois néfastes.
On vit à une époque où le volume d’information grossit chaque jour de manière exponentielle. Les sources d’infos se multiplient et se battent pour capter l’attention des gens. Résultat : ça devient vite étourdissant. Entre les réseaux sociaux, la radio, les chaînes télé, les notifications et les infolettres, chaque plateforme tente de formuler la phrase qui accroche. Difficile de respirer un peu dans ce « touski » de contenu.
Et puis, il y a les algorithmes. Ces petits génies de codes sont conçus pour qu’on reste le plus longtemps possible sur une application. Ils nous proposent donc du contenu qui se colle (un peu trop) à nos champs d’intérêt… mais aussi qui peut renforcer nos biais à long terme. On finit alors parfois dans une chambre d’écho, où l’on voit toujours les mêmes sujets, les mêmes points de vue, les mêmes angles. Pas très sain, tout ça.
Cette surcharge d’information entraîne même un comportement qui porte un nom : le doomscrolling, ou défilement morbide. C’est cette habitude qu’on a de faire défiler les nouvelles, souvent anxiogènes, sans s’arrêter.
Comment retrouver l’équilibre?
Alors, comment fait-on pour changer la donne? Comment ravive-t-on la flamme sacrée de notre intérêt pour l’actualité?
Première étape simple : varier ses sources. Ne vous fiez pas à un seul média pour comprendre ce qui se passe dans le monde. Il existe une panoplie de journalistes talentueux, de formats divers, de plateformes fiables. En butinant un peu partout, on nuance sa vision des choses et on devient des citoyens mieux outillés. Et, entre nous, c’est toujours fascinant de comparer les diverses façons dont un même événement est traité d’un média à l’autre.
Autre astuce : diversifiez les formats. Pas besoin de lire tous les articles de l’univers à 7 h du matin. Par exemple, vous pouvez commencer votre journée avec une émission de radio ou un balado d’actualité au ton plus léger. Le midi, un petit survol des manchettes. Et la fin de semaine? C’est le moment parfait pour plonger dans des entrevues de fond ou des analyses plus poussées. Et surtout, permettez-vous des journées sans nouvelles. C’est sain, ça permet de souffler, de prendre un break.
Les pièges à éviter
Même si on a une routine bien pensée, certains pièges peuvent alourdir notre rapport à l’actualité. Un des plus courants? Les titres sensationnalistes. Vous savez, ceux qui crient : « LE GOUVERNEMENT DILAPIDE ENCORE LES FONDS PUBLICS, VOICI POURQUOI »? On clique, on lit un peu, on s’indigne… mais on n’en sort pas vraiment mieux informé.
Ces contenus peuvent fausser notre perception de la réalité. Apprenez à repérer les titres qui vont droit au but, qui vous donnent les faits (le qui, quoi, comment, pourquoi) sans essayer de vous faire réagir à tout prix. C’est souvent un bon signe de qualité.
Il est aussi ultra important de repérer les sources fiables. Ici, on parle de diversifier ses sources et de comparer la couverture des médias. Si vous entendez un youtubeur dire un truc sur un enjeu d’actualité, qu’il soit positif ou négatif, pourquoi ne pas aller le comparer avec un article de Radio-Canada pour voir si c’est legit? L’important, tout comme dans le repérage des titres, c’est d’être en mesure d’avoir un regard critique et de ne pas se fier à un seul point de vue.
Autre conseil : quand un sujet vous intéresse, allez voir ailleurs ce qu’on en dit. Consultez d’autres sources, comparez les points de vue. Que vous restiez dans une seule bulle d’information, c’est le rêve des algorithmes. Mais vous n’êtes pas né de la dernière pluie, et nous, on le sait.
Et puis, rappelez-vous : on n’est pas obligé de tout suivre. Personne n’a un superpouvoir de l’information (même pas les journalistes) (quoique… Patrice Roy est « pas pire pantoute », mais bon : ce sera un sujet pour une prochaine fois). Choisissez des thèmes qui vous parlent – culture, environnement, économie… Quand un sujet nous passionne, on retient mieux l’information qui en traite, et ça demande moins d’efforts cognitifs. Dans la vie, faut pas travailler fort, il faut travailler intelligemment. Qui a dit ça? On vous revient.
À un, c’est bien, mais à deux, c’est mieux
Ce qui rend l’actualité passionnante, c’est qu’elle fait jaser. Que ça soit au souper, pendant une date ou à la machine à café, les nouvelles du jour sont souvent des déclencheurs de discussions faciles et riches.
Plutôt que de vivre votre veille médiatique dans votre coin, parlez-en avec vos proches. Vous risquez de découvrir des angles inattendus, de nouvelles sources, ou même de débattre avec quelqu’un qui voit les choses autrement. Et ça, c’est précieux.
Chacun vit l’actualité à sa manière. Certains adorent les quiz d’info. D’autres se plongent dans des balados sur des sujets hyper pointus. Une de vos connaissances peut tomber sur une entrevue bouleversante pendant qu’une autre dévore une série documentaire captivante. En discutant de tout ça, on fait voyager les idées, on stimule la réflexion collective… et on rend l’actualité vivante, dynamique et humaine.
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Ces trucs vous ont été utiles? Vous avez envie de tester de nouveaux outils innovants pour mieux comprendre le monde qui vous entoure? On en retrouve une panoplie sur le site de Radio-Canada : la Boussole électorale, le comparateur de programmes, des quiz, l’espace de discussion avec des journalistes, la section Mes premières élections fédérales, le pool électoral, etc. Découvrez-les pour tester et approfondir vos connaissances en lien avec l’actualité!