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Comment j’ai échoué à être totalement négatif

parce que mes proches commencent à me trouver sinistre

Par
Charles Beauchesne
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« Charles, pourquoi t’essaies pas d’écrire quelque chose de positif pour une fois? »

-Parce que les gens aiment me voir me planter, pardi!
-Je sais, mais tu pourrais essayer une autre formule pour une fois. Ça s’en vient dark tes affaires, des fois j’ai l’impression que t’essaies de désensibiliser les gens à l’idée qu’ils vont un jour te trouver pendu dans ton garage.
-Jeez… Est-ce que tu pourrais au moins m’épargner les détails exhaustifs de mon propre suicide, merci?
-Pardon, mais ces temps-ci je trouve que tes affaires commencent sérieusement à franchir la limite du «dépressif cute Charlie Brown» pour entrer en territoire dangereusement «dépressif Normand Brathwaite».
-Ça peut pas honnêtement être si pire que ça!
-Meh…

-Voyons! Personne ne veut véritablement lire des histoires de réussite. Même les biographies de gens qui ont changé le cours de l’histoire, le monde achète ça principalement pour le chapitre où ils ont pris de la drogue ou eu des relations sexuelles avec des mineurs ou un animal… Je serais sensé écrire quoi?
-Je sais pas, tu pourrais écrire une lettre métaphorique à quelqu’un pour illustrer ton point de vue sur un phénomène ou un enjeu de société?
-J’ai l’air de qui, Rabii Rammal?
-Je te gage que tes pas capable de nommer dix choses que t’aimes Beauchesne!
-Pfff… Je te gage que je suis capable d’en trouver 25 et que les gens vont trouver que je suis encore plus un gros ermite misanthrope qu’auparavant!
-Pas game!

Donc maintenant pour votre propre plaisir:

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Le top 25 des choses que j’aime le plus au monde et qui font de moi un être encore plus antipathique qu’anticipé

  1. Un accident de voiture impliquant un véhicule avec un aileron à l’arrière. Tiens, tiens, tiens… On dirait bien qu’aller plus vite ne vous a pas aidé à fuir LE DESTIN!
  1. Les deux secondes de silence éberlué sur le visage d’un enfant qui vient de se planter sur l’asphalte avant qu’il ne se mette à pleurer. J’ai toujours l’impression qu’ils se disent «Ah oui, c’est vrai! La douleur!»
  1. Voir un couple casser au restaurant. Je me retiens toujours de demander leurs portions en doggy bag au serveur.
  1. L’occasion conversationnelle de mentionner à une fille que je marche très probablement mieux qu’elle avec des talons suivit du dessert de son expression de totale confusion.
  1. Donner des mauvaises indications à des touristes et les envoyer sans qu’ils ne s’en rendent compte au cabaret Mado.
  1. Fumer une cigarette entre le pouce et l’index comme les nazis.
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  1. Un marchand de crème glacée avec des tattoos. Plus ils en ont, moins c’est une job qu’ils ont l’air de faire sur une base volontaire.
  1. De façon générale, de grosses personnes dans des situations embarrassantes. Préférablement une main pognée dans un récipient contenant de la nourriture.
  1. Fixer des jeunes du secondaire qui attendent l’autobus de l’autre côté de la rue, les suivre dans l’autobus, en choisir un pendant le trajet, débarquer avec lui à son arrêt, le suivre jusqu’à ce qu’il entre dans un domicile et attendre cinq minutes sans rien dire devant la porte. Ça demande quelques heures à perdre, mais le jeu en vaut la chandelle!
  1. Réinstaurer la peur de l’homme dans le coeur des pigeons du centre-ville.
  1. Les filles avec des dents de rongeurs.
  1. Le bout dans «Le Bossu de Notre-Dame» de Disney où dans les dix premières minutes d’un film pour enfant Frollo fracasse le crâne d’une femme contre un escalier d’église et tente de noyer un bébé (Oui, oui, ça arrive bigtime!).
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  1. Les animaux au zoo qui ont des érections devant des familles désormais pognées pour parler de pénis de rhinocéros à leurs enfants.
  1. Essayer de comprendre l’essentiel d’un bulletin de nouvelles à radio Haïti.
  1. Écouter «The Green Mile» en rewind en me disant que c’est un film à propos d’un géant noir rammené à la vie par une chaise électrique qui aspire des essaims d’abeilles avec la bouche avant de les recracher à l’intérieur des autres détenus, pour être finalement libéré après avoir été faussement accusé d’avoir ramené deux petites d’entre les morts.
  1. Le tableau des chiens qui jouent au poker.
  1. Le manchot dépressif au Biodôme qui fixe le décor peint sur le mur, la face à un centimètre de celui-ci, comme si il avait compris que sa vie est en réalité un mensonge.
  1. Le fou rire que j’ai à chaque fois que je réalise qu’il y a des gens rémunérés pour être bodyguard de mascottes.
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  1. Imaginer que tous les personnages de boites de céréales sont homosexuels.
  1. Répondre «oui» quand on me demande si je travaille à un endroit même si je n’y travaille pas et bullshiter les gens sur le produit qu’ils veulent acheter en inventant toutes sortes de fonctions qui n’existent pas.
  1. Réaliser que des inscriptions en russe ne rendent aucun véhicule ni laboratoire digne de confiance.
  1. Jafar, juste Jafar…
  1. M’attarder sur un chien qui fait ses besoins en écoutant de la musique techno (Oui, c’est haut placé comme ça…).
  1. L’implication que le prince dans Cendrillon va très certainement se faire assassiner et déclencher la Première Guerre mondiale.
  1. Rappeler aux gens que le miel est du vomi d’abeilles.

-À bien y penser Charles, vaudrait mieux en demeurer aux anecdotes pitoyables…
-Tu crois?
-Jafar???

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