.jpg)
Comment éviter de gaspiller en temps de pandémie
Au début de la pandémie, on se réjouissait du fait que l’environnement obtenait enfin un break. Du moins, si on se souvient des canaux de Venise translucides et des animaux qui se baladaient dans les centres-ville.
Mais avec le déconfinement et les nouvelles règles d’hygiène, le naturel de l’humain revient au galop. Nous avons recommencé à nous déplacer, à consommer et à jeter. Les masques à usage unique sont maintenant nombreux à virevolter, orphelins, près des berges.
Nos bonnes intentions environnementales en ont pris un coup, pour deux raisons.
D’abord parce que nous avons dû adopter une série de nouvelles habitudes en très peu de temps. Adopter le zéro déchet, en plus des règles d’hygiène et de distanciation physique, c’est un peu too much pour ceux qui n’avaient pas déjà adopté ce mode de vie.
Deuxièmement, notre routine d’achat est devenue plus complexe et les petits oublis (comme nos sacs réutilisables) sont plus fréquents.
Pour éviter le gaspillage en temps de pandémie, c’est à ces deux aspects que je vais m’attarder ici.
Bien sûr, il y aura toujours une frange de la population pour qui apporter ses sacs réutilisables à l’épicerie, c’est le début du goulag, mais ce n’est pas à eux que je m’adresse ici.
Environnement, environnement, environnement
Petit aparté: à l’âge de 19 ans, j’ai fait le tour des États-Unis en voiture. C’était super, j’ai vu des tornades… Bref.
J’ai aussi pris 10 livres en un mois.
Pourquoi? Parce que les routes américaines sont un vrai désert alimentaire et que les panneaux publicitaires regorgent de «gras sur du gras, frit dans l’huile, servi entre deux beignes et saucé de sirop de poteau».
Bien manger, c’était possible, mais seulement au prix de beaucoup d’efforts.
Fin de l’aparté.
Éviter de gaspiller en pandémie, c’est comme éviter de manger de la scrap sur les routes américaines. C’est possible, mais difficile.
C’est pourquoi il faut s’arranger pour rendre ça simple. Idéalement, gaspiller devrait vous demander un effort.
Voici quelques petits trucs pour éviter de jeter à qui mieux mieux.
1-Créez-vous un petit kit pour faire les courses
Ce qu’il doit contenir: un grand sac, une petite bouteille vaporisateur avec de l’alcool 70% et un masque réutilisable.
Ce petit kit devrait être laissé dans votre entrée, dans votre sacoche ou dans votre voiture. Vous sortez de la maison, vous l’apportez. Pas d’exception. Pour cette raison, j’aime beaucoup les sacs réutilisables qui, une fois pliés, prennent à peine plus de place qu’un cellulaire. Pour vous aider à y penser, laissez vos clés dans le sac quand vous arrivez à la maison ou placez-le près de vos chaussures. Si vous vous enfargez dedans, vous allez y penser.
Pourquoi est-ce que je favorise la bouteille vaporisateur? Parce qu’elle est très pratique pour vous désinfecter les mains ET votre masque une fois que vous sortez du magasin. Un masque en tissu peut être désinfecté jusqu’à trois fois en le vaporisant avec de l’alcool. Il est donc très facile de le désinfecter et de le remettre dans votre sac pour la prochaine fois.
2-N’achetez pas de produits jetables
Facile n’est-ce pas? Si vous voulez éviter de jeter, éviter d’acheter ce qui est conçu pour ça.
3-Cessez de cacher vos sacs réutilisables
Où sont vos sacs réutilisables? Je vous parie que la majorité d’entre vous garde ses sacs réutilisables cachés derrière une porte fermée, que ce soit dans le garde-robe ou dans le coffre de la voiture.
Il est temps de les libérer.
Gardez-les dans l’entrée, sur un crochet ou près des bottes. Quand vous les transportez dans votre voiture, laissez-les sur le banc du passager.
4-Choisissez vos articles réutilisables
Pour m’assurer de toujours traîner mon matériel avec moi, il doit répondre à deux critères: joli et facile à nettoyer.
C’est super facile de mettre ses sacs en tissu dans la machine à laver, avec son masque et le reste de son lavage. Mais les sacs en toile plastifiée doivent être lavés et rincés dans le lavabo, puis séchés à l’air libre. Lesquels accumulent de la saleté, selon vous?
5-Le mieux est l’ennemi du bien
La chef zéro déchet Anne-Marie Bonneau a dit: «Nous n’avons pas besoin de quelques personnes qui font tout parfaitement, nous avons besoin de millions de personnes qui font les choses un peu mieux.»
Une bonne habitude se prend petit à petit. Et une mauvaise habitude se prend aussi petit à petit. Ce n’est que plus tard qu’on peut réaliser à quel point notre mode de vie a changé. L’important, c’est d’essayer de faire un petit peu mieux, tous les jours.