Comment assembler un bar maison 100% local

URBANIA et la SAQ s’unissent pour donner une saveur bien d’ici à vos cocktails maison!

Si les derniers mois nous ont appris une leçon, c’est certainement l’importance de #ConsommerLocal et de privilégier les circuits courts, afin de préserver la santé économique de notre province. Et il semble que le message a été entendu : l’engouement pour les aliments locaux depuis le début du confinement est indéniable et dans la dernière année, les ventes des spiritueux québécois ont connu une hausse de près de 80%.

Si vous avez eu l’impression de faire le tour de votre stash d’alcool pendant le confinement, ne vous inquiétez pas. Vous n’êtes pas seuls dans votre situation, et on est là pour vous aider. La bonne nouvelle, c’est que s’il était difficile il y a quelques années de se monter un bar maison composé à 100% de produits locaux, on peut maintenant le faire sans problème. De quoi aider notre conscience et l’économie en un seul geste!

L’important lorsqu’on commence à constituer son bar, c’est d’avoir des alcools polyvalents et de différentes catégories. À partir de là, on a les outils pour créer une variété infinie de cocktails dans le confort de sa maison. Pour nos alcools piliers, on a opté pour le gin, la vodka, et le rhum.

S’il y a un produit québécois qu’on a tous adopté rapidement, ce sont nos gins. Depuis quelques années, plusieurs distilleries de la province offrent de nouvelles recettes de gin, les mélangeant à des saveurs parfois inusitées, comme la pastèque, ou visant une pureté et une sensualité inégalable.

Si vous n’êtes pas encore connaisseurs en matière de gins locaux, ou en matière de gin en général, mieux vaut commencer avec le Ungava, le OG. Élaboré avec un savant mélange d’herbes indigènes, comme le thé du labrador et la camarine noire, c’est une belle expression du savoir-faire québécois.

On peut le boire comme n’importe quel autre gin, mais il faut garder en tête son profil herbacé qui pourrait déstabiliser d’autres saveurs. Lorsqu’on l’utilise en cocktail, c’est préférable d’en faire l’acteur principal. L’acidité lui convient parfaitement et fait briller ses subtilités nordiques.

Dégustez-le tout simplement en gin & tonic, en le mélangeant à un peu d’eau tonique et une tranche d’agrume. Pour un cocktail un peu différent, remplacez l’eau tonique par du soda au gingembre. Ou tentez un martini québécois en le combinant à un vermouth local.

Je sais, quand il est question de rhum, on pense surtout à une soirée arrosée dans un tout-inclus. Mais on trouve au Québec d’excellents rhums qui vous emmèneront dans un tout autre registre.

Pour faire changement, pourquoi ne pas opter pour le rhum épicé Chic Choc? Fait à partir de rhum vieilli entre trois et cinq ans, et macéré avec des épices nordiques, il sait se faire discret quand il faut, mais reste solide et suave quand on lui en donne l’occasion.

Bien entendu, le Chic Choc sera parfait dans un rhum & coke, mais il vaut la peine d’être utilisé de manière plus inventive. Vous avez des fruits de saison qui dépérissent dans votre frigo? Laissez-les baigner une nuit ou deux dans un bocal avec du rhum et les aromates de votre choix, pour un rhum arrangé à la mode de chez nous. Pour les journées chaudes, on peut aussi le mélanger à de désaltérants jus de fruits pour en faire un punch surprenant.

C’est le temps de sortir le joker: la vodka. Un des alcools les plus bus et les plus polyvalents que la terre ait connu. Un mythe populaire en Amérique du Nord veut qu’une vodka doive idéalement être incolore, inodore et sans goût. On est obligé de l’admettre, beaucoup de vodkas bas de gamme correspondent à ce cliché. Cependant, le Québec a une longue tradition de distillation et les fabricants de la vodka Menaud ont compris qu’elle ne devrait pas être neutre, mais plutôt sensuelle et subtile. Tout cela dépend de la qualité de l’eau et du blé. Fort heureusement, le Québec ne manque ni de l’un, ni de l’autre!

Pour en déceler les flaveurs cachées, allez-y simple: un Arnold Palmer parfaitement exécuté. Faites tremper dans 250 ml de vodka un sachet de thé noir (ou quelques grains de thé du Labrador) pendant environ deux heures. Pour deux parts de vodka, ajoutez une part de citron et une part de miel.

On peut aussi se lancer dans des créations un peu plus chics et sophistiquées. Pour une variation sur un Sophia Loren, combinez 1.5 oz de vodka Menaud à une demi-once chaque d’Amermelade, de jus de pamplemousse et de sirop simple. Brasser vigoureusement dans un shaker rempli de glace, et verser dans un verre. Ajoutez-y un trait de Champagne ou de crémant, si l’occasion est belle et l’humeur est gaie.

Une fois que vos bases sont couvertes, il vous faut de petits extras qui se videront probablement moins vite, mais qui pourront toujours être utiles pour laisser aller votre créativité en mixologie.

Le Québec c’est la capitale de l’érable. On ne peut pas s’en cacher et tout le monde aime ça. Une bouteille de liqueur crémeuse à l’érable Coureur des bois dans le frigo, c’est très pratique. Soit dans son café le dimanche matin, ou encore sur glace comme accompagnement avec une tarte aux pommes. Mais n’allez pas penser que les alcools à la crème ne sont bons que pour satisfaire les dents sucrées, ils se tiennent très bien en cocktail puissant. Essayez un « Lucky québécois », en versant à parts égales de la crème Coureur des bois et un whiskey canadien sur de la glace.

Un des beaux produits qui gagne en popularité au Québec depuis quelque temps est la crème de cassis. Mieux connue en France, on commence à la découvrir ici grâce à la magnifique maison Monna & Filles. Liquoristes de génération en génération, la famille Monna s’est implantée sur l’Île d’Orléans pour y faire pousser du cassis de qualité exceptionnelle. Pour l’apprivoiser, ajoutez-en un trait dans votre mimosa au brunch, ou encore dans votre limonade bien froide. Pour les fans de saveurs moins conventionnelles, combinez-la à du pastis et de l’eau gazeuse sur glace pour une boisson rafraîchissante et goûteuse.

Avec la montée grandissante en popularité du vin québécois, il était évident que des entrepreneurs se pencheraient sur la question du vermouth, cet apéritif à base de vin (ABV), essentiel à un bon martini. Le vignoble québécois Val Caudalies en propose un excellent, élaboré à partir de cépages hybrides, adaptés à nos hivers. Il se prête à des drinks parfaits pour l’été, comme un Carioca (1.5 oz vermouth, 1.5 oz de jus de citron, 2 oz gin et quelques gouttes de bitters, mélangé à la cuiller avec des glaçons). Il brillera également dans un drink très Mad Men, en le combinant à parts égales avec du bourbon et du Campari. Mélangez avec beaucoup de glace dans un shaker, et passer dans un verre, sans la glace.

Voilà, vous avez maintenant la base d’un bar maison majoritairement local et vertueux. Ne reste plus qu’à laisser libre cours à votre imagination, en créant des mélanges avec d’autres produits québécois pour vous bâtir une belle liste de cocktails uniques et inventifs qui feront tous vos invités tomber en amour avec nos alcools locaux!

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Mettez du Québec dans vos choix!