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Collègue trop bavard? Besoin de concentration? Voici comment le lui dire avec tact
Vous n’avez posé qu’une question toute simple qui nécessite un oui ou un non. Après que votre collègue vous ait répondu en expliquant de fond en comble une foule de détails inutiles, vous réalisez qu’il est en train de vous bouffer de précieuses minutes d’existence. Le voici même rendu à vous parler du voyage à New York de sa cousine en 2007. Comment couper court à cette discussion?
Du temps où j’étais actuaire, il y avait une personne comme ça au bureau. Je ne dirais pas son nom, mais je peux vous donner un indice.
Une de mes techniques pour éviter de me ramasser dans un tourbillon de mots insipides consistait à ne communiquer avec lui que par courriel. Malheureusement, il lui arrivait de m’appeler ou pire – nooooooon – de venir accaparer mon temps en personne.
Alors qu’il me « forçait » à l’écouter, je sentais mon thermomètre à anxiété atteindre des degrés record. J’essayais alors par tous les moyens de m’enfuir, de lui montrer du désintérêt, mais rien ne marchait. Un jour, j’ai compris comment gérer la situation.
Mais avant de s’attaquer au comment s’en sortir, discutons d’abord de pourquoi ces gens parlent sans cesse.
1- Parler dans notre direction
Lorsqu’on parle normalement, notre cerveau compose son idée et sa formulation, puis tout sort de notre bouche. Dans cet ordre. Mais pour certain.e.s, à moins que ce ne soit causé par des maladies mentales, la phase « composer son idée » se fait à voix haute. Autrement dit, toutes les réflexions que vous vous faites dans notre tête, ces gens-là les font en votre présence.
ces gens ne réalisent pas qu’ils n’ajoutent rien à la discussion.
Dès que ça se produit, vous remarquerez que ces personnes ne vous écoutent généralement pas. Elles ne vous font pas la conversation, mais monologuent plutôt à voix haute et ça adonne que vous êtes dans leur champ de vision. Les épouvantails dupent les corbeaux et ça aussi, ça marcherait avec eux.
Et on peut en frôler la souffrance, car ces gens ne réalisent pas que leur logorrhée n’apporte rien à la discussion. On assiste plutôt à un brainstorm de personnes qui, sans s’en rendre compte, deviennent des Sally Soundtrack. Ne soyez pas des Sally Soundtrack.
2- Pourquoi les indices semi-subtils ne marchent pas
Tout le monde a des qualités et des faiblesses. Donc le bon côté de ces personnes, c’est qu’elles disent ce qu’elles pensent. Le mauvais? C’est qu’elles disent littéralement ce qu’elles pensent. Clairement, l’introspection n’est pas leur fort. Elles ne se demandent pas si ce dont elles déblatèrent est intéressant ou non parce que ça ne les préoccupe pas.
Tapotement du pied, croisement de bras, paume sur le micro du téléphone ou tentatives physiques de démontrer que l’on retourne au travail : aucun de ces signes corporels ne les arrêtera. Leur tête est bien trop occupée à livrer un brouillon de leur pensée pour traiter vos signaux. Toutes leurs capacités cognitives sont sollicitées et elles ne se rendent juste pas compte de votre désintérêt.
Après tout, ce n’est pas poli de lancer : « Yo, tu radotes, pis c’est fucking chiant d’être coincé à t’entendre parler »
Rares sont également les gens qui le leur ont dit sans détour. Après tout, ce n’est pas poli de lancer : « Yo, tu radotes, pis c’est fucking chiant d’être coincé à t’entendre parler ». Quoi faire, donc?
3- Des PISTES DE Solutions
Dans ce genre de situation, ma technique préférée est d’être direct : « Hey, je m’excuse, mais il faut vraiment que je retourne faire ce que je faisais. »
Ça passe toujours bien parce qu’on se cache derrière une raison légitime et ça ne les brusque pas vraiment. Si ce que ces personnes racontent est insignifiant pour nous, ça l’est aussi pour elles. Et souvent, elles réalisent a posteriori que le sujet a dévié puis quittent (enfin!) les lieux sans problème.
Si ce que ces personnes racontent est insignifiant pour nous, ça l’est aussi pour elles.
Il m’est déjà arrivé aussi de me servir de cette situation pour avancer sur des tâches ennuyantes que je n’avais jamais envie de faire : par exemple, le ménage de mon bureau. Avec leurs voix en arrière-fond, c’est comme si j’avais un balado pour me tenir compagnie.
Lorsque c’était plutôt à moi d’aller les voir, ma technique était d’avertir par avance que mon temps était limité : « Hey, scuse, j’ai vraiment pas beaucoup de temps pour jaser, mais sais-tu ce qu’il se passe avec tel dossier? » Souvent, je partais à la seconde où j’avais eu ma réponse. C’était quand même sec, mais ça marchait. Je venais de leur dire que j’étais occupé… occupé à aller à mon bureau pour scroller Instagram. Mais ça, ils ne le savaient pas!
Donc trouvez-vous une raison pour vous enfuir de la conversation. Ce n’est pas beau de mentir, mais là, je vous en donne le droit. Au pire, si vous vous faites prendre, blâmez-moi!