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Coderre, don’t grab my pussy

Sale temps pour être un chat à Montréal...

Par
Lucie Piqueur
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Apparemment, il y a des chats en chaleur qui rôdent près de chez quelqu’un de la ville. Leurs miaulements libidineux nocturnes auront eu droit de la liberté de tous les cool cats de Montréal. Un fonctionnaire en colère a décidé de sortir les chats de la rue… Et par là, je n’entends pas « leur donner une meilleure éducation pour qu’ils se tiennent loin de la drogue ». Non, c’est plutôt « La ville veut interdire les chats en liberté. Tout le monde doit demander un permis pour avoir un chat. Les chats peuvent aller dehors, mais s’ils quittent leur terrain, ils seront considérés comme des chats errants. Amendes et captures s’en suivront. »

Concrètement, je n’ai aucune idée de comment on peut expliquer à son chat les limites du terrain. Va falloir que j’ai une grosse discussion avec Rosa Parks.

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Rosa Parks, le jour où on l’a trouvée.

Parenthèse :

Je me rappelle du jour où j’ai trouvé Rosa Parks. Je passais en vélo, il pleuvait, et j’ai entendu des petits cris de rat qui sortaient d’une auto stationnée. Je suis restée là un bout de temps à me demander quoi faire. Je n’arrivais pas à attraper la source des pleurs déchirants, coincés sous le capot du char. J’ai dû appeler mon chum de l’époque pour qu’il me convainque de m’arracher le coeur et de poursuivre ma route. Sauf qu’à la place, il est venu me rejoindre, il s’est allongé sous l’auto, et il a attrapé ce truc si minuscule qui pleurait si fort. C’était Rosa Parks, l’oreille gauche toute brûlée par le moteur. On l’a ramenée à la maison, on lui a donné du lait (à l’époque, on savait pas que ça donne la diarrhée aux chats, le lait. On l’a appris de la pire façon.) Elle a reniflé un peu autour d’elle et elle s’est endormie d’un seul coup sur mes genoux, si bien que j’ai pas osé bouger jusqu’au lendemain. Rosa m’avait eue.

Le dude mort dans la première case, c’est moi.
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Tout ça pour dire que je n’ai pas choisi la vie de folle à chats, c’est la vie de folle à chats qui m’a choisie. Qu’est-ce que j’y pouvais, Coderre? QU’EST-CE QUE T’AURAIS FAIT, TOI?!

Rosa Parks super gelée après sa stérilisation.

Les chats sont-ils des bums ?

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La patrouille anti-chats et ses problèmes d’agressivité.

Je me suis toujours demandé ce que Rosa Parks faisait quand elle chill dehors. Est-ce qu’elle drague encore les matous même si elle a plus d’ovaires? Est-ce qu’elle fume des topes, assise sur le hood du char de son chum 15 ans plus vieux qu’elle et addict au crack? Est-ce qu’elle mêne une double vie et squatte chez un voisin pour se faire nourrir en double? Rosa Parks, c’est la pire guidoune. Plusieurs fois, des passants l’ont kidnappée par erreur parce qu’elle était trop colleuse avec eux, alors ils pensaient qu’elle leur demandait de l’adopter. Mais Rosa, c’est une bad bitch, elle fait juste ça pour se faire flatter et donner des croquettes. Elle vous tuera dans votre sommeil si vous tentez de lui enlever sa liberté. BONNE CHANCE, MONTRÉAL.

Rosa Parks n’a que faire de vos règlements débiles.

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Coderre, don’t grab my pussy

En conclusion, je comprends pas ce qu’on reproche aux chats, je comprends pas comment on peut essayer de respecter les nouvelles lois et je comprends pas ce que la ville compte faire avec les matous fautifs. Tout ce que je sais, c’est que les gens se câlissent de tout, sauf de leurs animaux de compagnie. C’est sûr qu’ils vont se battre. La vie, c’est trop de la marde pour qu’on touche à leurs petits bijoux poilus. Si il y a tellement de règlements que plus personne peut se payer de chat, Montréal, va falloir fournir des fonctionnaires pour pallier le manque et réconforter les citoyens le soir.

Et au fait, les chats ont beau chier dans vos plantes, c’est pas eux qui détruisent la planète. Laissez-les donc jouer dehors en paix.

Ça va ben aller…

#Rosa4ever.

PS. Faites stériliser vos chats, bon yeu !

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