C’est bien connu, chez Balle Courbe, on n’est pas ben ben culturés. Y a juste le sport qui nous intéresse. Et la musique, c’est bien le moindre de nos soucis.
Sauf quand elle s’immisce dans nos arénas. Ah ben là, ça commence à nous concerner. Surtout quand c’est toujours les mêmes maudites tounes qui jouent over and over à chaque match. (Pas les tiennes, Diane Bibeau. Toi, t’es parfaite.)
Voici donc cinq tounes d’aréna qu’on voudrait envoyer au défunt cimetière des CDs de Claude Rajotte.
Zombie Nation – Kernkraft 400
C’est pas que c’est nécessairement une mauvaise toune. Une mélodie accrocheuse, un beat qui donne le goût de te shaker les épaules, un son électro contagieux. Pas pour rien que ce succès de Zombie Nation joue dans à peu près tous les stades et arénas.
Non, le problème, c’est que c’est aussi la goal song des Bruins. Chaque fois que Boston score un but à domicile, on entend Kernkraft 400. Et ça, c’est bien suffisant pour la détester.
Gary Glitter – Rock and Roll Part 2
Premièrement, parle-moi de ça, toi, la belle créativité pour le titre. Imaginez le brainstorm : “C’est une toune de rock and roll, pis on a déjà une première partie. Pourquoi on n’appellerait pas ça Rock and Roll Part 2?” Presque aussi imaginatif que La super soirée LNH.
Deuxièmement, Gary Glitter. Un nom qui pourrait se traduire par Gérard Paillettes. Pas ce qui sonne le plus sportif comme nom. (No offence, Lise Payette. Je suis sûr que tu torches en patins.) En plus, le gars a été accusé de pornographie infantile en 1997 et 1999, puis de viol en 2005.
Troisièmement, y a jamais une foule qui a sonné winner en criant le “Hey!” de cette chanson. Tout le monde a l’air un peu attardé quand elle s’égosille sur cette onomatopée.
Darude – Sandstorm
Suis-je le seul à penser que ce single est la chanson la plus stressante à avoir jamais été mise sur disque? C’est déjà assez stressant, un avantage numérique en 3e prolongation du 7e match de la finale de la Coupe Stanley, pas besoin d’en rajouter une couche avec de l’électro cheap.
Et quand tu te rappelles que la toune a probablement joué à ton après-bal de secondaire 5, tu te rends compte que les arénas ne sont pas allés chez HMV depuis longtemps. (Et quand tu fais référence à HMV dans un texte, tu te rends compte que c’est peut-être le temps de te débarrasser de ton vieux discman.)
Aussi, je soupçonne cette chanson d’avoir provoqué d’innombrables crises d’épilepsie.
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Rednex – Cotton Eye Joe
Existe-t-il une chanson moins virile que Cotton Eye Joe? Un rigodon qui parle d’un gars au regard séducteur qui charme toutes les femmes d’un village et laisse les hommes seuls entre eux (party de saucisses!). Et quand les Chipmunks décident de faire un cover de ta toune, tu te doutes que ça manque peut-être un peu de testostérone, ton affaire.
En plus, la chanson se trouve sur un album intitulé Sex & Violins. Vraiment? Sexe et violons? Disons qu’on est loin du sex, drugs and rock & roll.
Au moins, ça nous a donné ce beau moment il y a quelques semaines :
Ô Canada
Je sais, c’est une tradition de la ligue de chanter les hymnes nationaux avant chaque match. Et je ne suis pas ici pour remettre en cause cette tradition, ni même juger de la qualité de la musique ou des paroles du Ô Canada.
Non, ce qui fait que l’Ô Canada se retrouve dans cette liste des pires tounes d’aréna, c’est qu’on la chante encore à moitié en anglais au Centre Bell. J’ai jamais compris pourquoi. Et je rêve du jour où la foule montréalaise s’arrêtera net de chanter aussitôt arrivée à “God keep our land…”
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Pour lire un autre texte sur la musique, notre thématique du mois : “1 million de spectateurs sous terre” par Camille Dauphinais-Pelletier