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Cinq recommandations culturelles pour souligner le Mois national de l’histoire autochtone

Plonger dans la culture autochtone grâce à l’art.

Par
Laïma A. Gérald
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Juin est le Mois national de l’histoire autochtone. Ces quelques semaines sont une belle occasion de souligner l’histoire, le patrimoine et la diversité des Premières Nations, des Inuit et des Métis de partout au Canada.

Bien qu’il existe plusieurs manières de le faire, les arts et la culture sont une avenue intéressante pour se plonger dans les parcours et les imaginaires autochtones.

Voici quelques suggestions qui ont retenu notre attention.

Le site de l’Office national du film du Canada (ONF) est une mine d’or dans laquelle puiser quand vient le temps de découvrir des films d’auteur et d’autrice, et les œuvres réalisées par des cinéastes autochtones n’y font pas exception.

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Justement, l’ONF propose une section consacrée au cinéma autochtone, tant des courts, des moyens que des longs métrages. En plus, la plateforme permet de filtrer les films par cinéastes, par sujet, par date de production et par langue.

Pour les fans du cinéma d’animation, l’ONF propose également une belle sélection, le tout gratuitement.

Dans son excellent balado Pas fait en chocolat, l’animatrice chevronnée Rebecca Makonnen part d’expériences personnelles et de réflexions identitaires qui l’habitent pour s’intéresser à la société d’aujourd’hui. Elle pose « des questions complexes, difficiles et parfois même un brin baveuses qu’elle aborde avec franchise et ouverture, parce qu’on n’est pas faits en chocolat! » dit-on à propos de son podcast.

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Dans l’épisode 4, l’animatrice ouvre une réflexion des plus pertinentes: n’ayant jamais mis les pieds dans une communauté autochtone, Rebecca se demande si le tourisme peut être un outil de réconciliation. Pour tenter d’y répondre, elle tend le micro à Joanie Gil, Mélanie Courtois, Alice Germain et Gordon Moar dans la communauté innue de Mashteuiatsh.

Un épisode (et un podcast au complet) à se mettre dans les oreilles sans modération.

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Même si les critiques de la série Pour toi Flora sont assez mitigées, nous sommes selon moi devant une œuvre importante. En plus de porter à l’écran pour la première fois l’héritage douloureux des pensionnats pour Autochtones, la série est la première production dramatique autochtone, entièrement écrite, produite et réalisée par des personnes des communautés autochtones.

Pour Toi Flora, c’est l’histoire d’un frère et d’une sœur d’origine Anishnabe qui, dans les années 60, passent leur jeunesse dans un pensionnat autochtone et tentent aujourd’hui de faire la paix avec ce douloureux passé. Les premiers épisodes reviennent notamment sur le moment où ils sont arrachés à leurs parents par des missionnaires et sur les abus qu’eux et leurs camarades ont vécus.

« J’espère que ce sera un outil de guérison. Faire la série a été difficile, mais ça a fait du bien aussi, a souligné la scénariste et réalisatrice Sonia Bonspille Boileau lors du lancement.

Si la série comporte néanmoins quelques lacunes (sur le plan dramatique et scénaristique, surtout), il faut souligner la performance des jeunes acteurs et actrices, troublante de réalisme.

La série est disponible en français et en anishinaabemowin.

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De plus en plus de gens en prennent conscience: notre histoire collective a été écrite d’un point de vue eurocentriste et colonialiste.

Dans ce puissant balado, les Premiers Peuples reprennent le bâton de parole pour raconter leur vision de l’histoire. La poétesse innue Marie-Andrée Gill redresse 11 mots lourds de sens (découverte, réserve, sauvage, Pocahontas, etc) afin de réconcilier le passé et le présent.

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« C’est ensemble, mamu en innu aimun, qu’on décolonise nos esprits un mot à la fois. », peut-on lire à propos du podcast.

Ce livre, considéré par plusieurs comme le roman le plus touchant de l’œuvre littéraire de Michel Jean, retrace le parcours d’Almanda Siméon, une orpheline qui va partager sa vie avec les Innus de Pekuakami.

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« Amoureuse d’un jeune Innu, elle réussira à se faire accepter. Elle apprendra l’existence nomade et la langue, et brisera les barrières imposées aux femmes autochtones. Almanda et sa famille seront confrontées à la perte de leurs terres et subiront l’enfermement des réserves et la violence des pensionnats.

Racontée sur un ton intimiste, l’histoire de cette femme, qui se déroule sur un siècle, exprime l’attachement aux valeurs ancestrales des Innus et au besoin de liberté qu’éprouvent les peuples nomades, encore aujourd’hui. »

Un livre absolument sublime.

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