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Cinq choses que vous devriez tous savoir sur les lesbiennes
Récemment, j’ai proposé à un site web grand public un article sur les « Dix positions sexuelles que les lesbiennes font vraiment ».
J’ai fini par comprendre pourquoi ma proposition avait été rejetée.
Mais puisque je suis persuadée qu’il y a un grand besoin d’éducation populaire à ce niveau-là, j’ai décidé de profiter de la tribune que m’offre URBANIA cette semaine pour démystifier la chose.
1. Les lesbiennes ont toutes un chat
C’est fou. J’ai même une ex qui en a douze.
2. Les lesbiennes sont vites en affaires
Le gag veut que les lesbiennes se rendent en UHaul à leur deuxième date. Hier, ma blonde et moi étions avec un couple de filles qui se connaissent depuis dix jours. Elles étaient déjà en train de dire que ça leur coûtait cher de loyer d’habiter seules. On leur donne un mois.
3. Les lesbiennes n’ont pas les ongles longs
Ça n’a rien à voir avec le fait qu’on est une grosse gang de butchs : c’est pour des raisons évidentes de confort. Souvenez-vous de ça lors de votre prochaine visite sur YouPorn.
4. Y en a toujours une qui fait l’homme dans le couple, mais on ne sait jamais laquelle
Interprétez ça comme vous voulez : c’est ma blonde qui choisit les couleurs de l’appartement, par contre, c’est aussi elle qui connaît le nom de tous les joueurs du CH, même les recrues.
5. Les lesbiennes manquent terriblement de modèles positifs
En mars 2010, Châtelaine présentait son spécial « Elles aiment les filles ». J’ai acheté le numéro, toute excitée! Sur la couverture toute rose, on me promettait le coming-out de 22 Québécoises.
J’imaginais la réunion de production du magazine : « On va sortir tout le monde de la garde-robe, ça va être fou! On va appeler Sophie, Dominique, Ariane, Barbara, Esther, Marie, elles vont toutes dire oui, c’est sûr! On va enfin montrer aux Québécoises des beaux modèles de gouines qui réussissent. »
Résultat : une poignée d’inconnues, quelques militantes lesbiennes, trois filles qui font leur coming-out de dos, pis une grosse vedette, Monique Giroux. En passant, ça, c’était un scoop pour personne.
Le dossier de Châtelaine aura au moins servi à une chose : montrer qu’être lesbienne est toujours problématique en 2010.
Si les gars ont Éric Bernier, André Boisclair, Danny Turcotte, Joël Legendre et Alex Perron, nous, on n’a pas grand-chose.
Et ce ne sont pas les Confessions sauvages d’Anne-Marie Losique qui vont aider la cause. Pour faire ma part, j’ai décidé de remettre l’équivalent de mon cachet à Gai Écoute pour chaque chanteuse populaire, animatrice, actrice, journaliste, politicienne, chef d’antenne ou lutteuse serbo-croate qui fera son coming out à URBANIA.