Logo

Ciné-cadeau : 5 plaisirs pour renouveler l’expérience cette année

Y’a pas juste Les 12 travaux d’Astérix et Bach & Bottine dans la vie.

Par
Benoît Lelièvre
Publicité

Lorsque j’explique aux gens que je ne suis pas une personne nostalgique de nature, la plupart me regardent comme si j’étais un extraterrestre. C’est encore pire si je leur avoue que je n’aime pas particulièrement les films pour enfants et que je m’endors invariablement au même moment à chaque film de Pixar. Quand le héros répond à l’appel à l’aventure après son refus initial.

Même si vous êtes sincère, ce genre de hot take peut potentiellement partir une bagarre pendant un party des Fêtes.

Ceci dit, j’écoute quand même Ciné-cadeau. Chaque année. Ce monolithe culturel québécois est inévitable pendant le temps des Fêtes, surtout s’il y a des enfants pas loin. S’il y a des temps morts dans les célébrations, ouvrir la télé et regarder Les 12 Travaux d’Astérix pour la 426e fois, ça fait la job. Chaque année, je l’écoute avec mon neveu Mylan et je passe le reste de la semaine à le regarder dans les yeux et à beugler : « Par Osiris et par Apis, regarde-moi. REGARDE-MOI. Tu es un sanglier, UN SANGLIEEER! »

Publicité

Une tradition, c’t’une tradition, mais y’a pas juste Les 12 Travaux d’Astérix et Bach & Bottine dans la vie. Voici cinq suggestions qui vous permettront de renouveler l’expérience Ciné-cadeau, ne serait-ce qu’un peu. J’ai triché un peu en incluant des suggestions provenant de la programmation cousine de Ciné-cadeau, Cinéma en Fête, parce que quand on décide de s’étendre sur le divan avec la bedaine remplie de tourtière, on regarde toujours le film qui suit celui de Ciné-cadeau. Soit ça, soit y’a un mononcle gossant qui se lève et qui dit : « Bon, on joue aux cartes! »

Si vous êtes trop pompette pour votre partie de 500 annuelle avec mononcle Roger, voici cinq bonnes raisons de demeurer devant la télé.

Tintin et l’Affaire Tournesol (Ciné-cadeau – 11 décembre)

Bon, OK. Tintin est un classique de Ciné-cadeau. Donnez-vous tout de même un peu de crédit, c’est un personnage ultrasophistiqué pour les standards du dessin animé et ses aventures sont complexes, érudites et imprévisibles pour ceux et celles qui ne les ont pas lues et vues un million de fois. L’Affaire Tournesol, c’est aussi le petit reporter roux au toupet crêpé au sommet de son art!

Publicité

Dans cette aventure, le château de Moulinsart est en proie à d’étranges phénomènes soniques qui font exploser systématiquement tous les objets en verre ou en matériel cassant. Ces phénomènes sont liés à une machine à ultrasons expérimentale sur laquelle travaille le bon professeur et pour laquelle la Bordurie et la Syldavie s’affrontent. Une histoire d’espionnage enlevante, mais aussi un regard abouti sur la dynamique de la guerre froide.

Tanguy (Cinéma en fête – 17 décembre)

La comédie d’Étienne Chatiliez a beaucoup fait jaser à sa sortie en 2001. Elle s’est d’ailleurs mérité une suite et une adaptation au théâtre québécois avec Normand D’Amour et France Castel. Le temps et la pluie torrentielle de contenu en ligne l’auront éloigné de la conscience populaire, mais quel meilleur moment pour ramener Tanguy que cette période de rassemblement et de retour (temporaire, souhaitons-le) à la maison.

Publicité

Pour ceux et celles qui ont vécu sous une roche pendant les vingt dernières années, Tanguy raconte l’histoire d’un charmant jeune homme de 28 ans au doctorat en sciences politiques qui vit toujours chez ses parents. Il a l’argent, la situation et la maturité pour quitter la maison, mais il insiste pour demeurer auprès de ses parents qu’il aime vraiment beaucoup. Peut-être un peu trop. En tout cas, trop à leur goût.

Spirit : L’Étalon des plaines (Ciné-cadeau – 26 décembre)

Un petit film d’animation dont j’ignorais l’existence avant de le regarder avec mes neveux. C’est pas si différent des films de Pixar structurés autour du monomythe de Joseph Campbell, mais il y a un je-ne-sais-quoi d’apaisant à regarder l’histoire d’un cheval qui devient le leader de son troupeau. Une espèce de sérénité digne d’un épisode de National Geographic.Spirit : L’Étalon des plaines raconte l’histoire d’un jeune cheval fougueux qui se fait capturer par des pas fins d’humains afin de devenir une monture militaire. Après s’être enfui, il rencontre un homme des Premières Nations qui lui apprend à maîtriser son caractère et à mieux canaliser son énergie afin de pouvoir à la fois mieux servir et mieux mener. C’est mignon comme tout, ça a gagné l’Oscar pour meilleur film d’animation en 2002 et la bande originale est composée par Hans Zimmer. À regarder en après-midi par un lendemain de veille.

Publicité

Nuits blanches à Seattle (Cinéma en fête – 26 décembre)

Une nouveauté à la programmation de cette année. Je ne suis pas excessivement fan de comédies romantiques, mais j’éprouve une affection profonde pour les films quasi oubliés de l’époque des clubs vidéo. Insomniaque notoire, j’aime aussi énormément les films qui parlent de solitude nocturne. Renommé La magie du destin au Québec pour une raison inconnue, ce petit film bien humble et discret coche ces deux cases arbitraires dans mon cœur.

Nuits blanches à Seattle raconte l’histoire de Sam (joué par Tom Hanks), un architecte veuf, et d’Annie, une journaliste qui vit à l’autre bout du pays et qui tombe amoureuse de lui après avoir entendu son histoire à la radio. Déjà mariée avec un autre homme, elle tente d’entrer en contact avec Sam et malgré la distance et les fuseaux horaires, la magie du destin s’opère entre eux. Bon OK, le titre québécois d’antan fonctionne.

Publicité

Boule et Bill (Ciné-cadeau – 29 décembre)

Quand on pense aux bédés de notre enfance, on pense à Tintin, Astérix, Lucky Luke, Spirou et Fantasio, le petit Nicolas pour certain.e.s, mais vous souvenez-vous de Boule et Bill, ce petit garçon avec un père austère et un cocker malcommode, mais pas méchant? Ouais ça fait un bail que vous n’y aviez pas pensé, hein? Saviez-vous qu’il existe une adaptation cinématographique?

Eh oui! En 2013, on a eu droit à un film racontant l’adoption de Bill (et de la tortue familiale Caroline) par la sympathique petite famille, avec Franck Dubosc dans le rôle du papa. Ça n’a pas eu énormément de succès à l’époque, mais il y a quelque chose de profondément réconfortant dans la transition au grand écran de personnages qui ont bercé l’enfance de certain.e.s d’entre nous. Ça vaut au moins une écoute.

Publicité