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Chloé Wannaz-Martel, mécanicienne sociale

Par
Judith Lussier
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Au cœur du pavillon des sciences de l’UQAM se cache un atelier de réparation ouvert à tous, où mécaniciens amateurs, mais surtout amateurs de vélos, économisent un peu de sous en piochant sur leurs bécanes.

Qu’est-ce qui vous a donné l’idée de fonder un atelier de mécanique à l’UQAM?

Il y avait déjà des ateliers de vélo communautaires sur les autres campus universitaires. Par exemple, celui de Concordia, La Voie libre, existe depuis 17 ans. On a décidé de fonder BQAM, qui a aussi sa version mobile, un atelier sur roue qui nous permet d’assurer une présence dans les autres pavillons de l’UQAM.

Pourquoi c’est nécessaire d’avoir un atelier de vélo communautaire?

Notre mission, c’est de rendre le vélo plus accessible et de rendre les gens plus autonomes par rapport à la mécanique de leur vélo pour favoriser le transport actif, écologique et à moindre coût. Certains des usagers n’ont pas beaucoup d’argent et le vélo est leur seul moyen de transport. C’est important qu’ils soient autonomes. Après tout, la mécanique vélo, c’est pas sorcier. Les gens peuvent venir ici réparer eux-mêmes leur vélo. Ils ont accès à des outils qui peuvent coûter cher et des bénévoles peuvent les aider. On donne aussi des réflecteurs usagés pour éviter les amendes de 42$.

Est-ce que les bénévoles sont des mécaniciens?

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Ils ne sont pas nécessairement formés, ils apprennent sur le tas. Il y en a qui arrivent ici avec leur bagage et le transmettent à d’autres. On apprend entre nous. Et on organise aussi des ateliers et des formations. Par exemple, le 24 octobre, on a un atelier sur le vélo hivernal.

Êtes-vous ouverts aussi en hiver?

Oui. La communauté des cyclistes d’hiver a des besoins particuliers, parce que leur vélo requiert un entretien plus régulier. Sinon, la période la plus achalandée, c’est à la rentrée scolaire où entre 16h et 20h, l’atelier est plein. La clientèle varie de la personne qui a un vieux vélo usagé à ceux de l’école de design qui viennent faire des ajustements sur leur fixie. C’est ouvert à tous, même si on encourage les gens à prendre leur carte de membre, qui est notre principale source de financement.

Toi, qu’est-ce qui t’a initiée à la mécanique vélo?

Une fois, j’ai subi trois bris de rayons l’un à la suite de l’autre. Les réparations étaient chères et j’avais entendu parler de BQAM. J’ai tout appris ici.

Est-ce que tu as appris un truc pour nettoyer les mains noires?

Oui! Du savon à vaisselle avec du marc de café sec, qu’on récupère du café étudiant à côté!

Photo: Daphné Caron