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Dans son petit boui boui indo-pakistanais sur Saint-Laurent près de Rachel, Siddiq Akbar, alias Chef Guru, est un peu le gourou de la saine alimentation… et de la poutine au curry.

Qu’est-ce qui vous a donné l’idée de créer une poutine au curry?
C’est mon fils de 12 ans qui m’a dit que je devrais faire ça. J’y suis arrivé du premier coup. J’ai un don pour les épices.

Qu’a-t-elle de spécial, cette poutine?
J’utilise des frites ultra croustillantes, du fromage à poutine, et une sauce au curry que je fais moi-même avec des épices pakistanaises. Ce n’est pas de la sauce en boîte. Sur le dessus, j’ajoute de la coriandre fraîche.

Dans votre vitrine, vous vantez le côté santé de votre cuisine et vous faite de gros yeux quand on commande du coke, c’est important pour vous la saine alimentation?
Les gens peuvent bien manger ce qu’ils veulent, mais on se sent tellement mieux quand on mange léger. Je leur recommande de ne pas manger trop gras et trop sucré.

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Ok, mais la poutine, c’est un peu contradictoire, non?
Oui, mais on est à Montréal, il faut honorer ça aussi!

Qu’est-ce qui vous a motivé à ouvrir votre resto?
Quand je travaillais pour les services alimentaires de McGill, les étudiants me demandaient toujours d’ouvrir ma propre affaire, et j’avais plein d’idées de mets originaux à partager. Ici, tout est différent de ce que vous avez mangé ailleurs.

C’est pour les étudiants que vous garder vos prix si bas?
Oui et non. Je veux que tout le monde essaie mes plats. Je suis tellement fier de ma poutine, et je fais le meilleur fish and chip au monde. C’est un fish and chip au masala. Les gens viennent de Londres et de New York pour y goûter!

Où avez-vous appris à cuisiner comme ça?
C’est un don de dieu. Quand je travaillais à McGill, le chef me criait toujours après parce que je ne mesurais jamais mes épices. Mais à un moment donné, il a bien vu que je savais ce que je faisais. C’est là qu’il s’est mis à m’appeler chef Guru. J’ai gardé ce nom.

Et croyez-vous que les gens viennent à votre restaurant pour votre nourriture ou pour votre personnalité?
J’ai confiance en moi, mais j’ai encore plus confiance en ma bouffe. Certaines personnes sont mieux que moi, mais ma nourriture est meilleure qu’eux.

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13 lbs : C’est la quantité de frites, de sauce et de fromage en grains qu’a ingurgité en 10 minutes Pat Bertoletti, champion du premier concours international de mangeurs de poutine, tenu à Toronto en mai 2010. 750$ : montant qu’il a remporté pour son exploit. 30 secondes : temps qu’il aura fallu pour que les spectateurs aient envie de vomir devant ce spectacle.

La poutine sociale

Notre met national a fait sa place dans les réseaux sociaux. Jusqu’à tout récemment, un «robot poutine» sévissait sur Twitter. Chaque fois qu’on écrivait le mot de sept lettres sur le fil, le robot relayait l’information. Fermé par Twitter, le poutinebot sévit toujours à sa propre adresse : poutinebot.com où vous retrouverez tout ce qui se dit sur la poutine sur Twitter. Mais si vous testez l’assiduité du robot, il y a de fortes chances que le restaurant Montréal poutine vous invite à goûter à la sienne. Et si vous aimez vraiment la poutine, vous pouvez faire comme 113 000 personnes et devenir fan de «Poutine québécoise» sur Facebook. On y échange ses bonnes adresses, et on y partage ses impressions sur l’assemblage lipidique préféré des Québécois: «Woah! Meilleure invention du monde, man!»

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