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LE NOM D’UN HIT
Dans les années 1950, un Américain nommé Jean Shepperd a confié à son ami poète et humoriste Shel Silverstein à quel point son prénom l’avait fait souffrir dans son enfance (en anglais, Jean est un prénom féminin). Silverstein s’en est inspiré pour composer une chanson racontant la quête de vengeance d’un homme envers le père qui l’a affublé d’un prénom de fille. Une petite toune comico-violente qui resterait probablement confidentielle, croyait Silverstein.
C’était sans compter sur Johnny Cash. Car cette chanson, c’est évidemment A Boy Named Sue, qui est devenue l’un des plus gros hits du chanteur country après qu’il l’eut interprétée lors d’un de ses légendaires concerts dans une prison (qui de mieux pour apprécier une histoire de bum au grand cœur que des détenus ?). Si vous êtes fan et que vous vous êtes déjà demandé quel serait l’équivalent québécois de Sue, Avec pas d’casque a une réponse pour vous. Il y a quelques années, le groupe en chantait souvent en concert une savoureuse version traduite : Un gars qui s’appelle Carol. Pouvez-vous l’endisquer, les gars, plize ?
C’EST QUOI TON PETIT NOM ?
À URBANIA, il n’y a pas grand-chose à signaler en matière de prénoms (à part peut-être Rose-Aimée Automne et Anthéa). Même qu’on a deux Benoît, deux Philippe, et un et une Gabriel-le. Zzzzzzzz.
Fait que pour trouver des exemples de prénoms plus funky-originaux-« flyés »-WHAT ?, on a fait un appel à tous à notre communauté.
Parmi nos prefs :
• Denise « mes parents ne se sont pas trop forcés » Denis ;
• Marie-Mousse LaRoche, qui a grandi sur le Plateau et a des parents artissss ;
• Cébane, dont l’hypothèque est au nom de « Cabane » ;
• Anne-Louloue, qui jure que c’est son vrai prénom ;
• Sans oublier : Tyler-Maude, Sydjie, Hamie, Eldrew, Meyranie, Alexe-Sandra, Linakim, Coryse, Marie-Pomme et Camielle.
Mention spéciale à la maman qui a soumis les prénoms de… ses propres enfants ! Sorry, Mia-Fay, Léa-Lou, Mathéo et Chad-Hugo.
C’EST QUOI LES CHANCES ?
Qu’est-ce qui est plus cute qu’un couple constitué de Michel/Michèle ou de Marc/Marc ? Un couple dont les membres ont le même prénom ET le même nom de famille, évidemment. Parlez-en à Kelly Katrina Hildebrandt et à Kelly Carl Hildebrandt, dont la romance homonymique a fait le tour de la planète il y a quelques années.
Leur histoire a commencé un soir où Kelly Katrina « stalkait » sur Facebook les gens qui avaient le même nom qu’elle. Étonnée de découvrir un homonyme masculin, elle lui a envoyé un petit coucou. Après trois semaines d’échanges numériques, monsieur Kelly a pris l’avion de son Texas natal en direction de la Floride de madame Kelly, et BAM ! : coup de foudre. Six mois plus tard, ils étaient mariés, et leur photo de noces se retrouvait dans le People.
Mais ça a l’air que partager un nom, ce n’est pas suffisant pour garder la flamme allumée (qui l’eût cru, hein ?). Au bout de trois ans, les tourtereaux ont divorcé. Monsieur Kelly a même déclaré… qu’il y penserait à deux fois avant d’épouser à nouveau quelqu’un qui s’appelle Kelly Hildebrandt. Qui se porte volontaire pour lui expliquer quelques notions de probabilité ?
FABULEUX DESTIN
On a beaucoup parlé de l’influence des prénoms sur notre destinée dans ce magazine, mais il ne faudrait pas pour autant oublier le poids des noms de famille. Quand Pierre Carrier devient dentiste, c’est un hasard ou c’était écrit dans le ciel ?
Cette symbiose entre un nom de famille et un métier porte un nom : les aptonymes. Et si ces petits hasards linguistiques nous font tous sourire, ils font vraiment le bonheur d’André Bougaïeff. Pour ce professeur à l’Université du Québec à Trois-Rivières, « la pratique régulière de l’aptonymie chasse la morosité et la déprime, comme en fait foi le dicton bien connu “Un aptonyme par mois est synonyme de joie” ». Il en répertorie plus de 400 sur son site consacré au phénomène.
Quelques perles :
• Le champion de ski nautique Pierre Plouffe
• L’urologue spécialiste des vasectomies Richard (Dick) Chopp
• Le conseiller pédagogique en éducation chrétienne Yvon Amesse
• Le comptable Jean Avard
• L‘architecte René Maison
• L’employée de l’Ordre des sages-femmes du Québec Peggy Bedon